L'ambassadeur d'Israël en poste à Washington, Michael Herzog a déclaré qu'il ne pensait pas qu'il y ait une solution diplomatique à la guerre en Ukraine dans un proche avenir.
Il a prétendu qu'Israël avait adopté une "position très claire" contre l’opération russe en Ukraine.
« Malgré nos efforts diplomatiques, je ne vois aucune issue diplomatique à la guerre en Ukraine dans un proche avenir », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Nous avons surestimé les performances de l'armée russe. Sa performance n’est pas très impressionnante. Ils sont toujours une superpuissance, mais ces événements sont susceptibles d'affaiblir la dissuasion de la Russie ».
Suite au lancement de l’opération militaire russe contre l’Ukraine fin février 2022, le président russe, Vladimir Poutine a présenté des raisons prouvant que la Russie n’avait pas d’autres choix.
«Premièrement : la Russie devait lutter contre la montée du fascisme et du néonazisme en démilitarisant l'Ukraine. Deuxièmement : l'intervention russe empêcherait le génocide des russophones dans l'est de l'Ukraine.
Troisièmement : l'intervention russe garantirait que l'Ukraine ne rejoigne pas l’OTAN, une alliance militaire qui s’élargit vers les frontières orientales de la Russie.
La Russie a également déclaré que l'Ukraine n'avait pas rempli ses obligations au titre des accords de Minsk conclus en 2014 et 2015 pour résoudre le différend entre les pro-russes et Kiev», a-t-il expliqué.
Cette décision est intervenue après que Moscou a reconnu les républiques de Donetsk et de Louhansk, ces deux derniers ayant appelé la Russie au secours.
L'Occident a rompu ses relations commerciales avec la Russie. Mais l'exclusion des banques russes de Swift a été décrite par un ministre de l'UE comme un « tout dernier recours ». C'est maintenant que ça se passe : en vertu des sanctions de l'UE, sept banques russes, dont VTB, la deuxième plus grande, sont exclues de Swift, le système de messagerie bancaire basé en Belgique qui sous-tend le commerce mondial.
Dans ce contexte, Israël continue à se battre en Ukraine contre la Russie sans pour autant aller trop loin. Or, la Russie s’inquiète du rêve de Zelensky de voir l'Ukraine devenir le "grand Israël".
Le président ukrainien a comparé le comportement de la Russie par rapport à l’Ukraine à la "solution finale" des nazis pour les Juifs européens. Zelensky, qui est juif, espérait que le parallèle ferait mouche.
La comparaison du président ukrainien renforce l'inquiétude de Moscou selon laquelle Kiev a l'intention de mettre en place un programme de "dé-russification" violent.
« Le gouvernement israélien a essayé de garder un profil aussi bas que possible par rapport à la guerre en Ukraine, mais Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, semble déterminé à traîner Israël sur le devant de la scène », estime le journaliste britannique Jonathan Cook.
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Zelensky a lancé un appel direct au Parlement israélien le mois dernier, demandant ostensiblement des armes, en particulier le système d'interception Dôme de fer qu'Israël l’utilise pour arrêter les missiles à courte portée tirés depuis Gaza par des Palestiniens essayant d'attirer l'attention sur le siège de l'enclave par Israël depuis 15 ans.
