L'axe US/OTAN/Israël a bien tort d'ignorer ce qui vient de se passer ce jeud au Yémen : 9 drones de type Samad-3 et donc à sens unique ont pris cible la raffinerie de Riyad, celle au Jizan plus l'aéroport d'Abha à Assir, situé au sud du Royaume alors même que toute la semaine écoulée, MBS et MBZ jouant au jeu" je t'aime moi non plus" avec Biden ont cherché à faire croire à une autonome décisionnelle de leur part dans n secteur pétrolier saoudo émiratie totalement vampirisée par les Anglo-saxons. Le supposé refus de coopérer avec Biden sur fond de sanction Us contre la Russie et la hausse vertigineuse des cours du pétrole, a été d'autant plus risible qu'il s'est combiné à des bombages de torse de MBS qui organisant une exposition militaire chez lui est allé jusqu'à prétendre que son royaume ambitionne de "fabrique la DCA saoudienne" contre " les menaces de drones ennemi".
Un autre élément important aura été cette autre information comme quoi les USA auraient l'intention de faire monter les pièces de THAAD en Arabie, et ce, malgré l'échec de cette DCA de moyenne portée aux Émirats où plantée en pleine base d'al Dhafra où sont stationnées 3500 soldats US, deux de ses batteries ont échoués à interceptés en janvier et à deux reprises des missiles balistiques tactiques de la Résistance yéménite. Au fait ces 9 drones qu'Ansarallah a lancé avec succès contre le territoire saoudien viennent d'établir une nouvelle équation de force car ils ont été tirés non pas pour contrer une opération militaire quelconque ou la vague incessante de bombardement mais tout simplement pour exiger la levée de l'embargo sur le pétrole yéménite.
A ce rythme chaque pétrolier yéménite saisi vaudra à ses auteurs qu'ils soient américains britanniques ou saoudiens et émiratis, une attaque au drone contre les sites pétro gaziers. Et dès lors MBZ et MBS d'une part et les USA de l'autre n'auront plus trop à jouer au jeu " je t'aime moi non plus" car il faudrait qu'ils courent derrière Ansarallah pour qu'ils mettent fin à ses frappes. Mais ce sera impossible à moins qu'ils mettent fin à l'embargo pétrolier sinon l'opération ira amplifiant.
Encore une fois, Ansrarallah vient de faire preuve d'une étonnante intelligence géostratégique puisque les milieux occidentaux, engagés en pleins guerre contre la Russie, commencent à tirer des plans sur les commettes et à croire possible un remplacement du gaz russe en Europe par l'exploitation de vastes champs pétrogaziers de Chamba, d'al Jazf, de Maarib et de Hadramount. l'Américain Hunt et le français Total ont déjà investi à Chawa évidemment sur le dos des yéménites et en signant des accords avec les Saoudiens et les Émiratis!
Ainsi, au moment où le peuple yéménite fait face à une crise du carburant qui est le résultat de la saisie par les pays de la soi-disant "coalition" de navires pétroliers chargés de dérivés du pétrole tels que l'essence, le diesel.
Le 5 janvier, la compagnie pétrolière yéménite a annoncé que « la coalition saoudienne retient dans les eaux internationales le navire « SPLENDOR SAPPHIRE », qui transporte (24 189 tonnes) de mazout, et l'a enlevé de force au large de Jizan malgré son inspection et l'obtention de permis de l'ONU », acte de piraterie qui porte à 5 le nombre de navires saisis, avec un tonnage supérieur à 116 386 tonnes d'essence, de diesel et de fioul. Le Yémen étant dépositaires d' énormes réserves de pétrole des accords « empoisonnés » ont été signés avec Ali Abdallah Saleh, et son successeur, Hadi. Quelques 1800 puits yéménites sont ainsi exploités par Aramco et les compagnies occidentales sans que les Yéménites eux en soient les bénéficiaires.
Selon les experts économiques, les réserves de pétrole du Yémen s'élèvent à environ 11,950 milliards de barils, dont la plus grande partie est située dans les gouvernorats de Maarib (les premières zones dans lesquelles le pétrole a été découvert et la production a commencé en 1986), Hadramawt, Chabwa et Al -Jawf. Alors que la production pétrolière avant le début de la guerre contre le pays s'élevait à plus de 127 000 barils par jour, ce qui couvrait 70% des ressources du budget public, ces mêmes revenus en novembre 2021 tirés uniquement des champs de Chabwa, Marib et Hadramout s'élevaient à environ 157 millions de dollars et sur sur fond des droits de douane à environ 6 milliards Riyals yéménites.
Le Yémen possède également un certain nombre de ports pour l'exportation de pétrole via la mer d'Oman et la mer Rouge : le port de Balhaf, qui est situé entre Mukalla et Aden, qui a été construit en 1990, et le port d'Ash Shihr, qui a une superficie estimée à 1 790 000 mètres carrés, sert à exporter les matériaux du secteur de Chabwa puis le port de Ras Isa, avec un énorme pétrolier appelé « SAFER », qui est accosté à environ 5 milles nautiques du rivage, et qui est exploité par la société américaine « Hunt ».
Le 27 mars de l'année dernière, le ministre du Pétrole du gouvernement de Sanaa, Ahmed Daris, a confirmé que les milices affiliées à l'Arabie saoudite « ont transformé les champs et les sites pétroliers en bases militaires », notant que « le contrôle de la coalition sur le secteur pétrolier fait perdre à l'Etat le 75% de ses recettes pétrolières. On comprend dès lors le pourquoi de l'hysterie collective US/OTAN de voir Maarib tomber entre les mains de la Résistance et ses richesses, devenir souveraines. Mais les Occidentaux et leurs sous-fifres pourront-ils si facilement colmater leur brêche energetique sur le dos des Yéménites? Ansarallah ne le permettra pas suivant cette équation nouvelle : un pétrolier détournée VS Aramco frappé.