N'est-ce un très bon moment pour rappeler au bon souvenir US la fin de la récrée au Yémen? Alors m^me que Biden frappe à toutes les porttes y compris celles de Maduro et de Raïssi et ce sur fond du refus de Riyad et d'Abou Dhabi de répondre à ses demande d'une hausse de leur production et tout ceci dans l'espoir que la dynamique haussière des cours puisse être cassé et que la Russie ne sorte pas vainqueur de la guerre ukrainienne, Ansarallah met en garde l'Arabie et au-delà les Etats : les frappes aux drones et aux missiles contre Aramco pourraient être une question de jour ou de semaine si l'embargo contre le Yémen se poursuit. D'ailleurs, histoire de faire un petit rappel, des drones d'Ansarallah ont été cette nuit de 9 mars de retours sur les sites pétro -aéroportuaire du sud saoudien.
Ansarallah a attaqué les positions de la coalition saoudienne dans le port pétrolier de Jizan et et à l'aéroport d'Abha à coup d'un essaim de drones suicides. Jeudi 10 mars, les vols a destination de Riyad et de Dammam en provenance de l’aéroport d’Abha ont été perturbés pour cause de cette frappe aux drones dont aucun média mainstream n'a parlé. C'est grave quand on est l’Amérique et qu'on a sanctionné la Russie au risque d'encaisser un baril à 300 dollars , alors m^me que tout le mois de janvier le secteur pétrolier golfien, surtout celui des Emirats se trouvaient exposés aux "Hurricane yéménite". Cette propension à resserrer l’étau énergétique autour l’Amérique et l'Occident ne serait ce que par solidarité avec la Russie s'est davantage manifesté quand les installations pétroliers de Maarib où Aramco et ses paires ont été pris pour cible d'une frappe aux missiles. Le même jour Ansarallah faisait état de l'interception et la destruction d'un quinzième ScanEagle US dans le ciel de Maarib.
L'ambiance à Chabwa est aussi bien propice à relancer des combinaison drones-missiles d'Ansarallah à l'assaut des sites pétroliers. Et comment? Selon Al Akhbar, au cours des derniers jours, les États-Unis et la France ont poursuivi leurs efforts visant à reproduire le gaz yéménite et à l'exporter à un rythme élevé vers les marchés européens. Dans ce contexte, l'ambassadeur de France au Yémen, Jean-Marie Safa, a eu la semaine dernière de nombreux contacts avec le dit gouvernement Abd Rabbo Mansour Hadi, et les gouverneurs des provinces de l'Hadramaout, de Chabwa et de Maarib fidèles à l'alliance saoudo-émiratie. En parallèle, l'envoyé américain au Yémen, Tim Lenderking, est arrivé vendredi dernier à Balhaf, une installation d'exportation de gaz liquéfié située sur la mer d'Oman à Chabwa, accompagné de la chargée d'affaires de l'ambassade de Washington au Yémen, Cathy Westley , et les dirigeants des sociétés "Hunt" et et "Total". Selon le Centre des médias du gouvernorat de Chabwa, Lenderking a tenu une longue réunion avec le gouverneur du gouvernorat, portée" sur les obstacles sécuritaires et militaires" qui pourraient entraver la "production et l'exportation de gaz liquéfié du
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Cette réunion, à laquelle ont participé des officiers émiratis contrôlant le port gazier, a provoqué la colère de la population surtout que Linderking n'a pas hésité à promettre aux autorités locales de Chabwa, de leur apporter un soutien total en échange de la sécurisation de l'approvisionnement en gaz de la zone de Safer, non loin de Chambwa soit dans la région de Ma'rib, une sécurisation qui s'étendrait jusqu'à Chabwa, et ce, après que l'oléoduc principal ait fait l'objet d'un certain nombre d'actes de sabotage par des militants tribaux au cours des derniers mois. Bref Américains et Français s'engagent directement contre les tribus pour détourner le pétrole et le gaz. Selon des sources locales, la visite de la délégation américaine à Shabwa est intervenue après une réunion tenue à Riyad avec Hadi, ainsi qu'après des entretiens avec le gouverneur de l'Hadramaout, le général de division Faraj al-Bahsani, dans la ville de Mukalla, qui ont porté sur le même sujet.
Les experts pétroliers, qui se sont entretenus avec Al-Akhbar, estiment que la démarche américano-française s'inscrit dans le cadre de la recherche d'alternatives au gaz russe, expliquant que le gaz yéménite peut en partie contribuer à répondre aux besoins du marché européen. Ils soulignent que les États-Unis traitent le secteur pétrolier au nord de Maarib comme s'il s'agissaient de leur propre pétrole , rappelant que la société américaine "Hunt", malgré l'expiration de son contrat début 2005, refuse de céder le secteur aux Yéménites. Ils soulignent que "la partie américaine sait que les réserves de gaz dans ce secteur sont importantes, et elle cherche à en retirer des quantités pour combler le déficit résultant de l'arrêt de l'importation de gaz russe sur les marchés européens". Selon les informations, "le français Total et ses partenaires américains ont informé le gouvernement Hadi de leur engagement sur les prix convenus dans le contrat de vente de gaz".
Ce qui revient à calculer le prix de la tonne de gaz yéménite à 230 dollars, alors qu'il est en réalité de 2 400 dollars selon les prix du marché, ce qui est une grande injustice envers le Yémen, dont le gouvernement Hadi porte la responsabilité d'avoir accepté de reprendre la production de gaz sans ajuster les prix de vente. L'ajustement de ces prix en fonction d'indicateurs asiatiques et européens porterait la part du Yémen à plus de 150 milliards de dollars de bénéfice net, à la suite de la vente de près de 9,2 billions de pieds cubes, un montant suffisant pour sortir le pays de la pauvreté, du chômage et de l'économie et de la vie. détérioration.
Alors que le gouvernement Hadi a exprimé son désir de reprendre la production et l'exportation de gaz, affirmant que cela améliorerait ses sources de revenus en devises étrangères, et chargeant la direction de la Safer Oil Company de fournir toutes les facilités aux entreprises étrangères, Al-Akhbar a appris de de sources bien informées à Sanaa que le mouvement Ansar Allah" prendra des décisions strictes à cet égard, si les Américains et les Français insistent pour reprendre le pillage du gaz yéménite. A bon entendeur le salut!