Un petit coup pour mettre les points sur les "i" ! Alors même que le baril du pétrole bat déjà des records, une attaque au drone a pris pour cible jeudi 10 mars la raffinerie saoudienne de Jizan. Certes, Riyad a tenté aussitôt d’en minimiser les effets, mais les Américains, principaux destinataires du message, auraient dû le comprendre en premier. Voici comment Riyad a reconnu tardivement l'attaque.
Un responsable du ministère saoudien de l'Énergie a confirmé l'attaque au drone sur la raffinerie de Riyad tôt jeudi, affirmant qu'elle avait provoqué un petit incendie qui a été maîtrisé.
Et de prétendre « L'attaque n'a tué ni blessé personne et l'exploitation de la raffinerie n'a pas été affectée. »
« Les actes terroristes contre des installations sensibles déstabilisent les ressources énergétiques mondiales », a allégué le ministère saoudien de l'Énergie dans un communiqué sans mentionner les auteurs de l'attaque du drone.
À son tour, le gouvernement saoudien a annoncé ce vendredi matin une frappe de drone sur une raffinerie de pétrole de Riyad.
L’attaque intervient alors que le porte-parole des forces armées yéménites a récemment annoncé l'opération réussie de l’unité de drones de l'armée yéménite contre une cible militaire à l'aéroport d'Abha en Arabie saoudite.
Ces dernières semaines, l'armée et les Comités populaires yéménites ont lancé plusieurs opérations de drones et de missiles contre l'Arabie saoudite et Abou Dhabi en réponse à la guerre et de l’embargo contre Yémen ; la Résistance yéménite dit que ces opérations se poursuivront jusqu'à l’arrêt de la guerre au Yémen.
Mais que font les Américains pour mériter une telle mise en garde ? La guerre au Yémen est sur le point d'entrer dans sa huitième année consécutive, alors que les Émirats arabes unis ne cessent de piller les richesses du peuple opprimé yéménite dont la valeur est estimée à au moins des dizaines de milliards de dollars.
Les derniers rapports sur les pillages organisés et flagrants par les Émirats montrent que les dirigeants d'al-Nahyan ont empoché des sommes colossales en vendant du condensat et des dérivés du pétrole yéménite sans faire face à aucun obstacle, et ce alors que des millions de citoyens yéménites sont en proie à la famine.
Selon des sources sur le terrain, les dirigeants émiratis ont dépensé une partie de l’argent empoché pour leurs deux bases sur l'île de Socotra.
Certaines recherches et rapports de terrain montrent que les Émirats arabes unis vendent du condensat de pétrole à des clients étrangers sous le couvert d'une organisation caritative et au nom d’aides humanitaires aux citoyens yéménites.
Mais le pillage des richesses du Yémen par les Émirats arabes unis ne s’arrête pas là ; déjà dès le début de l’invasion de la coalition saoudienne contre le Yémen Abou Dhabi tentait de s’emparer du port d'Aden et d’occuper l'île de Socotra afin de s'infiltrer dans la région de Bab al-Mandeb et de continuer à dominer la côte de la mer Rouge jusqu'au port international de Hudaydah.
Contribuant à la destruction des infrastructures du Yémen, les Émirats ont intensifié leurs efforts pour stabiliser leur domination sur l'île de Socotra et tentent même d’y construire un aéroport.
Pour aller plus loin, la famille royale d’Abou Dhabi a aidé l’armée israélienne à cantonner plusieurs conseillers militaires sionistes sur l'île de Socotra, afin qu'ils puissent surveiller les moindres agissements des navires commerciaux et militaires de la RII dans la région.
Les derniers développements sur le terrain montrent que le régime d’Israël cherche à accroître ses actions d'espionnage en étendant sa sphère d’influence dans la région, en particulier sur les côtes et les îles du Yémen, et occuper les routes maritimes les plus importantes du monde qui sont situées le long de cet axe.