TV

J+6: le début des frappes aériennes russes massives?... Le Fateh-110 de la Résistance appelé en renfort?

Une station radar de l'OTAN pulvérisée par les engins thermobariques russes. (Capture d'écran)

Le Britannique Boris Johson vient de rejeter au prix d’une vrai-fausse prise de bec avec une journaliste ukrainienne, l’idée parfaitement otanienne de l’établissement d’une zone « no fly » sur Kharkov et au-delà d’elle sur la totalité du territoire ukrainien parce que dixit le Britannique, « les avions de combat de l’OTAN ne veulent pas avoir à faire avec les chasseurs russes », il ne faut surtout pas que le centre de commandement des opérations russes en tienne compte en ce sixième jour des combats où selon toute vraisemblance la Russie est sur le point d’exécuter un changement tactique majeur : au fait, fidèle à leur rôle de « renard » de tout scénario de guerre anglo-saxon, les Britanniques dont le Premier ministre écarte si radicalement l’idée d’une confrontation aérienne, font tout en ce moment même pour pousser Poutine à faire l’usage de la force aérienne et à justifier de ses propres mains l’établissement d’une bulle de DCA occidentale sur son flanc est, réparties quelque part entre la Pologne où 3500 soldats US ont été planté entre autres pour cette fin, et la Bulgarie et la Roumanie de l’autre ! Une bulle de DCA « Patriot », « THAAD » au cœur d’une zone héréditairement russe, dites-vous ? Parfaitement.

Vidéo: base de l'OTAN pulvérisée et siège du 203e bataillon de l'armée ukrainienne/twitter

Déjà l’entreprise de dé-russification militaire de la zone a timidement commencé par cette annonce faussement retirée de l’UE depuis quelques heures, comme quoi une « Armée de l’air de substitution » inter Europe de l’est devrait succéder à celle composée de Sukhoï et de MiG de l’Ukraine que les missiles russes, quelques 200, selon les sources US à avoir été lancés depuis le 25 février sur les aéroports, ont détruit souvent au sol, en s’abattant sur aérodromes, airbase, et ce, dans un triste geste d’auto-amputation. À vrai dire, le clan US-OTAN-Israël à l’origine de cette escalade sait parfaitement que les 28 « Mig-29 polonais », les 12 « MiG-29 slovaques » ou « les 16 MiG-29 et 14 Sukhoï 25 bulgares » qui viendraient occuper le ciel ukrainien, ne résisteraient longtemps aux Buk, Tor ou Pantsir-S russes et c’est cela le but éminemment recherché.

Tout comme une « zone no fly », cette «Armée de l’air est-européenne anti russe » a pour l’objectif, primo d’étendre le conflit du sol au ciel, là où les Yankees et sous-fifres ont encore quelque chose à dire, et l’étendre trop largement à au mois trois autres espaces aériens (polonais, bulgare, slovaque), secundo, de dépouiller les arsenaux aériens des armées est-européennes de leurs armements made in URSS, ce qui fera perdre évidemment à la Russie pas mal de « repères » en termes économiques et militaires dans son propre environnement que US-OTAN espère une fois la campagne aérienne massive russe commencée, engager dans une logique d’autodestruction de masse et tout ceci avec en amont, l’émergence d’un multifrontisme anti-russe agrémenté d’un nouveau marché d’armement pro Occident, planté aux portes de la Russie.

 C’est à peu près l’essence de leur plan d’ « encagement » militaire, économique et bien sûr culturel de la Russie contre quoi Moscou serait tenté à partir de maintenant de recourir et c’est là, le tournant cité plus haut, à sa redoutable puissance aérienne.

Vidéo: le bâtiment de la TV ukrainienne frappé, 3 mars 2022. (Via Twitter)

Or pour l’observateur averti, la phase de l’opération russe, commencée le 25 février, phase purement balistique et visiblement inspirée par les tactiques de la Résistance que suit de près et depuis au moins dix ans l’état major russe, a manqué non pas de « rigueur », mais de « précision », ce qu’illustre d’ailleurs la méga frappe de cette nuit de 3 mars de l’armée russe contre les  bâtiments de la SBU (renseignement ukrainiens) et du 72e centre d’information et des opérations psychologiques, dit de l’Ukraine mais à vrai dire de l’OTAN à quoi il faut ajouter la tour de la télévision ukrainienne.

 

Et comment ? Les sources bien informées affirment que Iskander M1, le croisière Calibr M14 ou encore les missiles anti radar KH-31 russes ont été bon très bons, mais pas autant précis que souhaité et elles formulent ce point en ces termes :

« En six jours de combat la reconnaissance, les missions visant à frapper les transports de troupes ukrainiens, les armes et les munitions sur les chemins de fer ou les colonnes militaires en marche étaient totalement absentes. L’état-major de l’armée ukrainienne a pu déplacer librement ses forces d’assaut dans tout le pays, en les concentrant là où elles étaient nécessaires. La reconnaissance, élément essentiel à la majoration de la précision des missiles balistiques et de croisière russe.

Elle a effectué peu de missions et son efficacité était faible. Ils n’ont pas identifié à temps tous les détails des défenses des Ukrainiens et n’ont pas trouvé les failles dans leurs défenses… Ainsi, à ce jour, la structure de commandement de l’armée ukrainienne n’a pas été affectée. De ce fait, les troupes terrestres russes n’ont pas réussi à surprendre l’ennemi mais se sont souvent engouffrées dans les pièges ukrainiens. Les sous-unités d’éclaireurs, sur des véhicules blindés légers, à l’avant-garde des troupes terrestres, ont tenté de compenser le manque de renseignements et ont subi de lourdes pertes. Parce que les soldats ukrainiens qui les avaient suivis pas à pas ont délibérément quitté les avant-poste. Cette simple procédure de l’armée ukrainienne leur a permis d’exécuter de nombreuses contre-attaques, reprenant des positions perdues, surtout à Kharkov. »

Y avait-il moyen de faire mieux pendant ces six derniers jours pour la puissante armée russe dont l’aspect « régulier » tend à lui faire du tort dans un conflit que l’axe US-Israël-OTAN veut et ce, sur base de modèle de de sa guerre en Syrie éminemment « asymétrique » ? Bien évidemment et c’est Elint News, chaîne télégramme proche de l’OTAN qui reflète très soigneusement l’actualité ukrainienne en espérant qu’elle finisse par pousser la Russie hors de la Syrie qui répond :

« Comparé à l’opération du CGRI iranien contre la base Ain al-Asad US en Irak où le Fateh-110 ou Qiam iraniens ont superbement réussi à bousiller dès les premiers tirs, les fibres optiques reliant le C2 des drones de reconnaissance à C2 de la base puis à frapper les uns après les autres et avec une précision inouï, le Iskander Tochka et Calibr ont plutôt raté leur mission. Le "Fateh-110" a des versions encore plus avancées et on pense à "Fateh-113" d’une portée de 500 km ou "Fateh Mobin". Ce dernier a une portée de 300 km et un ogive de 500 kg avec une vitesse de Mach 4 et un meilleur système de guidage avec un guidage terminal par imagerie infrarouge, déposé dans le cône de son nez. Un missile avec un tel guidage insensible au radar et des versions navales, il aurait pu largement récompenser l’absence des éclaireurs russes sur le champ de bataille et partant, le manque de renseignement et tout ceci aux moindres frais puisqu’un Isklander coûte 3 millions de dollars et qu’un Fateh-110, 160 mille … »

Et d’ajouter : « À Khorkov, l’échec des missiles balistiques tactiques à déconnecter les forces ukrainiennes de leur C2 (lisons les milices otaniennes, américaines et israélienne.. des QG de l’OTAN, NDLR) a été encore plus sensible, les unités d’artillerie composées de Grad, de Smerch ayant provoqué d’importants dégâts mais n’ayant pas réussi à assurer la sécurité des forces blindées qui ont été poussé à se retirer et ce, en dépit d’un large recours à TOS-1 ou Buatino, un lance-roquettes multiple à base thermobarique qui contient presque 100% de carburant, et est donc beaucoup plus énergétique que de nombreux explosifs conventionnels. La précision de tir a encore laissé à désirer.

Vidéo: le missile thermobarique vise un site de renseignement à Kharkov. (Via Twitter) 

Là encore la Russie aurait pu faire appel à ce procédé asymétrique iranien à savoir la synchronisation drone-artillerie où drone joue le rôle d’éclaireur. Et de poursuivre : et les Iraniens en ont bien fabriqué de ces drones-éclaireur : le Mohajer-2 à titre d’exemple.

Un drone léger non armé qui peut être utilisé pour des missions de surveillance dans un rayon de 50 km de l'aérodrome de départ et à une vitesse de 200 km/h. Son plafond est à 11 000 pieds d'altitude et son autonomie serait d'environ 90 minutes, largement suffisant pour nettoyer une ville comme Kharkov. En plus, le drone possède un système de pilote automatique, qui est capable de maintenir la vitesse, l'altitude et la stabilité en vol. Le système de pilote automatique peut contrôler le cap de l'avion via des points de cheminement, ou il peut être contrôlé en temps réel à partir d'un poste de contrôle au sol.

Puis le Mohajer-2 dispose d'une caméra fixe ou vidéo (couleur ou monochrome), soit fixée vers le bas pour la surveillance aérienne, soit montée sur un cardan pour la surveillance. Grâce à une caméra fixe orientée vers l'avant pour la navigation et à un processeur numérique intégré ; l’appareil peut relier les images des capteurs. Et puis à l’aide de deux antennes tronquées dans la gamme inférieure à 10 GHz, une sur chaque aile, pour un contrôle en temps réel, il opère en totale coordination avec les unités d’artillerie. Les prototypes Mohajer-2 sont même équipés de deux nacelles pour 12 roquettes RPG-7, similaires aux Mohajer-1, ce qui lui permet de servir même d’artilleur. » 

Vidéo: un seul drone iranien frappe deux cibles presque simultanément.

C’est sans doute en révisant cet aspect asymétrique qui a manqué jusqu’ici à la bataille que les sources russes annoncent un changement tactique et l’apparition en masse de drones de reconnaissance dès J+6 dans le ciel de Kharkov. S’agirait-il de Mohajer-2 ? On l’ignore mais tout expert proche de la Résistance est sûr d’une chose : le recours massif aux bombardements est un piège à double sens qu’il faut éviter à tout prix en faisant appel aux « essaims de drone » et à leurs combinaisons avec les missiles.

Heureusement les Iraniens en ont à proposer et de plus beaux : un kit composé de trois partie, dispositif de vol collectif à base d’intelligence artificiel composé d’un drone qui est en tête de la formation (le leader), suivi d’autres drones (les équipiers) d’une station située au sol qui a la capacité d’émettre des commandes aux drones de suivi pour effectuer des opérations instantanées ou programmées ; puis un autre dispositif TAHA 1400, qui est un système perturbateur de radars de surveillance aérienne embarqué sur le drone qui utilise des antennes directionnelles, et couvre intelligemment une large zone d’opération et maintient la sécurité de vol de divers drones sur le champ de bataille et ce mis à part son poids léger du système à basse tension et sa capacité d’installation rapide et facile, ce qui convient parfaitement aux combats dans un milieu urbain infesté de paramilitaires. Et enfin TIAM 1400, un système d’autodéfense UAV qui a la capacité de détecter et d’identifier les radars de surveillance et de guidage de l’ennemi, disposant de bandes de fréquences ayant la capacité de détecter divers types de signaux radar de surveillance aérienne et de transmettre intelligemment le signal reçu au perturbateur TAHA afin de le contrer… Sans MiG ni Sukhoï il est possible de mettre au pas l’axe US/OTAN… Et ce n’est pas la Résistance qui le dit, c’est le CentCom qui affirme avoir perdu la bataille du ciel face aux drones « de pacotille ».

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV