Le Britannique Boris Johson vient de rejeter au prix d’une vrai-fausse prise de bec avec une journaliste ukrainienne, l’idée parfaitement otanienne de l’établissement d’une zone « no fly » sur Kharkov et au-delà d’elle sur la totalité du territoire ukrainien parce que dixit le Britannique, « les avions de combat de l’OTAN ne veulent pas avoir à faire avec les chasseurs russes », il ne faut surtout pas que le centre de commandement des opérations russes en tienne compte en ce sixième jour des combats où selon toute vraisemblance la Russie est sur le point d’exécuter un changement tactique majeur : au fait, fidèle à leur rôle de « renard » de tout scénario de guerre anglo-saxon, les Britanniques dont le Premier ministre écarte si radicalement l’idée d’une confrontation aérienne, font tout en ce moment même pour pousser Poutine à faire l’usage de la force aérienne et à justifier de ses propres mains l’établissement d’une bulle de DCA occidentale sur son flanc est, réparties quelque part entre la Pologne où 3500 soldats US ont été planté entre autres pour cette fin, et la Bulgarie et la Roumanie de l’autre ! Une bulle de DCA « Patriot », « THAAD » au cœur d’une zone héréditairement russe, dites-vous ? Parfaitement.
Vidéo: base de l'OTAN pulvérisée et siège du 203e bataillon de l'armée ukrainienne/twitter
C’est à peu près l’essence de leur plan d’ « encagement » militaire, économique et bien sûr culturel de la Russie contre quoi Moscou serait tenté à partir de maintenant de recourir et c’est là, le tournant cité plus haut, à sa redoutable puissance aérienne.
Vidéo: le bâtiment de la TV ukrainienne frappé, 3 mars 2022. (Via Twitter)
Or pour l’observateur averti, la phase de l’opération russe, commencée le 25 février, phase purement balistique et visiblement inspirée par les tactiques de la Résistance que suit de près et depuis au moins dix ans l’état major russe, a manqué non pas de « rigueur », mais de « précision », ce qu’illustre d’ailleurs la méga frappe de cette nuit de 3 mars de l’armée russe contre les bâtiments de la SBU (renseignement ukrainiens) et du 72e centre d’information et des opérations psychologiques, dit de l’Ukraine mais à vrai dire de l’OTAN à quoi il faut ajouter la tour de la télévision ukrainienne.
Et comment ? Les sources bien informées affirment que Iskander M1, le croisière Calibr M14 ou encore les missiles anti radar KH-31 russes ont été bon très bons, mais pas autant précis que souhaité et elles formulent ce point en ces termes :
« En six jours de combat la reconnaissance, les missions visant à frapper les transports de troupes ukrainiens, les armes et les munitions sur les chemins de fer ou les colonnes militaires en marche étaient totalement absentes. L’état-major de l’armée ukrainienne a pu déplacer librement ses forces d’assaut dans tout le pays, en les concentrant là où elles étaient nécessaires. La reconnaissance, élément essentiel à la majoration de la précision des missiles balistiques et de croisière russe.
Y avait-il moyen de faire mieux pendant ces six derniers jours pour la puissante armée russe dont l’aspect « régulier » tend à lui faire du tort dans un conflit que l’axe US-Israël-OTAN veut et ce, sur base de modèle de de sa guerre en Syrie éminemment « asymétrique » ? Bien évidemment et c’est Elint News, chaîne télégramme proche de l’OTAN qui reflète très soigneusement l’actualité ukrainienne en espérant qu’elle finisse par pousser la Russie hors de la Syrie qui répond :
Et d’ajouter : « À Khorkov, l’échec des missiles balistiques tactiques à déconnecter les forces ukrainiennes de leur C2 (lisons les milices otaniennes, américaines et israélienne.. des QG de l’OTAN, NDLR) a été encore plus sensible, les unités d’artillerie composées de Grad, de Smerch ayant provoqué d’importants dégâts mais n’ayant pas réussi à assurer la sécurité des forces blindées qui ont été poussé à se retirer et ce, en dépit d’un large recours à TOS-1 ou Buatino, un lance-roquettes multiple à base thermobarique qui contient presque 100% de carburant, et est donc beaucoup plus énergétique que de nombreux explosifs conventionnels. La précision de tir a encore laissé à désirer.
Vidéo: le missile thermobarique vise un site de renseignement à Kharkov. (Via Twitter)
Là encore la Russie aurait pu faire appel à ce procédé asymétrique iranien à savoir la synchronisation drone-artillerie où drone joue le rôle d’éclaireur. Et de poursuivre : et les Iraniens en ont bien fabriqué de ces drones-éclaireur : le Mohajer-2 à titre d’exemple.
Un drone léger non armé qui peut être utilisé pour des missions de surveillance dans un rayon de 50 km de l'aérodrome de départ et à une vitesse de 200 km/h. Son plafond est à 11 000 pieds d'altitude et son autonomie serait d'environ 90 minutes, largement suffisant pour nettoyer une ville comme Kharkov. En plus, le drone possède un système de pilote automatique, qui est capable de maintenir la vitesse, l'altitude et la stabilité en vol. Le système de pilote automatique peut contrôler le cap de l'avion via des points de cheminement, ou il peut être contrôlé en temps réel à partir d'un poste de contrôle au sol.
Vidéo: un seul drone iranien frappe deux cibles presque simultanément.
C’est sans doute en révisant cet aspect asymétrique qui a manqué jusqu’ici à la bataille que les sources russes annoncent un changement tactique et l’apparition en masse de drones de reconnaissance dès J+6 dans le ciel de Kharkov. S’agirait-il de Mohajer-2 ? On l’ignore mais tout expert proche de la Résistance est sûr d’une chose : le recours massif aux bombardements est un piège à double sens qu’il faut éviter à tout prix en faisant appel aux « essaims de drone » et à leurs combinaisons avec les missiles.
Heureusement les Iraniens en ont à proposer et de plus beaux : un kit composé de trois partie, dispositif de vol collectif à base d’intelligence artificiel composé d’un drone qui est en tête de la formation (le leader), suivi d’autres drones (les équipiers) d’une station située au sol qui a la capacité d’émettre des commandes aux drones de suivi pour effectuer des opérations instantanées ou programmées ; puis un autre dispositif TAHA 1400, qui est un système perturbateur de radars de surveillance aérienne embarqué sur le drone qui utilise des antennes directionnelles, et couvre intelligemment une large zone d’opération et maintient la sécurité de vol de divers drones sur le champ de bataille et ce mis à part son poids léger du système à basse tension et sa capacité d’installation rapide et facile, ce qui convient parfaitement aux combats dans un milieu urbain infesté de paramilitaires. Et enfin TIAM 1400, un système d’autodéfense UAV qui a la capacité de détecter et d’identifier les radars de surveillance et de guidage de l’ennemi, disposant de bandes de fréquences ayant la capacité de détecter divers types de signaux radar de surveillance aérienne et de transmettre intelligemment le signal reçu au perturbateur TAHA afin de le contrer… Sans MiG ni Sukhoï il est possible de mettre au pas l’axe US/OTAN… Et ce n’est pas la Résistance qui le dit, c’est le CentCom qui affirme avoir perdu la bataille du ciel face aux drones « de pacotille ».