Ce mardi 1er mars et à l’occasion de l’avènement de la mission prophétique, le Leader de la Révolution islamique a tenu un important discours où il a évoqué les caractère de cette doctrine de la Résistance qui en temps de guerre comme en temps de paix s'axe sur deux principe de rationalisme et de l'éthique, une doctrine directement inspirée par l'Islam et par cette mission dont a été chargé en un pareil jour le grand prophète de l'islam. Or le rationalisme et l'éthique c'est ce qui manque aux États-Unis et à leurs sbires dans toute entreprise qu'ils entreprennent et l'actualité trop brûlante de ces derniers jours où les spéculations vont bon train sur une possible troisième guerre mondiale en portent la preuve.
" L'ignorance et le gentilisme contre quoi s'est élevé le grand prophète de l'islam dépassent largement le clivage spatio-temporel. A l'époque du prophète, le rationalisme et l'éthique qu'il a apportés au peuple d’Arabie, peuple entêté et récalcitrant a fait de lui, une nation raffinée et connue du monde entier en moins de 20 ans. Une chose encore impossible à imaginer. Mais au cours de l'histoire, tout impossible devient possible quand un peuple, une nation le veut et le cherche. Cette expérience a été la notre quand les Iraniens se sont soulevés contre le régime de Chah et ont extirpé la monarchie bien que celle-ci ait été soutenue et appuyée par les grandes puissances.
Les Pahlavis comptaient sur l’appui des Américains et des Britanniques et s'entendaient avec les Soviétiques, mais leur pouvoir corrompu n'a pas survécu à la volonté de libération du peuple iranien guidé par l'imam Khomeiny. L'avènement de la prophétie a été une expérience sociétale aussi. Cette expérience notre révolution en a été la prolongation. N'en déplaise à certains, l'avènement de la prophétie a été l'incarnation d'une religion étatisée, car la religion est un code étatique plus le principe éthique qui n'existe pas dans les pensées matérialistes. A l'époque, le prophète de l'islam s'est battu contre les atrocités et les vilenies des gentils, atrocités et vilenies qui se trouvent mille fois plus dans le monde dit civilisé et moderne. Le monde d'aujourd'hui est le monde de cupidité, d'argent qui servent de seul et unique critère de distinction. Or le grand prophète de l'islam ne s'est pas contenté de créer un Etat-nation, de le réglementer mais aussi de combattre fermement ses ennemis. Ce que l'Ordre islamique qui n'en est qu'à la moitié de son chemin devra aussi faire. Le monde moderne est dominé par des cartels, par des multinationales qui usent et abusent du savoir pour tuer et massacrer les hommes. Il y a des pays où la science sert à contrer les maladies et à sauver des vies puis des pays où cette même science fabrique des armes pour enlever dix fois plus que ces mêmes vies sauvées. "
Plus loin dans ses propos, le Leader de la Révolution islamique est revenu sur la nécessité du renforcement de la République islamique d'Iran, car " par les temps qui courent, il n'est pas permis qu'un État soit faible et laisse passer les menaces qui pèsent contre lui". Or ce renforcement devra être basé sur la profonde connaissance des critères du gentilisme moderne sinon la confrontation risque d'aboutir à la défaite. La révolution islamique est à mi-chemin et ce que l'Iran a accompli est insuffisant et d'ici l'accomplissement de tous nos objectifs, il reste un long chemin à faire.
Et pourtant en l'état, l'Iran et le modèle qu'il propose attirent et suscitent l'admiration à tel point que les portraits mêmes de notre grand commandant martyr Soleimani suscitent amour et abnégation et toute offense contre le souvenir même du général provoque manifestation et protestation. Car le modèle de la Résistance s'oppose au gentilisme moderne qu'incarne l'Amérique. Et on sait que le gentilisme américain est le plus avancé et le plus criminel de tout. Les États-Unis d’Amérique sont dirigés par un régime où la dépravation des mœurs, la corruption passent pour une valeur, où la ségrégation et les inégalités sont présentés comme des vertus. Aux États-Unis donné pour l'incarnation du progrès les gens meurent dans la rue, de froid et de canicule. C'est un régime dressé sur la crise et qui s'en nourrit. Ce sont les crises de par le monde qui permettent aux États-Unis de survivre. car son régime est un régime mafieux à la fois politique, économique et un régime dirigé par la mafia des armes et ce sont ces mêmes mafias qui changent l'exécutif ; le judiciaire, qui décide qui dirigera le pays."
"En Asie de l'ouest, souvenez-vous de la somme des crises que les Américains ont générées où ils ont fini par créer Daech, leur progéniture qu'ils ont filmé en train de décapiter les gens, de les brûler vifs , de les noyer puis ils ont diffusé ces atroces images. Un Daech que les dirigeants américains avouent avoir fabriqué eux-mêmes. Sans crise, les États-Unis ne pourraient vendre des armes et ceci est leur sort indéfectible, tuer pour survivre. Cette crise en Ukraine c'est l'une des émanations de cette même politique foncièrement belliciste et l'Ukraine en est aujourd'hui la victime. Ce sont les États-Unis qui ont poussé l'Ukraine au bord du précipice en s'ingérant dans ses affaires intérieurs en y provoquant des troubles sociaux, des révolutions en velours ou colorées et on se rappelle comment les sécateurs américains s'affichaient en tête des cortèges. Il va sans dire que l'Iran s'oppose foncièrement à la guerre où qu'il soit et ceci est un principe irréversible de notre politique étrangère. L'Iran s'oppose à ce que les innocents soient tués ou leurs biens, détruits et saccagés. Les Iraniens ne sont pas comme les Occidentaux qui qualifient de lutte contre le terrorisme, le bombardement des mariages et leur transformation en à peine quelques seconde en cérémonie de deuil.
C'est là la logique américaine des choses qui s'oppose à la nôtre. Que font les Américains en Afghanistan, en Irak ou en Syrie oriental? Au nom de qui et quoi se permettent-ils de piller le pétrole syrien? Pourquoi s'accaparent-ils des avoirs des Afghans? Pourquoi défendent-ils les crimes constants des Sionistes dans notre région? Tout ceci renvoie à cette essence crisogène des États-Unis que ces derniers qualifient de défense des droits de l'homme.
Et la deuxième leçon est que n'importe où c'est la nation qui est le meilleur soutien de l'État. Si les Ukrainiens s’engageaient tous dans la bataille, l'Ukraine n'aurait jamais été là où elle se trouve aujourd'hui. Et si les Ukrainiens n'ont pas soutenu leur gouvernement, c'est que celui-ci ne leur appartenait pas, et ce , à l'image de l'Irak de 2003 que les Américains ont envahi et que les Irakiens ont lâché pour que l'invasion réussisse. Or ce même Irak s'est élevé tout entier quand il a été pris pour cible de Daech et les Irakiens ont réussi à contrer et à repousser ce danger existentiel pour leur Etat-nation. La matrice de l’indépendance de tous les États, ce sont leur peuple et ce point, l'Iran en a fait l'expérience pendant la guerre contre Saddam, un Saddam entièrement sous l'aile protectrice de l'Occident et mais à qui les Iraniens ont fait l'échec. Que l'Iran entier ouvre les yeux, qu'il réfléchisse avant de faire ses choix, qu'il agisse correctement pour tirer de ce genre de crises des leçons qui s'imposent. C'est la grande leçon que nous a donné le Grand Khomeiny. "