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Défaite de la première attaque aérienne US en Syrie; la Résistance s’empare du ciel du Levant

Le missile hypersonique Kinzhal arrive en Syrie. (Photo via Avia.pro)

Dans la nuit de lundi à mardi 15 févier, à peine quelques heures après qu’un duo de B-52 US escorté par les F-15 israéliens se sont relâchés à tout allure en direction de la base aérienne russe de Hmemim, convaincu qu’il irait sans accroc briser la bulle de DCA russe au-dessus de la base, puisque la double frappe du 7 et du 31 décembre d’Israël contre Lattaquié, auraient permis, selon des fuites, de décoder le réseau intégré S-300/S-400, et partant de la neutraliser de façon à ce que tout raid aérien anti russe y soit un succès franc et que Hmeimim, une fois bombardée, devienne le point de départ d’une « débandade russe en Syrie », puis en Méditerranée orientale et au-delà, en Ukraine même, quelque chose de parfaitement inattendue s’est produite dans le ciel de la Syrie : l’un des deux B-52 avec l’indicatif « Cheif11 » qui a tenté d’approcher la côte syrienne depuis le Liban a été soudain contraint de faire frénétiquement demi-tour vers l’Égypte, quelque part entre Limassol (Chypre) et Beyrouth pour marquer la retentissante défaite de la première opération aérienne US contre la Syrie !

De ce cuisant échec de B-52 dans le ciel du Levant, là où l’axe de la Résistance suit ce début de la bataille aérienne US/Russie avec un infini intérêt, de l’embuscade électronique dont l’un des B-52 aurait très probablement été la cible lors de son manœuvre de rapprochement, embuscade que d’aucuns attribuent au complexe « Krashukha 4 » dont la redoutable vertu consiste à bloquer ou couper l'arrivée des signaux GPS et à faire perdre la tête à tout objet volent de façon à ce qu’il ne reconnaisse ni son C2 ni les troupes au sol, aucun média atlantiste ne parle ce matin n’empêche que les sourires du ministre russe de la Défense qui s’est précipité ce matin à Damas avant de se rendre, dans la foulée d’un bref  tête-à tête à Hmeimim, d’où est soutenue la plus grande manœuvre navale russe à Tartous et ce en présence de 140 bâtiments de guerre, et pas moins de 10 000 marines russes, prouve que les Yankee ont lamentablement perdu la première bataille dans cette féroce guerre aérienne que la Résistance mène depuis des mois contre eux et ce, à coup d’essaim de drones et de missiles pour faire restituer l’intégrité du Moyen-Orient et que la Russie intègre, le culot de l’OTAN aux portes ouest de la Russie oblige, avec toutes ses capacités de géant militaire.

Car soit dit en passant, les deux Tu-22 M3 que le général Choïgou a sorti de sa mallette ce matin à Hmemim pour les déposer sous les yeux ahuris du camp d’en face en pleine Hmeimim, sont dotés de Kinzhal-32, ce missile aérobalisqtiue air-sol hypersonique à haute précision qui utilise le premier étage du missile Iskander, et dont la longueur est estimée à 7,4 m pour une masse à 4 tonnes, une portée et une vitesse annoncées de, respectivement 2 000 km et mach 10 (environ 12000 km/h).

Un missile capable de porter une ogive conventionnelle ou nucléaire, ce qui érige Hmeimim, jusqu’ici une quasi équivalent d’al-Tanf, au rang d’une base aérienne à projection géostratégique d’autant plus que les Tupolev russes y sont arrivés sans « Kinzhal » et y ont réapparu avec ou ce qui revient à dire que la Russie possède des entrepôts de missiles nucléaires à Hmeimim un peu comme l’Amérique qui détient ses bombes nucléaires à Incirlik en Turquie.

Du coup, c’est la panique à bord dans le camp d’en face non pas tant parce qu’un seul « Kinzhal », de l’aveu même des experts américains suffit pour anéantir un porte-avions et ses dizaines de chasseurs débarqués et Dieu sait s’il y a en ce moment de ces porte-avions et navires en Méditerranée orientale, mais encore parce qu’au train où vont les événements la Syrie et avec elle ses alliés de la Résistance viennent rallier la bataille russe contre US-OTAN. Est-ce opportun ? Mille fois oui. Pour quelle raison ?

Tout au long des mois de cette mémorable année 2021, année-record en termes d’attaques anti US en Syrie, année où les missiles et les drones ou les combinaisons missiles-drones de la Résistance s’abattaient sur les bases US en Syrie et où les Yankee continuent éhontément à piller le pétrole, ou encore à Homs où al-Tanf est maintenu dans le strict objectif de couper l’autoroute stratégique Iran-Irak-Syrie-Liban, la Russie de Poutine s’est tue. Le Kremlin n’a ni soutenu ni dénoncé ces frappes anti US qui visaient et visent encore à rendre à César ce qui est à César, à restituer à la Syrie son territoire

Un peu comme des accords tacites avec l’entité, la Résistance avait l’impression d’avoir été contournée par de sordides ententes faites dans son dos qui se formulent, à en croire certains milieux comme suit : « Au sommet de Genève (juin 2021), le président Joe Biden avait reconnu la défaite de son pays en Syrie. Il s’était engagé à ne plus intervenir dans ce pays et avait reconnu que ce pays était l’allié de la Russie. Identiquement, il avait accepté la mise en service du gazoduc Nord Stream 2 avec un prix du gaz légèrement supérieur à celui pratiqué habituellement par la Russie à titre de dommages de guerre. »

Or et l’affaire ukrainienne vient de le démontrer encore une fois, aucun traité ou entente avec les Yankee ne fait de vieux os. La mascarade de la prison «de Ghouiran à Hasaské où les forces US ont fait relâcher des centaines de daechistes par FDS interposées suivie par une seconde mascarade, celle de la « décapitation supposée de Daech » à Idlib combinée aux mouvements guerriers sur le flanc ouest de la Russie, ont fait comprendre à Moscou qu’il est grand temps d’endosser les habits de combat et de cesser de fonder un quelconque espoir en parole US. Ce mercredi, presque simultanément à l’arrivée de Choïgou à Hmeimim, la Russie a lancé un troisième avertissement en l’espace de 10 jours sur les intentions inavouées des USA de procéder à des éliminations physiques non seulement de personnalités syriennes mais encore d’officiers russes et iraniens.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Oleg Syromolotov, a ainsi fait part de profondes inquiétudes de Moscou, « préoccupé par la situation dans les territoires sous contrôle américain en Syrie, d'où vient la menace du terrorisme international » : « Nous sommes très préoccupés par la situation émergente dans les zones non contrôlées par le gouvernement syrien, en particulier à Idlib, ainsi qu'à al-Tanf, où les Américains exercent une présence militaire illégale. Il existe des preuves claires selon lesquelles la principale menace que représente le terrorisme international vient de la récente opération des États-Unis pour éliminer le chef de Daech, Abou Ibrahim al-Quraishi, à Idlib ».

C’est de loin la première fois que Moscou justifie toute frappe préventive contre al-Tanf dans la droite ligne de la stratégie anti US de la Résistance. Mais il y a plus infiniment plus à tirer de cet entrecroisement inouï de la stratégie russe et de celle de la Résistance : au fait cette bataille aérienne de la Résistance contre l’axe US-Israël à laquelle vient d’adhérer Moscou souffrait d’une faille : le ciel syrien.

On aimerait croire que les révélations parfaitement sans précédent du Secrétaire général du Hezbollah, cette semaine sur la mise sous l’ombrelle protectrice de la DCA « hezbollahi », non pas seulement le Liban mais encore la Syrie est la face à peine dévoilée de cet entrecroisement Russie/Résistance. Au fait ces analyses de la presse sioniste qui depuis l’interview du 11 février de Nasrallah aux médias iraniens où il a reconnu l’existence d’une DCA intégrée anti Israël et actives 24h/24 dont les éléments relient le ciel du sud Liban, de la Bekaa, de Zahiya entre autres à celui de Damas, DCA qui a fait fuir les Hermes et les Herons de l’espace aérien libanais quitte à chasser les F-16 israéliens jusqu’à dans le ciel de Haïfa, fusent de partout, cachent mal très mal une panique, celle d’un Israël qui pour la première depuis 2011 se trouve face à de l’inconnu.

Et comment ? C’est une trompeuse consolation que s’offre la presse sioniste, en prétendant que cette DCA intégrée syro-libanaise dont parle Nasrallah ne compte que « les SA-17, SA-8 ou SA-22 », soit les systèmes exclusivement russes et donc aux coordonnés parfaitement accessibles à Israël.

La DCA de la Résistance est certes d’origine russe mais avec des retouches iraniennes qui la rend impénétrable. En 2018, alors même que cette DCA inter-Résistance commençait à naître, il a coûté à Israël un F-16 sur un escadron de 8, abattu au Golan occupé. 27 missiles intercepteurs avaient été alors tirés. Ce fut après cet « incident » que vint la manie des F-35 Adir. L’annonce du déploiement complet d’une DCA capable d’un pareil coup en état embryonnaire, ne devrait pas rassurer l’entité surtout qu’il ne peut signifier qu’une chose: la Russie toujours vexée par la mort de plus de 20 officiers de renseignement russes à bord de son IL-20, cède la protection du ciel syrien à la Résistance… La vengeance est un plat qui se mange froid...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV