Cette méga explosion qui a frappé dans la nuit de 8 à 9 février la capitale du néolibéralisme golfien, Abou Dhabi et que les Zayed, sans doute incités par leurs conseilleurs militaires US/Israël, ont aussitôt attribué à « un bonbon de gaz errant », curieusement abandonné au dernier étage d’un hôtel de luxe à « 5 étoile avenue Fatma Bint Street », souvent fréquenté par les touristes israéliens, explosion qui à en juger les images-vidéos aurait plutôt l’air d’avoir été provoquée par un engin à capteur infrarouge, capable de percer avec une folle précision mur, armure, béton, vitres, là où il faut, et ce, sans faire aucun dégât collatéral, comme le font ces grotesques engins pluri-tonne made in USA, n’a pas fait que démentir le chef du Pentagone et son adjoint à la tête du CentCom, tous deux unanimes ces derniers jours à faire croire à MBZ qu’il est possibilité de créer une DCA intégrée US/Israël/Émirats, une DCA fusionnant le ciel du golfe Persique à celui du Levant.
Certes, les coups de bluff du 7 février de McKenzie à la presse émiratie au sujet du prétendu succès de THAAD à al-Dhafra, lors de l’opération du 24 janvier d’Ansarallah, Hurricane-2, a créé un vague espoir mais il a fallu à peine quelques heures pour que John Kirby, porte-parole du département à la Défense, balaie tout d’un revers de main, en reconnaissant primo « la double prise pour cible d'al-Dhafra par Ansarallah », secundo, le double échec de ses unités de THAAD à repousser ces attaques ». Or ce 9 février, ce n’était pas seulement du côté du « golfe Persique» qu’un drone déguisé en bonbon de gaz a brisé en mille morceaux, cette chimérique DCA intégrée Israël/golfiens dont les composantes israéliennes s’apprêtent, à l’heure qu’il est, à gagner moyennant des milliards de dollars les rivages d’Abou Dhabi et de Manama, non pas tant pour sauver les Zayed ou les Khalifa que pour alerter précocement l’entité du moindre tir de missiles et de drones iraniens et de le contrer, sur le dos des « normalisateurs ».
Ce 9 février, le volet israélien de cette DCA a aussi éclaté en mille morceaux. Et comment ? Vers 00h56, quatre chasseurs F-16 israéliens retranchés dans le ciel du sud est de Beyrouth, donc, dans la zone du Hezbollah, ont tenté de venger les Zayed en lançant une énième frappe aérienne la banlieue sud de Damas ou plus précisément le centre de recherche militaire qu’est Kiswa, une deuxième attaque du genre depuis fin janvier. Mais le choc fut plus que totale quand les chasseurs israéliens heurtés de plein fouet à la puissante riposte anti missiles des S-200 syriennes, laquelle réponse a pulvérisé huit des neuf missiles air-sol tirés mais encore ont subi le feu direct. Le feu direct sur les F-16?!
Si c’est le cas, alors c’en serait fini alors de la toute dernière carte que Tel-Aviv brandit encore sous le nez des Zayed comme son atout. La nuit de 9 févier, et ce sont les sources russes qui le confirment, une fois les F-16 israéliens ayant fui le ciel de la banlieue sud est du Liban, leur QG israélien a donné l’ordre de tirer des missiles sol-sol à partir du Golan occupé. D’où d’ailleurs la mort d’un soldat syrien. N’empêche que cet ordre de tir précipité à partir du Golan ne peut que confirmer ce que le Secrétaire général du Hezbollah, Nasrallah avait annoncé aux médias iraniens à la veille, soit le 6 février comme quoi le Liban dispose d’une DCA active 24 heures sur 24, en temps de guerre comme en temps de « paix », une DCA qui a déjà chassé les drones les plus sophistiqués d’Israël mais qui vise à aller encore plus loin. Curieuse coïncidence que cette naissance au même jour et presque à la même heure d’une DCA intégrée inter Résistance sur les ruines d’une DCA intégrée Israël/golfiens mort-née.
En réaction à l’abattage en plein ciel du Sud du Liban en février 2019 d’un Hermes-450 israélien, Nasrallah avait dit il y a dix ans ceci : « Le temps où un avion israélien bombardait librement le Liban est révolu. Qu’Israël en tienne compte ! ... À partir de maintenant, nous ferons face aux drones israéliens. À vrai dire les UAV israéliens sont constamment dans le ciel du Liban et nous travaillerons pour les repousser et les abattre et laisser les Israéliens en prendre note. »
Trois ans plus tard en ce février 2022, le bilan est plus que positif : « On est témoin d’une baisse notable du trafic aérien israélien dans l'espace libanais, a dit Nasrallah au micro des médias iraniens. Dans certaines région du sud comme la Bekaa les drones ennemis n’ont pas osé faire leur apparition d’abord pendant d'un puis de deux et enfin de trois mois. Désormais, des semaines passent sans qu’un seul UAV israélien se manifeste. Ou quand ils se dirigent vers le sud, ces drones changent leur trajectoire pour éviter Zahiya ».
Cette nuit de 8 février, Israël a eu tort de choisir le ciel du sud est du Liban pour lancer ses raids spectacles à l’effet de « traître » les amis golfiens. Ce matin Israel Hayom parle « d’un doigt du Hezbollah qui perce l’œil israélien » en allusion à ce troisième élément qui vient intégrer l’arsenal du Hezbollah après les missiles tactiques et les drones et qui est sa DCA et qui au contraire deux autres éléments et à la DCA israélienne est alerte tout le temps... il y a confirmation que le Hezbollah a réussi à obtenir des systèmes de défense aérienne parrainés et facilités par la Syrie et l'Iran, y compris des SA-8 (Buk) et SA-17 (9K33 Osa) entre autres. C’est une redoutable "révélation" que l'exploitation de ces systèmes de manière claire et publique et sans dissimulation par le Hezbollah. C’est presque une déclaration de guerre constante ».
Or la portée d’aucun de ces systèmes de DCA n’atteint pas les 300 km pour chasser les F-16 israéliens jusque dans le ciel de la Méditerranée. Alors le 8 février, était-ce le "Bavar 373" iranien livré au Hezbollah qui a tiré sur l'armée de l'air sioniste ? Probable si on en croit Intel Sky, spécialisé dans les affaires militaires, qui écrivait sur son compte Twitter, en octobre dernier, que le Hezbollah en disposerait au moins une batterie. C’est un système de missile de défense aérienne sol-air et autopropulsé à longue portée insoiré du S-300 et même mieux qui a utilisé quatre missiles intercepteurs Sayyad- 4 dont la vitesse est de Mach 6 à 8. C’est une DCA ultra maniable aptes à être montés sur des véhicules Zafar et Zul-Janah. Il détecte des cibles à une distance de 450 km et intercepte à partir de 250 km, et est capable de cibler d'une distance de 200 km à une altitude de 27 km.
C’est largement suffisant pour le noyau d’une DCA intégrée spécialement conçue à nettoyer le ciel du Levant avant que les chasseurs israéliens ne viennent polluer l’espace golfe-persien...