Contactée par l’agence de presse russe, TASS ce samedi 9 octobre, l’armée israélienne s’est catégoriquement refusée à commenter ce matin « l’opération aérienne d’envergure » qu’elle a lancée dans la nuit de 8 à 9 octobre, contre trois aéroports militaires syriens à Homs et Hama, T-4, Shayrat et Masyaf, opération que selon certaines sources, elle a combiné à un raid de drone visant la ville d’Abou Kamal, qu’on sait être le haut lieu des unités de la Résistance irakienne, alliées de la Syrie. Certains diront qu’il y a là rien de trop inhabituel, l’entité couarde n’ayant jamais eu par le passé l’habitude de revendiquer ses coups contre la Syrie et ce, par crainte d’une riposte balistique de Damas qui s’est même pointé du nez dès le mois d'août quand les deux derniers raids aériens israéliens ont tourné au cauchemar, voyant au moins deux missiles intercepteurs syriens perçant des dizaines de sites de Dôme de fer et de Patriot percer droit l’espace aérien israélien pour s’abattre le premier en mer Morte et le second à Gush Dan à quelques pâtées de Tel-Aviv. Ceci étant le silence affiché par l’armée sioniste ce samedi face au médias russe, pourrait avoir une tout autre raison, lié à ce qui vient de se passer dans le ciel du Levant .
En effet cette offensive d’envergure qui a visé deux des aéroports les plus importants de la Syrie, où outre l’armée syrienne, il y a la Russie, mais aussi et surtout la Résistance, a été moins l’œuvre d’une Armée de l’air israélienne totalement exsangue depuis l’Épée de Qods avec ses 4 400 missiles largement plus forts que F-35, F-16, JDAM réunis que celle du CentCom basé au sud de Tel-Aviv, et de ses acolytes otaniens. Le jeudi, 7 octobre les médias israéliens ont annoncé « Drapeau bleu 2021 », soit un exercice aérien, un premier après le mois de mai, impliquant à la fois l’US Air Force, et les armées de l’air italienne, britannique, française, grecque, allemande voire indienne. On en voit donc le degré de préparation qui a préludé à cette énième tentative de l’axe US-Israël destinée à inverser la donne « aérienne » au Moyen-Orient, à ramener Israël et son armée de l’air de pacotille à l’état de grâce d’antan, surtout que les choses se sont mises ces dernières heures à « se détériorer très rapidement », le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahiyan, ayant débarqué au Liban, a proposé la « contribution effective iranienne » à la reconstruction du port de Beyrouth, scellant ainsi une première manche remportée par le Hezbollah dans son face-à-face contre le géant en papier américain.
Or à T-4 il ne s’agissait pas uniquement de viser les MiG-29 syriens que la Russie a remis en 2020 en l’état avant de les livrer à l’aviation syrienne mais encore ces « unités de drones » du CGRI, composées visiblement de « Shahed-191 » et d’autres prototypes du genre qui ont déjà mené de redoutables opérations contre Daech à Homs et qui s’apprêteraient à reconduire l’exploit si on en croit l’OSDH qui évoquait il y a quelques jours d’intensifs exercices que prodigue le CGRI et au cours desquels les « opérateurs de drones syriens » apprennent comment « ressauter » les raids aériens avec les frappes aux drones !
Or cette première vague de missiles de croisière israélien s’est heurtés à la puissante riposte d’une DCA syrienne qui a chassé à 90% les engins entrant avec un bilan de six blessés, pour une opération aérienne qui avait mobilisé US-Israël-OTAN. Mais le cuisant revers aérien de cet axe n’en est pas resté là cette nuit car le camp atlantiste avait tenu non seulement à multiplier l’angle d’attaque ( à la fois depuis le sud syrien à al-Tanf, du nord-ouest libanais et de la Méditerranée, NDLR) et ce, évidemment pour déjouer le principe d’une DCA « non statique » que la Résistance a appliqué depuis quelques temps en Syrie et qui a si merveilleusement réussi à mieux brouiller les F-16 israéliens, mais encore il avait fait appel à des « missiles tactiques brouilleurs » genre BriteCloud britannique, ce brouilleur autonome de mémoire radiofréquence numérique (DRFM) développé qui aider à protéger les avions à réaction rapides. Que dalle !
« La défense aérienne syrienne a tiré au moins quatre missiles sur des avions de combat israéliens. Les systèmes de défense aérienne syriens ont tiré sur des avions de combat israéliens, qui ont participé à l'attaque contre des bases aériennes de la province de Homs, au moins quatre missiles guidés anti-aériens. Les attaques ont été menées par des systèmes de missiles anti-aériens S-200, cependant, il est très intéressant de noter que les missiles ont été tirés depuis la région de Masyaf immédiatement après que l'armée syrienne a reçu des données sur les missiles tirés sur la province de Homs, ce qui a permis pour perturber l'attaque des Forces de défense israéliennes. C’est là le signe d’une DCA intégrée Syrie-Iran où les radars s’appuient mutuellement ».
Et d’ajouter : « Initialement, il y avait des informations selon lesquelles l'attaque contre deux avions e combat israéliens avait été infligée par les systèmes de défense aérienne syriens S-300, qui ont été déployés dans la région de Masyaf. Mais il semblerait que cette défense aérienne trop complexe soit l’œuvre des batteries de missiles antimissiles iraniens Bavar 373. Les missiles ont été lancés par paire, en deux étapes, ce qui indique que les radars syriens s’étaient verrouillé sur les chasseurs et que l’armée syrienne était sûre de pouvoir les abattre, ceci aurait dû diablement perturber les pilotes israéliens qui ont raté leur frappe.
Alors une offensive aérienne « multifront » tombée à l’eau par une DCA syro-Résistance parfaitement agile à la riposte ? En août l’Iran avait annoncé la mise au service prochaine d’une nouvelle version de Bavar-373 qui pourrait avoir fonctionné cette nuit en Syrie : Bavar-373 utilise un radar phasé pour suivre les cibles aérodynamiques et les missiles balistiques à moyenne et longue portée, montés sur le camion lourd ZAFAR. L'un des radars utilisés dans Bavar-373 est Meraj-4 (Ascension), un radar phasé avec une portée de 450 km qui utilise des techniques de logique floue pour repérer les cibles. C’est un radar qui peut suivre jusqu'à 200 cibles simultanément. Mais Bavar dispose aussi d'un radar d'acquisition en bande S pour la détection et d'un radar de contrôle de tir en bande X (à courte portée) pour le guidage des missiles. Les deux sont censés être des radars Array actifs à balayage électronique.
Tout ceci donne à Bavar la capacité de détecter des cibles ou des avions à plus de 300 km, de les verrouiller à environ 250 km et de les détruire à 200 km. Bavar-373 résiste à la guerre électronique et aux bombes électromagnétiques. De plus, ses radars sont capables de détecter des missiles anti-radiations (ARM). Depuis hier soir, les milieux militaires US-Israël-OTAN ne devraient plus par principe utiliser le conditionnel en voulant décrire le Bavar-373… par principe, évidemment. Ils ne le devraient pas d'autant plus qu'une toute dernière information en provenance d'Abou Kamal et rapportée par la Résistance irakienne, affirme que le "drone US" qui a tenté, simultanément avec les F-16 israéliens de "frapper les positions des combattants irakiens" a été interceptés et abattus par ces derniers qui ont fait l'usage des " dispositifs" de la guerre électronique... Décidement hier soir, le ciel syrien a été le théâtre d'une véritable tempête de DCA ... s'abattant sur les oripeaux de l'armée de l'air US/Israël.