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48 heures après l'ultimatum irano-russe, le Sultan tombe

Le ministre turc de la Défense lors d'une visite sur la frontière turque/Archives

Mercredi, 20 juillet, au moment exact où le ministre iranien des AE s’entretenait avec son hôte et homologue syrien venu à Téhéran s’informer des acquis du 7e sommet d’Astana, le président Erdogan a lancé un tweet où il a souhaité que l’Iran la Russie « s’engagent «  aux côtés de la Turquie dans la lutte contre le terrorisme allant même jusqu’ à volontairement défigurer les propos échangés au cours de sa rencontre avec le Leader iranien comme quoi l’Iran « exige le retrait US de la Syrie est » mais « tolère la présence turque dans le nord ». Jusqu’à là rien de très inhabituel vu que plus d’un observateur jugeait le Sultan disposé à suivre les conseils iraniens et se laisser convaincre de la nécessite de mettre « un terme rapide à l’occupation du territoire syrien puisque dixit le Leader « toute offensive turque contre le nord de la Syrie nuira à la Turquie… et ne profitera qu’aux terroristes ». Mais après des déclarations du président Poutine sur la levée de l’embargo sur le blé et la poursuite du transfert du gaz en Europe, personne ne s’attendait à ce que le Sultan aille soudain aussi loin :  Que s’est-il passé dans ce mercredi le 20 juillet… ? En Syrie, les terroristes à la solde d’Erdogan ceux-là même sur qui il compte pour prendre d’assaut Manbij et Tell Rafaat quitte à créer une zone « no fly » de 30 km de profondeur dans le nord syrien, à 6 km d'Alep de façon à menacer la côte ouest, la base russe de Hmeimim a été prise pour cible.

Avia. Pro écrit :

Les drones d'attaque turcs Bayraktar TB2 ont été soulevés dans le ciel lors d'une attaque contre la base aérienne de Hmeimim. Une attaque audacieuse ce soir sur la base aérienne militaire russe de Khmeimim en Syrie a été contrôlée par au moins deux drones d'attaque turcs Bayraktar TB2. Ceci est démontré par les données du service Flightradar 24. Lors de l'attaque de la base aérienne militaire russe de Hmeimim, deux drones remplis d'explosifs ont été utilisés. L'attaque a été repoussée avec succès littéralement une minute avant que les drones ne puissent frapper, ce qui a évité toute conséquence.«Le 20 juillet 2022, vers 22 h 10, les systèmes de défense aérienne russes ont détecté des véhicules aériens sans pilote s'approchant de la zone de la base aérienne russe de Hmeimim depuis le nord-est. Le feu des systèmes de défense aérienne russes a détruit deux véhicules aériens sans pilote de militants à une distance de deux kilomètres de la base aérienne., - a déclaré dans un communiqué.

Or, selon Flightradar 24, le vol de deux drones kamikazes était contrôlé par deux drones d'attaque turcs Bayraktar TB2. Les systèmes optiques de ces derniers ont pu suivre à la fois le vol des drones et contrôler ce qui se passait sur la base aérienne de Hmeimim, même en dépit du fait que les drones turcs se trouvaient à une distance de 90 kilomètres de la base des forces aérospatiales russes, car ces drones sont capable de transmettre une image même à des distances supérieures à 100 kilomètres .
 

En langage plus clair don, le Sultan Erdogan chargé par l’axe US/OTAN a répondre au sommet de Téhéran a tenté une première attaque aux drones essaimés contre la base aérienne russe sans qu’elle puisse aboutir en tenant surtout à y impliquer un Bayraktar, en une claire allusion à l’Ukraine. Mais la riposte US/OTAN au sommet de Téhéran et ce par Turquie interposée n’en est pas restée là le Sultan ayant réservé » le meilleur pour la Résistance : Dans l’après-midi du mercredi 20 juillet, l’armée turque a pris pour cible d’une terrible attaque d'artillerie une station balnéaire à Zakhou dans la région du Kurdistan irakien, peuplés de familles femmes et enfants venus pique niquer. Une dernière information fait état de la mort de 9 irakiens dont des bébés tandis que 33 autres étaient blessés. Et le bilan risque de s’alourdir.

Une bourde ou un défoulement ? la seconde option selon des sources sûres qui affirment que le Sultan comptait là à punir la Résistance irakienne qui continue à défier ses projets énergétiques conjoints avec Israël dans le nord de l’Irak et ce sous prétexte d’avoir à attaquer le PKK. Un PKK qui rappelons le constitue la meilleure complice des projets de pillage du pétrole syro irakien US/Israël auxquels participe le Sutlan.

Que s’est-il passé depuis ce massacre sans nom que même le pro Occident PM Kazemi a condamné sans hésiter ? Deuil national en Irak, des manifs anti Turquie à travers tout le pays , menace de rupture de relation diplomatique, boycotte de produits turcs fermeture des frontières Turquie Irak et surtout deux attaques aux drones et aux roquettes contre les bases militaires et en renseignement, toutes illégales de la Turquie à Dahouk et à Zakhou… et cela continue.

La frappe aux roquettes contre MIT n’a pas été revendiquée tandis que les drones, eux, appartenait à la Résistance. La chaîne Telegram Sabereen News, affiliée à la Résistance, a annoncé dans un rapport qu’un essaim de drones piégés à voilure fixe avait survolé l’une des bases des troupes turques avant de la percuter. Quelques minutes plus tard, le groupe irakien qui se fait appeler Ashab al-Kahf (les Compagnons de grotte), affilié à la Résistance, a revendiqué la frappe contre la base de Bamarni dans la région d'al-Amadiya à Dahuk. « Un grand nombre de drones piégés à voilure fixe a été lancé pour frapper les points militaires turcs dans la province de Dahuk, plus précisément non loin de la base de Bamarni », lit-on dans le communiqué.

Alors cette riposte au sommet de Téhéran a laquelle l’OTAN a poussé le funambuliste Erdogan en valait-elle réellement la peine ? Vu qu’à Dahouk les militaires turcs viennent de subir une première frappe à l’essaim de drone massif de la Résistance irakienne, largement mieux réussi que ce qu’ont fait les Bayraktar cette nuit, la réponse ne peut être affirmative. Elle ne le peut d’autant plus que le conseil de sécurité d’Irak vient là de prendre des mesures qu’il n’avait jamais prises depuis l’assassinant des commandants de la Résistance en janvier 2020 par les USA : Le ministère des Affaires étrangères va élaborer un dossier sur les attaques constantes turques contre la souveraineté irakienne et déposera une plainte urgente auprès du Conseil de sécurité des Nations unies;

 Le ministère des Affaires étrangères convoquera l'ambassadeur de Turquie en Irak pour lui notifier la protestation de Bagdad; Le chargé d'affaires irakien en poste à Ankara sera convoqué pour consultation et les procédures d'envoi d'un nouvel ambassadeur en Turquie seront interrompues;Le Commandement des opérations conjointes soumettra un rapport sur la situation à la frontière turco-irakienne et de prendra toutes les mesures nécessaires à l'autodéfense;Les victimes de l'attaque et les familles des martyrs seront assistées et indemnisées; Le gouvernement régional du Kurdistan prendra des mesures décisives afin de prévenir les violations ; La Turquie est sollicité de présenter des excuses officielles et de retirer ses troupes de tout le territoire irakien; Le Conseil a renouvelé son refus que le territoire irakien soit un tremplin pour attaquer tout autre pays et une arène de règlement de comptes.

Zone tampon: comment le trio US/Turquie/Israël creuse sa tombe

Alors le Sultan piégé dans son propre piège sur le point de perdre des pans entiers de ses ambitions ? Sans nul doute dans la mesure où il vient d’accuser les Kurdes d’Irak d’avoir tué des Kurdes d’Irak sans évidemment que cet énième mensonge l’aide en quoi que soit à arranger les choses. Et dire qu’à Téhéran, les Iraniens l’avaient bien mis en garde contre « toute agression qui ne tardera pas à se retourner contre la Turquie » et ce, mort dans l'âme d'avoir à réprimander un Etat musulman qui sert hélas l'Empire...

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV