Eh bien, c’est la pénalité que doivent payer tous ceux qui comptent sur le soutien américain ! Alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan a récemment annoncé son intention de mener une autre incursion militaire transfrontalière majeure dans le nord de la Syrie les FDS affilées aux États-Unis espèrent que les forces de l’armée syrienne se battront aux côtés de leurs unités pour stopper la nouvelle opération turque.
C’est dans ce contexte que des renforts militaires des de l’armée syrienne sont arrivés samedi hier dans la campagne de Manbij par le point de passage d’al-Tayha, au sud-ouest de la ville de Manbij dans le nord de la Syrie.
Un témoin oculaire a déclaré que six bus transportant environ 300 soldats de l’armée syrienne sont entrés par le passage d’al-Tayha et se sont dirigés vers les lignes de front à Manbij. Après les bus, la zone a vu arriver six chars transportés par camions, accompagnés d’un hélicoptère.
Mazloum Abdi le commandant des forces kurdes soutenues par les États-Unis, connues sous le nom de Forces démocratiques syriennes (FDS) en Syrie, a exhorté vendredi 15 juillet la Russie et l’Iran à empêcher la Turquie de lancer une nouvelle attaque dans le nord du pays.
Il a accusé la coalition internationale d’adopter une position faible qui est insuffisante pour repousser les menaces de la Turquie pour lancer une nouvelle offensive contre la Syrie.
La demande du commandant des milices des Forces démocratiques syriennes à l’Iran et à la Russie d’empêcher la nouvelle attaque de la Turquie a été soulevée dans une situation où il avait précédemment discuté de cette question avec les responsables de la coalition américaine.
Le commandant de la milice kurde syrienne a déclaré que l’attaque militaire de la Turquie détruisait tous les efforts pour résoudre la crise syrienne et a demandé au gouvernement de Bachar al-Assad de remplir son devoir face à l’agression turque.
L’exigence de Mazloum Abdi, a été formulée alors que les FDS sont considérés comme l’infanterie de la coalition américaine dans le nord-est de la Syrie.
D’ailleurs le journal syrien Al-Watan a rapporté le 16 juillet que Damas et les FDS, avec la médiation de la Russie, sont sur le point de former une salle d’opération conjointe contre d’éventuelles attaques turques.
Ce journal a rapporté, citant des sources bien informées, que des représentants du gouvernement syrien et des milices des FDS étaient en pourparlers pour empêcher une éventuelle invasion du territoire syrien par la Turquie.
Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a récemment annoncé que les forces turques nettoyaient Manbij et Tal Rifat en Syrie de ce qu’il a qualifié de terroristes annonçant la poursuite progressive des opérations turques dans d’autres régions de la Syrie.
Erdogan avait précédemment déclaré qu’Ankara poursuivrait ses efforts pour établir ce qu’il a appelé une zone de sécurité de 30 kilomètres de profondeur le long de la frontière sud avec la Syrie.
C’est dans ce contexte que deux commandants de factions terroristes soutenues par la Turquie dans la campagne nord d’Alep en Syrie ont été assassinés en moins de 48 heures.
Le 15 juillet, le cadavre d’Hassan al-Juma, un haut commandant des Brigades des faucons du Nord, a été retrouvé près du village d’Ain al-Hajar dans la région d’Afrin.
Un jour plus tard, un commandant d’Ahrar al-Sharqiyah, l’une des plus grandes milices du soi-disant Front national pour la libération a été abattu près d’un poste de contrôle à la périphérie de la ville d’Akhtarin. Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de l’un des deux assassinats, jusqu’à présent.
Les Brigades des faucons du Nord et la faction terroriste d’Ahrar al-Sharqiyah sont des factions clés de l’Armée nationale syrienne (SNA).
Daech aurait perpétré les assassinats en réponse à une récente frappe de drones américains sur Afrin qui a tué son chef en Syrie. Il est également possible que les FDS aient perpétré l’assassinat comme un message à l’Armée nationale syrienne (SNA) qui se prépare actuellement à participer à la prochaine opération militaire de la Turquie en Syrie.
Dans l’ensemble, les assassinats mettent en évidence la mauvaise situation sécuritaire dans les zones syriennes occupées par l’armée turque et ses mandataires. Malgré son échec à sécuriser ces zones, Ankara tente activement d’étendre son occupation dans le nord et le nord-est de la Syrie sous prétexte d’établir une « zone de sécurité ».