Il y a quelques heures, l'Amérique dont les troupes viennent de s'emparer de l'aéroport de Tabqa, dans le nord de la Syrie, a condamné les raids turcs contre les FDS. Pour de vrai ? Évidemment que non car qui croirait Erdogan capable d'agir un seul instant contre la volonté de Washington. Au fait, l'idée d'une zone tampon à la turque étendue sur 30 km de longueur dans le nord de la Syrie est américaine car cette zone devrait assurer le trafic du pétrole de contrebande syrien. Aussi, la mascarade d'une attaque anti-US des Turcs ne devra en rien leurrer le lecteur. Ce que cherche le duo US/Turquie, aidé par Israël, c'est de percer un coin dans le ciel syrien, d'où le retour US à Tabqa. C'est en ce sens que les troupes d'occupation turques s'exercent.
Le soi-disant « Front de libération syrien », composé de plusieurs groupes armés anti-syriens et soutenu par la Turquie, a mené un exercice militaire d’envergure, jeudi 2 juin, dans les localités limitrophes avec les régions étant sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes, au nord de la Syrie.
Selon Farouq Abou Bakr, un membre cadre du « Front de libération syrien » qui s’est exprimé lors d’une interview avec Al-Araby Al-Jaeed, « les forces du Front de libération syrien développent, depuis six mois, leurs capacités de combat en s’entraînant dans les zones des opérations "Bouclier de l’Euphrate", "Rameau d’olivier" et "Source de paix" et cela afin de se préparer à une prochaine bataille ».
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« Des centaines d’éléments affiliés à différents groupes ont participé à ces exercices militaires afin de se préparer à une prochaine bataille visant à libérer les régions occupées par les Forces démocratiques syriennes et l’armée », a déclaré Farouq Abou Bakr.
Et la Syrie et ses alliés comment réagissent-ils ?
Une très violente attaque à coup de chasseur russe et drone de la Résistance contre les entrepôts d'armes des terroristes pro-Ankara, armés récemment de MANPAD fraîchement arrivés de l'Ukraine, vient de se combiner à d'autres mesures. Lesquelles ? L’axe Résistance/Russie se prépare à un face-à-face.
Selon un certain nombre d’habitants de la ville syrienne de Qamichli, « l'un des systèmes de guerre électronique les plus puissants au monde, Krasukha-4, a été repéré sur une base aérienne située à la périphérie sud de la ville ».
Le déploiement de ce moyen de guerre électronique est associé au début de l'opération militaire turque en Syrie.
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Étant donné les capacités des systèmes de guerre électronique russes, toute tentative d'escalade aboutira à ce que la Russie détruise tous les drones et les systèmes de communication de l’ennemi dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres.
Ont été constatés, dans le nord de la Syrie, de forts agissements de l'aviation militaire russe - selon des journalistes ; des hélicoptères de combat et des chasseurs-bombardiers y ont été déjà déployés.
Par ailleurs, la Turquie a évoqué, pour la première fois, les raisons de la fermeture de son espace aérien aux avions militaires russes. Il s’avère qu’Ankara entendait se servir de cette mesure comme un levier de pression sur la Russie dans le contexte d’une opération militaire turque prévue en Syrie.
« Ankara discute d'une opération militaire en Syrie avec Moscou et la réouverture de l'espace aérien turc aux avions russes ainsi que la question Finlande/Suède font partie des atouts entre les mains de la Turquie », a-t-on appris du site internet Al-Modon.
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La Russie n’a pas encore annoncé son intention de s’engager dans l'opération militaire turque en Syrie, par laquelle Ankara envisage de prendre le contrôle de milliers de kilomètres carrés dans le nord du pays.
Mercredi 1er juin, la base aérienne de Tabqa, qui était sous le contrôle de l'armée syrienne, a été occupée par les troupes américaines.