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La Turquie saura sauver le réseau de trafic du pétrole syro irakien vers Israël ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan rencontre le président de l'entité sioniste Isaac Herzog (à gauche) au manoir du président à Ankara, Turquie, le 09 mars 2022.

À mesure que le temps passe l'incursion illégale que mène depuis 48 heures l'armée turque par voie terrestre et aérienne contre  Erbil et ce juste après que Barzani junior eut rencontré Erdogan sous prétexte d'avoir à combattre ensemble le PKK laisse apparaître ses vrais objectifs. Au fait que fait-il Ankara au nord de l'Irak?  

Le mouvement de la Résistance irakienne Al-Nujbaa dévoile lève  un coin de voile sur un accord secret conclu lors de la visite de Barzani à  Ankara.

"L'agression et les attaques de la Turquie contre la souveraineté irakienne sont fondées sur un accord entre Erbil et Ankara", a tweeté Firas Al-Yasser, membre du mouvement de résistance irakien Al-Nujaba.

Il a également révélé qu'en vertu de cet accord, la Turquie est autorisée à s'infiltrer dans le nord de l'Irak pour contrer le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), mais qu'elle s'était engagée à transporter le gaz du Kurdistan irakien vers les marchés européens.

Le responsable irakien a en outre noté que le volume des exportations de gaz de la région du Kurdistan s'élevait à plus de 500 millions de mètres cubes et que sa valeur équivalait à 24 milliards de dollars par an.

Le président de la région autonome du Kurdistan d'Irak, Masrour Barzani, a annoncé en mars que la région kurde pourrait répondre à une partie des besoins énergétiques de l'Europe. Il a souligné, lors de la conférence sur l'énergie de Dubaï, que "le Kurdistan irakien sera bientôt une source importante d'approvisionnement en énergie et jouera un rôle important dans un avenir proche pour répondre à la demande énergétique mondiale et aux exportations de gaz vers d'autres régions d'Irak, la Turquie et l'Europe." Il y a donc un aspect éminemment anti russe dans cette incursion .Mais il y a plus : en énergie on sait qu'à la suite de deux importants verdicts judiciaires rendus récemment par la Cour suprême fédérale irakienne à Bagdad comme quoi Erbil ne peut disposer de ses recettes pétrolières. le ministère irakien du pétrole a d'ailleurs proposé la semaine dernière la création d'une compagnie pétrolière nationale du Kurdistan, sous le contrôle du gouvernement fédéral du sud de l'Irak. L'objectif étant de mettre fin à la domination du Kurdistan sur le pétrole et le gaz de la région dont il dispose trop librement. Mais n'est-ce pas que la Turquie font tout ceci comme elle était appelée au secours par une partie agissant dans l'ombre.En effet  l'industrie pétrolière du Kurdistan irakien est fortement dominée par Israël, et si la décision du gouvernement central est appliquée, il pourra conduire à la révision de tous les accords précédents entre le gouvernement kurde et les compagnies pétrolières proches d'Israël. On s'en doute Les, Les États-Unis, cependant, s'opposent à la décision de Bagdad à qui pourrait porter un coup sérieux à leurs intérêts et à leurs politiques interventionnistes dans le domaine de l'énergie en Irak. Mais cette désapprobation les USA osent ils le montrer? Évidemment que non la présence US étant déjà et depuis trois ans l'objet d'une campagne d'attaque de la Résistance.  Autant donc faire appel à la Turquie qui en procédant à des bombardements massifs du nord irakien  pousse à l'exode massif de la population et ce dans le stricte objectif de faciliter le transit sans aval de Bagdad du gaz et du pétrole kurde à quoi s'ajouterait évidemment le pétrole détourné syrien.

Le Sultan sert-il de bouclier aux intérêts cachés d'Israël dans le nord de l'Irak intérêts vieux de 20 ans et que l'Iran et la Résistance irakienne ont mis au défi en s'en prenant tour à tour à un centre du Mossad à Erbil et une raffinerie travaillant pour le compte de Tel-Aviv. Mais Erdogan sait-il qu'à force de jouer avec le feu on finit par brûler les doigts? La dernière fois que la Turquie atlantiste a tenu tête à la Résistance c'était à Saraqib à dans le nord de la Syrie: elle a perdu la bataille en trois heures face aux unités Radwan du Hezbollah  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV