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Le méga faux-pas du "Sultan" Erdogan en Syrie ?

La base nucléaire d'Incirlik en Turquie/AFP

On le voyait venir ce moment fatidique après que la Russie eut réussi à reprendre Marioupole, à y percer le secrets des labos biologiques les plus redoutables de la planète, à faire bousiller le Swift et réussir à jeter  avec la Chine, l'Iran et l'Inde les bases d'un nouveau système financier, à imposer le rouble se porte à merveille, à envoyer l'économie atlantiste au fond des abîmes inflationnistes. On le voyait surtout venir dès ce jeudi 14 avril où l'axe US/OTAN s'en est pris à Moskova, et l'a fait couler rien que pour primo venger sa défaite à Marioupol secundo couper la principale ligne de ravitaillement russe entre la mer Noire d'une part et la Méditerranée de l'autre, et pousser de la sorte la Russie vers la porte de la Syrie.

Plus de 50 jours après que l'agent Erdogan eut fermé, sous prétexte de la convention de Montreux le Bosphore sur les navires de guerre russe de façon à influer la présence de la marine russe à Tartous et en Méditerranée, le MAE turc a jeté ce dimanche une pavée dans la marre en annonçant la fermeture du ciel turc aux vols militaires russes à destination de la Syrie.  

Le ministère turc des Affaires étrangères a déclaré que la Turquie n'autorisait plus la Russie à utiliser son espace aérien pour des vols vers la Syrie, quitte à établir un net parallèle avec le blocage du Bosphore.

« La Turquie a fermé son espace aérien aux avions militaires et civils russes volant vers la Syrie », a déclaré Mevlut Cavusoglu en tournée en Amérique latine avant d'ajouter :  « Nous donnions des autorisations tous les trois mois. La dernière était jusqu'en avril. Le président Recep Tayyip Erdogan en a informé son homologue russe Vladimir Poutine de la situation. Désormais, les vols ont cessé. Le processus est mené par le dialogue à la fois sur la Convention de Montreux et sur d'autres questions."

Quel est le but de la manœuvre? "Cette décision compliquerait davantage la logistique de la Russie en Syrie, après que la Turquie a limité le passage des navires de guerre étrangers de la mer Noire à la Méditerranée peu après le début de la guerre en Ukraine, une guerre à laquelle l'Occident a poussé la Russie entre autre objectif pour la faire enliser et la contraindre à se tirer de la Syrie.

Rappelons que cette décision intervient très curieusement après que la Turquie eut lancé une vaste offensive militaire contre le nord de l'Irak avec en perspective une implantation plus large de l'OTAN dans le nord pétrogazier de l'Irak à l'effet là encore contrer les Russes, Erbil ayant ambition avec l'aide du duo turco-israélien de remplacer la Russie sur le marché du gaz en Europe. Disons que l'équipée militaire du Sultan en Irak a aussi son volet syrien lequel volt inclut cette tentative de blocage de l'armée russe dans le ciel de la Syrie.

Récapitulons : le jeudi 14 avril, le Moskova est frappé puis coulé pour affaiblir la flotte méditerranéenne de la Russie et dont impacter sa présence à Tartous, le 24, c'est le ciel turc qui se ferme sur les avions de la Russie pour réduire leur présence das le ciel syrien et partant à la base aérienne de Hmeimim. Est-ce une bonne idée pour un camp atlantiste qui cherche une expulsion russe de la Syrie en Ukraine? 

Plus d'un analystes répondrait par négation. Pourquoi? 

Et bien il y a d'abord cet effet immédiat qui ferait que les Russes changeraient rapidement leut « voie d'approvisionnement aérien » pour passer désormais par l'Iran et l'Irak. Un changement de trajet qui n'irait évidemment pas sans se répercuter sur le niveau des relations entre la Russie d'une part et l'Iran et l'Irak de l'autre. The Guardien qui s'inquiétait récemment d'un "réseau de transit d'armes depuis l'Irak vers la Russie par l'entremise de l'Iran était peut être dans une certaine logique péremptoire en prévoyant un rapprochement inévitable entre la Russie d'une part et l'axe de la Résistance.

Un Rapprochement que sent et craint l'entité sioniste, allié de la Turquie d'Erdogan, une entité qui dit être tétanisée à l'idée de voir les Russes quitter leurs bases en syrien et céder place à l'Ira non seulement à Homs, à Deraa mais encore dans le nord et nord est syrien. Mais passé ce rapprochement Russie-Résistance que laissait entrevoir déjà les patrouille conjointes Russie-Hezbollah non loin des frontières du Golan, il y a une autre conséquence immédiate qui risque de toucher directement la Turquie. 

A Idlib, le divorce Russie-Turquie est désormais consommée et depuis quelques jours, l'aviation russe frappe les positions des terroristes de HTC. Pour la troisième semaine consécutive, des avions de combat russes continuent de lancer des frappes aériennes ciblant les bastions du groupe terroriste Daech dans le désert de Syrie limitrophe entre les gouvernorats de Raqqa, Hama et Homs. Ce n'est pas encore Idlib mais cela va venir. Cette nuit les agences d'information ont fait état du tir des missiles air air russes dans le ciel d'Idlib, signe que les combats aériens sont bel et bien en perspective. Contre qui et quoi? Cela ne fait pas de doute. Un ciel turc fermé à la Russie cela veut dire un front aérien Russo-Otanien. Une chose est sûre : La Russie ne perdra ni Hmeimim ni Tartous à moins que l'Amérique perde d'abord  Incirlik. L'essai de missile Sarmat par les Russes a prouvé qu'ils iraient jusqu'au bout. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV