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Ukraine/Incirlik : Pourquoi le Sultan se souvient-il du président syrien ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La base Incirlik en ligne de mire russe (illustration)

Les connaisseur d'Erdogan et de ses politiques intimement hostiles à ses voisins et aux musulmans qui donnent l'impression d'être décidées à Londres et à Washington et plus récemment à Tel-Aviv qu'à Ankara s'étonneraient d'entendre que son ministre des A.E. étrangères vient tout juste il y a quelques heures de faire part de sa volonté "de coopérer avec Assad", tenez-vous bien, "au sujet de la lutte contre le terrorisme" et des "immigrés" dans toute fois "le reconnaître"! Interrogé sur CNN turc l’intéressé a poussé le culot jusqu' à dire que les "YPG" que "l'armée turque combat en ce moment nuit aussi à l'Etat syrien " et que de ce fait Assad a tout intérêt à coopérer avec la Turquie. Mais est-ce de la bienveillance?

Au moment où l'armée turque s'est engagée à l'instigation de SA majesté et de la Maison blanche et évidemment de ses israéliens dans une aventure sans lendemain au nord de l'Irak quitte à se placer en face de la Résistance pour préserver les intérêts pétroliers d'Israël et pourquoi pas participer à ce projet fou qui consiste à s'emparer de la méga province d'al Anbar et à y placer les palestiniens de Gaza et tout ceci après qu’Israël eut fait un coup d'Etat anti roi Abdellah II de Jordanie et donné la gestion d'Al Aqssa au trio Maroc-Arabie-Turquie, et bien entendre de telles sornettes de la bouche du MAE turc ne devrait étonner. Et pourtant il y a un espèce de crainte caché derrière ces propos dans la mesure ces premières jours d'offensive contre le nord de l'Irak se sont avérées particulièrement sanglantes pour l'armée turque et qu'a mesure que l'opération se prolongerait le Sultan Erdogan risque de voir sa place et position s'affaiblir dans le nord syrien

De quoi a peur Erdogan pour s'humilier jusqu'à offrir coopération à Assad? De très changements en cours en Syrie post guerre Ukraine où la Russie tend à laisser davantage de place à la Résistance. Cette tendance se se fait sentir d'ailleurs très clairement rien qu'à voir l'actualité dans le nord est syrien. L’État turc a visé jeudi au moyen d’un drone la ville de Qamichli dans le nord-est syrien, une attaque au drone qui  visé un bâtiment dans la ville de Qamichli, évidemment sous prétexte à y chasser le YPG mais qui faisait à vrai dire l'écho à la montée en puissance des actes et des sentiments anti occupation dans cette ville. 

En effet, les habitants des villages de Hamou et Massada, al-Qusair et Tal Ahmad situés à Qamichli avaient bloqué quelques heures plutôt le passage d'un convoi militaire américain et l’avaient forcé à rebrousser chemin et à quitter la région. « Quatre véhicules des forces d'occupation américaines, escortés qui ont tenté de traverser le village de Hamou à Qamichli, mais où la population leur ont bloqué le passage et les ont contraints à faire marche arrière.

Cette montée en puissance des sentiments anti- occupation s'étend aussi aux forces turques de plus en plus cibles des attaques des populations.  Mais dans le nord ouest syrien il y a d'autres évolutions qui inquiéterait Erdogan bien plus en rapport avec ses aventures otaniennes. Alors même que les liens  Moscou- Ankara  sont loi d'être au beaux fixes, et que les relations russes avec Israël se trouve dans un état lamentable, vu l'appui en armes et en troupes d'Israël et de la Turquie à l'OTAN, certains analystes vont jusqu'à prévoir la livraison des S-400 à la Syrie. 

Après tout le front et ukrainien font désormais pour la Russie et celle-ci vient de déployer le S-400 à Belgorod, cible des attaques balistiques otaniennes. Selon les médias russes, des systèmes aériens S-400 et S-300 ont été déployés dans la région russe de Belgorod, près de la frontière avec l'Ukraine pour couvrir les principaux points de commandement et de contrôle  Le principal objectif  de la Russie étant  de couvrir les points de contrôle et de renforcer les couches de défense aérienne. Le renforcement de la défense aérienne peut être dû à plusieurs facteurs, dont la tentative de vaincre l'armée de l'air ukrainienne dans la région.

Dans la foulée la Russie pourrait même être tenté de créer cette fois et pour de bon une DCA intégrée S-400,; S-300  syro russe qui à la différence de 2018 marche puisque cette fois c'est l'intégrité territoriale de la Russie et pas uniquement celle de la Syrie qui est enjeu. Or où se situe le premier otanien près des frontières  syriennes? A Incirlik, base "nucléaire de l'OTAN" qui se trouve dans le sud de la Turquie. Disons que le malin Sultan est cette fois pris entre les deux feux, les États-Unis suggérant désormais  à la Turquie de transférer un système de missiles S-400 de fabrication russe à l'Ukraine.  C'est dans ce genre de situation souvent que le Sultan se souvient de ses amis d'hier et de ses ennemis d’aujourd’hui.. Et Assad en est décidément un. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV