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Un Conseil américain pour diriger le Yémen depuis Riyad?!! N'y pensez pas!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Mohammed Abdel Salam, porte-parole d’Ansarallah. (Photo d'archives)

Ansarallah a qualifié de « spectacle comique » et de « jeu amusant » la conférence sur le Yémen qu’ont organisée les membres de la coalition d’agression saoudienne à Riyad.

Mohammed Abdel Salam, porte-parole d’Ansarallah et chef de la délégation de négociateurs du gouvernement de Salut national, a critiqué la conférence de Riyad, soulignant que l’avenir du Yémen ne pourrait pas être tracé hors de ses frontières. « L’avenir ainsi que le présent du Yémen sont tracés à l’intérieur du pays et tout événement qui a lieu à l’extérieur de ses frontières n’est qu’un spectacle comique et qu’un jeu amusant organisé par les membres de la coalition d’agression », a-t-il ajouté.

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« La paix ne pourra être établie qu’en cessant les bombardements, qu’en levant le siège et qu’en retirant les forces étrangères et sans cela, tout agissement sera une tentative désespérée pour réorganiser les mercenaires visant à lancer un nouveau round de tensions au Yémen. »

Mohammed Abdel Salam a déclaré que la nation yéménite ne prêterait aucune attention aux événements illégaux qui avaient été organisés par les parties illégitimes à l’extérieur des frontières du Yémen.

Jeudi 7 avril, au dernier jour des pourparlers sur le Yémen organisés par le Conseil de coopération du golfe Persique sous l’égide de Riyad, le président démissionnaire et en fuite du Yémen Abd Rabbo Mansour Hadi a annoncé le transfert de ses pouvoirs présidentiels à un collège exécutif de huit membres, dirigé par Rashad al-Alimi, après avoir limogé son vice-président.

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Dans ce droit fil, Mohammed al-Bukhaiti, membre du bureau politique d’Ansarallah, a qualifié Rashad al-Alimi de « pion des États-Unis ». « Rashad al-Alimi était celui qui a osé voter à un projet de loi qui légitimait la présence des Américains au Yémen », a-t-il ajouté.

À peine quelques heures après l’annonce de la formation d’un nouveau conseil présidentiel par Abd Rabbo Mansour Hadi, l’Arabie saoudite a salué la décision avant de faire part d’un soutien de trois milliards de dollars à l’économie yéménite. Ce soutien comprend deux milliards de dollars offerts conjointement par Riyad et les Émirats arabes unis à la Banque centrale du Yémen, a rapporté l'agence de presse saoudienne SPA.

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Il comprend également un milliard de dollars de la part de l'Arabie saoudite, dont 600 millions de dollars pour financer l'achat de produits dérivés du pétrole et 400 millions de dollars pour soutenir des projets et initiatives de développement, précise l'agence. Les pourparlers de Riyad ont commencé mercredi en Arabie saoudite. Les experts ont souligné que les pourparlers montraient plutôt une « crise de confiance » entre Riyad et Hadi ; l'Arabie saoudite a invité plus de 600 membres de ses parties affiliés à assister aux pourparlers, alors qu’elle n’a pas permis à Hadi et à son adjoint, Ali Mohsen al-Ahmar, d’y prendre part.

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L'Arabie saoudite a tourné le dos à tous les responsables militaires, les chefs de tribus et dirigeants politiques qui avaient critiqué les politiques de la coalition d’agression saoudo-émiratie au Yémen et elle a préféré inviter ceux qui avaient fait preuve d’une fidélité absolue.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV