Les armes d’Ansarallah peuvent atteindre les territoires occupés, reconnaît l’analyste américain.
Katherine Zimmerman, une analyste de l’American Enterprise Institute, écrit, dans un article, qu’en développant ses capacités militaires, Ansarallah est actuellement en mesure de cibler les endroits bien loin des frontières du Yémen.
« L’Iran entretient des relations diplomatiques officielles avec le gouvernement des Houthis [Ansarallah, NDLR] et les diplomates iraniens servent les intérêts des Houthis sur le plan mondial. »
Katherine Zimmerman reconnaît que d’autres membres de la Résistance ont également entamé des relations avec Ansarallah : « Ils ont accueilli les représentants des Houthis et reproduisent leur version des faits. »
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« La guerre au Yémen a permis aux Iraniens de tester leurs armes à longue portée. Il est vrai que l’Iran a longtemps coopéré avec les forces qui lui sont affiliées en Irak, mais il a mis à la disposition des Houthis les armes plus sophistiquées. Les données sur le fonctionnement des missiles balistiques et des drones iraniens, exploités par les Houthis, nourrissent les secteurs chargés de développer les armes iraniennes. En plus, les Houthis [Ansarallah, NDLR] ont utilisé de nouvelles méthodes de combat dont les miliciens irakiens, soutenus par l’Iran, s’en étaient déjà servi. Cela prouve que les données s’échangent entre les acteurs régionaux. »
American Enterprise Institute continue : « Les Houthis ont multiplié leurs attaques contre l’Arabie saoudite tout au long de 2021. Ces attaques ont été menées par les missiles balistiques et les drones et ont visé les infrastructures pétrolières, les aéroports et les installations militaires de l’Arabie saoudite. Le fait que les Houthis [Ansarallah, NDLR] sont en mesure de mener une telle guerre montre qu’ils peuvent s’acquérir constamment des armes. Au début du janvier 2022, les Houthis ont attaqué des cibles à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis (…). »
Et d’ajouter : « L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis bénéficient des systèmes antimissiles Patriot et THAAD pour contrer les attaques des Houthis, mais l’emploi de ces systèmes leur coûte très cher par rapport aux missiles balistiques et aux drones pas très coûteux des Yéménites ; voici un grand avantage pour les Houthis. »
Les armes d’Ansarallah peuvent atteindre les territoires occupés
Selon Katherine Zimmerman, « les armes iraniennes qui sont stockées dans les arsenaux des Houthis peuvent toucher Israël et permettent au Corps des gardiens de la Révolution islamique d’organiser une attaque combinée contre Israël et cela parce que les Iraniens veulent exprimer leur colère quant à la signature des accords d’Abraham entre Israël et les pays sunnites arabes ».
L’analyste d’American Enterprise Institute écrit que « les Iraniens entendent voir comment fonctionner la structure de sécurité de la région et ils ont déjà appris que les drones dont la construction ne coûte pas cher constituent des armes de précision efficaces qui peuvent toucher les distances assez lointaines ».
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D’après l’analyste, « les missiles balistiques tirés par les Houthis infligent un coût assez lourd aux alliés régionaux, car il leur coûtera cher de les neutraliser ».
« Les Houthis ont établi de vastes relations avec les membres de l’axe de la Résistance et ont ajouté à leur liste les cibles souhaitées par la Résistance », indique l’article.
L’auteur recommande ensuite aux Américains de changer d’approche pour protéger leurs intérêts, suivant la nouvelle réalité selon laquelle les Houthis font partie de l’axe de la Résistance.
