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Le triplet balistique qui bousillera F-22-THAAD-USS Cole

Le missile iranien "Kheybar Shekan" frappe avec précision sa cible terrestre. (Capture d'écran)

Il y a quelques heures un escadron de 24 chasseurs de 5e génération, F-22 de l’US Air Force, seul avion, dixit Lockheed Martin, à associer vitesse supersonique, super-agilité et furtivité, dont le nez est équipé d’un radar à antenne active Northrop Grumman AN/APG-77 fonctionnant avec la technologie du réseau phasé à l’effet de répondre aux exigences des phases d’attaque, de verrouillage à longue portée, de brouillage et de concentration d’énergie à raison des dizaines de kilowatts, sur une cible pour en griller les systèmes de détection a déposé en provenance de la Californie, à al-Dhafra, le super complexe aérien US planté à Abou Dhabi, et ce, suivant une promesse du désormais ex-commandant en chef du CentCom, McKenzie qui tout en faisant un bilan assez étriqué de deux attaques aux cocktails drones-missiles datées du 24 et du 31 janvier d’Ansarallah contre la base US, avait fait, sans doute emporter par la panique, un pari :

Le général, qui dans la foulée, a tenté d’y revenir en reconnaissant ce mercredi que « l’US Air Force protégerait les Emirats du mieux qu’elle pourrait mais que ses capacités sont tout limitées », avait parié alors sur le succès d’un contre cocktail drones-missiles composé de F-22 et de THAAD puisque dixit McKenzie, des « capacités interceptives de Terminal High Altitude Area Defense sont relativement bonnes ou assez bonnes pour se rallier au radar des F-22 et se mutualiser réciproquement quitte à faire échec au couple infernal que sont furtivité et précision des missiles et des drones d’Ansarallah.

Or McKenzie n’a pas été trop honnête ce jour-là pour aller plus loin dans son idée et expliquer aux journalistes tout comme aux cheikhs aux milles palais en verre des Emirats que ce qui manque effectivement au THAAD, tout comme au Patriot, au Caracal , au Dôme de fer  …voire même à l’Arrow dont le radar « Pin Green » devrait s’installer instamment sous peu chez Zayed, c’est leur « cécité instinctive » à voir plus loin que leur nez, cécité qui fait qu’ils ne voient que les engins qui les approcheraient pas sur un trajectoire rectiligne et que, par conséquence, tout changement de forme de trajectoire de rectiligne au, par exemple, circulaire, causé entre autre tactique par une combinaison missiles-drones où les drones joueraient le rôle de « gambit balistique » et les têtes de missiles disposeraient de capacité de manœuvrabilité en phase finale, les confondrait irrémédiablement.

McKenzie n’a pas révélé non plus aux journalistes que si les batteries de THAAD ont pu intercepter le 24 janvier deux des huit missiles « Zolfaghar houthis » tirés sur une salve de 10 contre al-Dhafra, c’était moins parce que les stations radars des THAAD et leurs liens satellitaires avaient bien fonctionné que par le fait que le QG de la coalition planté au sud de l’Arabie avait vu effectivement et de façon parfaitement terre à terre, ainsi que le laissent supposer certaines fuites, les missiles et les drones « houthis » partir en direction d’Abou Dhabi et de Dubaï et qu’en calculant le trajet de quelque 1300 km à parcourir, il en avait précipitamment averti les Yankee du moment de l’impact.

Or c’est pour obvier à ces dysfonctionnements incroyablement colossaux d’une machine d’interception US qui se disait jusqu’à récemment la première au monde que le chef du CentCom a été forcé de faire entrer en jeu le F-22, voué visiblement, à servir à la fois de radars et de missiles intercepteurs. Mais le F-22 Raptor n’est pas le seul paramètre à ajouter à l’arsenal golfien de l’US Air Force qui tente là, désespérément à contre une défaite historique, l’Amérique ayant très compris que ce qui s’est passé en janvier aux Emirats n’a été qu’un exercice grandeur nature en prélude à ce qui passerait bientôt au large d’Israël, à Eilat, à Tel-Aviv ou encore à Haïfa.

Outre les F-22, le CentCom a donc promis et l’exercice naval que la Ve flotte US à Bahreïn vient d’annoncer à partir de ce 13 février et pour six jours en mer d’Oman  avec la participation des Omanais, des Pakistanais et des Sud-coréens et des Britannique lequel exercice fait pendant à IMX-22 en mer Rouge, un USS Cole, un bâtiment de classe Arleigh Burke, auxquels les Américains prêtent les techniques de furtivité et qui est  « chargé de la défense antiaérienne dans les escadres mais peut également attaquer des cibles terrestres et navales à l'aide de missiles de croisière et de Harpoons.

Disons qu’il faudrait au contre-cocktail F-22-THAAD, une dimension navale puisque les drones et les missiles de la Résistance ont effectivement cet aspect-là et qu’à titre d’exemple un Shahed-136, alias tueur du "Mercer Street" est capable avec son nez laiteux fait de sulfite de zinc à effet d’IR d’opérer au sol mais aussi et traversant des milliers de km en pleine mer. Mais ce trio THAAD-F22-USS Cole est-ce suffisant pour que le bientôt retraité McKenzie puisse tenir son pari, pour qu’il y ait un retour à la case départ à l’époque où l’axe US/Israël régnait dans le ciel du Moyen-Orient ?

A en juger la toute récente attaque contre l’aéroport d’Abha (sud d’Arabie) où les Samad yéménites se sont mis à nouveau à chasser les F-16 et les Typhon stationnés, on tendrait à relativiser toute réponse affirmative à cette question surtout que le site spécialisé NetEase a annoncé cette semaine que la plupart des chasseurs F-22 de cinquième génération en service aux États-Unis ne pourrai être réparés faute de fond et qu’en cas de guerre à grande échelle, et celle de l’Ukraine n'est potentiellement une, seuls 98 des 195 F-22 pourraient faire peau neuve, le reste devant servir de « donateur ». Mais la réponse affirmative est encore davantage à relativiser quand on sait que le triplet F-22-THAAD-USS Cole vient d’avoir de façon parfaitement anticipatrice son « antidote » à travers les trois missiles qu’a dévoilés cette semaine la Résistance. 

«Le premier missile est iranien et il est baptisé « Kheybar Shekan » ; le deuxième est syrien, le même qui a percé le 8 février le ciel Umm al-Fahm et de la Galilée dans le nord d’Israël alors qu’ils sont à la poursuite des F-16 israéliens et ce sans que le Dôme de fer puisse faire quoi que ce soit ; et le troisième est le missile SAM 8 dont dispose le Hezbollah. Ce sont ces trois engins qui marqueront dans les semaines à venir le sort du Moyen-Orient. Et comment ? En Syrie et au Liban, la campagne de guerre dans la guerre israélo-américano-otanienne a toute les chances de se solder désormais par une pluie de F-16 israéliens tombant du ciel et connaissant le sort de l’hélico Atalet israélien abattu le 3 janvier à Haïfa, tandis que les F-22 US pourraient ne pas pouvoir achever leur mission aux Emirats mais en Israël : missile révolutionnaire de la famille de Fateh-110 d’une portée bien plus large que tout autre membre de sa gamme, quelque 1500 km, - Kheybar mesure 10 mètres de long pour 800 mm de diamètre et fonctionne au combustible solide pour un poids allégé d'un tiers par rapport à la génération précédente et un temps de préparation et de sortie réduit d’un sixième.

Vidéo: le missile "Kheybar Shekane" en phase finale/Tasnim

Son corps utilise pour la première fois des métaux légers qui lui feront atteindre une vitesse de Mach9, neuf fois celle du F-22 quitte à faire du choc à l’impact, un vrai coup de grâce. Puis son ogive, de haute précision, et bourré de TNT bien plus que ceux des Fateh disposent d’une extraordinaire manœuvrabilité, qui une fois détaché du corps, est à même de contourner n’importe quel missile intercepteur, son trajectoire étant non rectiligne… Et dire entre la ville iranienne d’Ahwaz d’une part et Tel-Aviv et Dimona de l’autre il y a respectivement 1315 et 1296 km de distance.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV