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Opération drone aéronaval contre les Émirats, CentCom-Israël sous le choc!

Le moment où l'explosion se produit au dernier étage de l'hôtel Golden Tulip d'Abou Dhabi/ Capture d'écran

Qui aurait cru que la fantaisie que s’est payée le lundi 7 février au soir à Abou Dhabi, le commandant en chef du CentCom, le général McKenzie qu’on croyait par ailleurs sincère quand il avait affirmé en janvier 2021 devant le Congrès que le ciel du Moyen-Orient était perdu pour de bon et que l’US Air Force et ses acolytes n’ont plus rien à dire face aux « petits drones » de la Résistance, puisse lui coûter si chère : dans la nuit du 8 au 9 février, à peine quelques heures après l’entretien du galonné US avec l’agence de presse émiratie WAS, entretien où il a pris le risque de douter des capacités de la Résistance à pouvoir en un rien de temps transformer les QG du CentCom en un véritable enfer en affirmant « Je me rejoue de la bonne performance de THAAD (lors de l’attaque du 24 janvier d’Ansarallah contre al-Dhafra, NDLR). Je sais que cette performance est de nature à rassurer nos partenaires émiratis. Les États-Unis continueront à travailler sur l’extension de leur DCA dont la mission consiste à intercepter les drones et à les contrer avant même qu’ils ne soient lancés. Certes ces attaques contre les Émirats inquiètent mais l’armée émiratie est l’une des plus professionnelles de la région et je crois sincèrement que les Émirats est un pays très sûr… », plusieurs fortes explosions ont été entendues à Abou Dhabi, capitale des Zayed avec ses centaines de gratte-ciels, sa cité militaro-industrielle Musaffah et ses palais en verre, une capitale qui vient de subir une cinquième frappe cette nuit depuis le 17 janvier sans compter le raid aux drones du 1er février revendiqué, elle, par la Résistance irakienne.

Les médias mainstream, totalement groggy, n’ont osé ce mercredi matin prononcer le mot « frappe » pour ne pas, primo, froisser le général McKenzie qui devrait, à l’heure qu’il est, se maudire d’avoir si naïvement misé sur THAAD, son radar tripartite (radars sol, radars à antenne active bande X, satellite de surveillance) et ses missiles "hit to kill", puisque l’une des cibles a été, suivant les images vidéos, l’hôtel « Golden Tulip », situé à peine à 40 km de « 104 al-Dhafra Airbase », et secundo, reconnaître un coup « impec » si professionnellement, pour reprendre le terme cher au général planifié. Car à regarder de plus près ces clichés vidéos dont deux viennent d’envahir les réseaux sociaux ce projectile que les pauvres Zayed ont décrit comme étant un bonbon de gaz « errant » un peu comme les SA-5 syriens qui eux aussi s’abattaient cette nuit, presque au même moment sur la Galilée, avait parfaitement le flair et savait exactement où descendre.

Une explosion et par la suite un incendie qui s'est produit au tout dernier étage de l’immeuble qui compte au moins une vingtaine d’étages ; c’est dire à quel point la « bonbonne de gaz errante » de « Golden Tulip », résidence qui accueillerait outre les touristes israéliens, les militaires US-Israël, lesquels n’ont vraiment pas besoin de pique-niquer sur les toits des grattes ciel, a opéré avec précision et ce, de façon à ne viser qu’une chambre vide à terrasse vitrée, certes perchée au-dessus d’un haut bâtiment, mais bien entourée et protégée de plusieurs autres immeubles. Un chef d’œuvre de précision !

La vue de l'intérieur de l'une des chambres à l'hôtel Golden Tulip. (Photo via tripadvisor.fr)
Juste après la frappe, aucun mur n'est détruit, les étages sont intactes/Capture d'écran  
Pas facile de viser un dernier étage d'un immeuble entouré de tours de verre. Mais un certain drone l'aurait fait ce 8 février. ©Iswnews

Mais ce n’est pas le seul détail dont le général McKenzie devrait s’inquiéter ce matin, lui, qui a promis, toujours lors de ce fameux entretien, de déployer à al-Dhafra et aux côtés des F-16 et des Mirage 2000 émiratis et peut-être même des RQ-170, ses royaux F-22 Raptor, avions de 5e génération équipés de « radar de surveillance le plus puissant du monde », cet AN/APG-77 qui « change de fréquence plus de 1 000 fois par seconde, qui dispose d'un système de verrouillage à longue portée ainsi que d’un lecteur optique permettant de suivre des cibles multiples en toutes conditions météorologiques » et dont « le réseau de phase peut en outre brouiller ou concentrer toute son énergie, soit des dizaines de kilowatts, sur une cible pour griller les systèmes de détection adverses ».

Vidéo amateur : le moment exact de l'explosion provoquée par un drone kamikaze au dernier étage de l'hôtel Golden Tulip. (Vidéo via FARS)

Pourquoi ? Car non seulement en ces temps de guerre anti-russe, et là on se réfère à Net Ease, « seuls 17 pc de la flotte de Raptor US sont décollables, soit 33 sur un total de 198  pour cause de développement et d’entretien qui est au point mort au sein de l’US Air Force, ce qui en a détruit complètement l’efficacité », et que « selon un rapport du département américain de la Défense le niveau de préparation des chasseurs F-22 de l'armée américaine n'est que de 52 % » et « qu'environ 64 chasseurs seulement sont prêts au combat » et qu’enfin « actuellement, seuls 33 chasseurs F-22 sont en état de préparation opérationnelle, le reste jouant le rôle de donateur de pièces détachées », mais aussi parce que le « bonbon de gaz errant » du mardi soir, aurait été lancé selon toute vraisemblance depuis les côtes émiraties, non pas du Sud, soit du côté du Yémen ni du Nord, soit du côté de l’Irak, mais bel et bien à partir des eaux du golfe Persique.

Ceci veut dire, si cette impression est vraie, que les Zayed et donc McKenzie auraient à se soucier d’un troisième front, naval.  

Un front qui vient de s’ouvrir contre la bande côtière des Émirats, cette bande côtière que l’USS Cole a désormais la mission de protéger avec ses Aeigis. Le « bonbon de gaz errant » aurait-il été un Shahed-136 qui a déjà mis au pas Aeigis, un certain 29 juillet 2021 en mer d’Oman quand un certain Mercer Street israélien en route sous bonne escorte navale franco-britannique se dirigeait vers Fujaïrah ? Fort possible et là, ce serait un chef d’œuvre de la furtivité.

Vidéo : L'incendie au dernier étage de l'hôtel Golden Tulip. 

Car si nos mémoires sont bonnes, Mme la Défense française Parly vient de réactiver des accords de défense anciens avec les Zayed, façon de multiplier les patrouilles de Rafales dans le ciel émirati, et ce, à raison d’au moins deux fois par jour et en complémentarité avec la 99e unité de l’armée US, liée au Renseignement américain. Or hier soir, les Rafale d’al-Dhafra ont eux aussi échoué, après que le PAC-3 et les biens aimés THAAD du général McKenzie en eurent fait autant.

Ou ce qui revient au même, la « bonbonne de gaz » de Golden Tulip Hotel a été impeccablement furtive, quitte à mettre échec et mat, un méga complexe formé à la fois de F-16 et de Mirage 2000 émiratis, de Mc-4 et 9 Global Hawk ainsi que des RQ-170, de Rafale et le tout combiné à THAAD, PAC-3 et Pantsir et ce, sans compter le radar « Pin Green » que les Israéliens disent vouloir planter ou auraient déjà planté à Abou Dhabi pour « intercepter et tuer dans l’œuf » comme le laisse entendre McKenzie, missiles et drones de la Résistance.

Encore une fois le Shahed-136 avec ce nez laiteux composé de sulfure de Zinc ou de fluorure de magnésium, qui rend si réduit le coût de fabrication et qui sans qu’une caméra ultra chère à infrarouge soit utilisée, absorbent largement le rayonnement visible, a brillé de tout son éclat. On ignore si le Pin Green des Arrow israéliens se trouvait à l’heure exacte de l’attaque sur les lieux ou pas mais on sait que cette nuit de 8 février, peu après que le commandant en chef des forces armées iraniennes a décrété la guerre hybride anti Empire et que Nasrallah a constaté lors d’une interview exclusive à Al-Alam d’abord le fait que l’Amérique a peur de l’Iran et ensuite le fait que la riposte iranienne à une attaque d’Israël serait « directe et cinglante », Israël, lui, a vécu sa première nuit de frappe balistique signée Syrie. Cela a duré une heure... et a marqué la totale défaite de la DCA intégrée Israël-Émirats… Ceci veut dire qu'il y aurait désormais beaucoup de nuits de 8 février à vivre pour McKenzie et Cie. La seule réaction US de ce matin à ce curieux incendie aura été une consigne de sécurité lancée à tous "les ressortissants américains" vivant aux Émirats et qui dit ceci : « Les missiles et les drones sont à craindre »... et les « Émirats ne sont plus sûrs ». Décidemment McKenzie a bluffé sinon le porte-parole du Pentagone ne se serait pas précipité tout à l'heure pour reconnaître devant les journalistes que les "Houthis" ont déjà attaqué "à deux reprises Al Dhafra"... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV