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A la veille d'un possible nouveau lundi balistique aux Emirats, Israël fuit le ciel de Dubaï

Le Dôme de fer israélien n’est pas parvenu à intercepter les missiles tirés par le Hamas sur les villes israéliens pendant la guerre du mai 2021. ©Reuters

A quelques encablures du lundi 7 février, 0 heure pile du matin où selon toute vraisemblance, une quatrième frappe balistique yéménite a toutes les chances d’avoir lieu comme les trois lundi précédents avec en toile de fond un méga plongeon au beau matin de la bourse de Dubaï et d’Abou Dhabi,  et alors même que l’axe US/Israël/OTAN se rit dans sa barbe d’avoir si subtilement pris au traquenard le « Churchill du Golfe » en lui faisant prendre la vessie pour la lanterne et en l’entraînant, au prix de la sécurité et de la prospérité de son royaume, dans le bourbier de Maarib puis en lui faisant signer de droite et de gauche des contrats de vente d’armements pour lui livrer des armes inaptes à protéger qui que ce soit, y compris leur concepteurs, une information très significative et largement étouffée vient de tomber sur télex : l’émirat de Dubaï de Ben Rachid al-Maktoum, convaincu que les cocktails missiles-drones d’Ansarallah n’en resteront pas  ad vitam eternum à caresser l’aéroport de Dubaï sans lui infliger de dégâts paralysants et qu’ils finiront tôt ou tard à se souvenir de l’Expo 2020 Dubaï, ne serait-ce que pour se moquer encore une fois des PAC-3 ou des THAAD implantés tout autour, aurait décidé de chasser les vols israéliens du ciel dubaïote. Evidemment la presse sioniste qui diffuse en primeur cette info pour barrer la route à tout commentaire et canaliser le sens à y donner et parler des « divergences sécuritaires » entre Shin Bet sioniste d’une part et les autorités aéroportuaires émiraties de l’autre.

Walla pour ne pas citer qu’un seul site, écrit, par exemple et en se référant à Shin Beth ceci: « Au cours des derniers mois, des différends en matière de sécurité sont apparus avec les organes compétents de Dubaï, ne permettant pas une mise en place sécuritaire responsable des vols israéliens. Des efforts sont toutefois toujours en cours afin de trouver un terrain d'entente et de résoudre le différend entre les autorités de Dubaï et les responsables de la sécurité israélienne. Le bureau du Premier ministre et les ministères des Affaires étrangères et des Transports (sionistes, NDLR)  sont actuellement en pourparlers avec le gouvernement émirati pour résoudre le problème. »

Et d’ajouter : « Si aucun accord n'était conclu, les vols israéliens vers Dubaï cesseraient dès mardi. Cela conduirait également Israël à interrompre les vols de Dubaï à l'aéroport Ben Gourion opérés par FlyDubai et Emirates, afin de ne pas donner à ces compagnies un avantage sur celles d’Israël. Il convient de souligner que les différends sont uniquement sur une base de sécurité relative aux normes utilisées à l'aéroport de Dubaï, et ne sont pas liés aux relations diplomatiques régionales. Le Shin Beth a cependant indiqué qu'en cas d'arrêt des vols vers Dubaï, la possibilité de les réorienter vers Abou Dhabi était à l'étude. »

En dépit d’un effort visible censé couper court à toute tentative d’interprétation destinée à établir un quelconque lien de cause à effet entre cette expulsion de l’Armée de l’air- puisqu’ il n’y a que des agents militaires ou de renseignement sionistes que se déplacent aux Emirats- du ciel de l’un des deux principaux mégapoles émiratis, Dubaï, ni Shin Bet ni Walla qui le rapporte ne réussissent pas : la date de l’interruption des vols israéliens dans l’aéroport de Dubaï est fixé à mardi 8 février, soit simultanément à une hypothétique quatrième frappe balistique yéménite que le Shin Beth tout comme le renseignement émirati donne primo pour être plus que probable et secundo pour être apte à viser Expo 2020 Dubaï.

Autre signe révélateur d’une panique difficilement contenue, le Shin Beth insiste pour faire croire à ce que cette « débandade israélienne » dans le ciel dubaïote ne renvoie ni à une brouille réciproque qu’on tendrait à juger parfaitement possible puisque’al-Maktoum n’a jamais réellement adhéré à la thèse d’une normalisation avec Israël ni non plus à un quelque élément extérieur genre ces folles combinaisons drones-missiles d’Ansarallah qui ont déjà bousculé la calendrier de rattrapages économiques post-Covid des Zayed.

Mais ce n’est pas tout : selon le texte si Dubaï ferme son ciel à Israël puisque c’est cela qui est sur le point de se produire très exactement 19 mois après la signature des accords d’Abraham, l’entité ripostera en fermant Ben Gourion non seulement à Fly Dubai mais aux Airs Emirats sans pour autant être sûr de réorienter ses vols vers Abou Dhabi ! La folle panique d’avoir à faire face à une quatrième frappe balistique yéménite qui, qui sait pourrait cette fois se combiner parfaitement à une frappe aux drones irakiens lesquels drones se sont engagés depuis le 1er février dans la course, pousserait-elle à une rupture précoce Emirats/Israël ?

vidéo: le Dôme de fer rate sa cible, mai 2021, Ashkelon/Fars

Remarquons qu’il y a de quoi ! Toute au long de la semaine qui s’achève, l’armurier Lockheed Martin s’est moqué des Zayed et des Salmane en leur imposant  l’achat des F-16 voire de « pièces annexes » des THAAD pour une valeur de près de 100 milliards de dollars alors même que lors de la frappe du 24 janvier contre le cœur de la présence US aux Emirats à savoir la base al-Dhafra, le THAAD n’a intercepté que deux dans une grosse salve de missiles balistique Zolfaghar » qu’avaient tiré les Yéménites et encore une interception jugée ratée par les spécialistes puisque 10 missiles intercepteurs ont été lancés soit un rapport de 2 à 10 qui s’avère plus que catastrophiques en termes des frais. Puis à l’heure qu’il est, les milieux militaires aux Emirats s’interrogent toujours sur le silence radio des batteries de PAC 3 que les Zayed avaient fait refaire à Lockheed Martin, juste avant leur engagement à Shabwa et qu’ils étaient sûrs qu’elles fonctionneraient puisque « refaites moyennant des milliards sur base de l’expérience de la défaire des « Patriot » en Irak et au Yémen ».

Au chapitre du foutage de gueule, retenons aussi ce coup de fil monumental ce 2 février d’Austin à MBZ à qui il a promis le déploiement au large d’Abou Dhabi du destroyer l’USS Cole, destroyer bousillé irréversiblement un certain février 2000 au large d’Aden et qui offre tout aux Zayed, sauf la protection espérée, si ce lundi après minuit les cocktails drones-missiles « houthis » se remettaient à tonner.  

Mais au point où ils en sont, totalement dépassés par les événements,  est-ce les Zayed qui auraient décidé à mettre Israël à la porte du ciel émirati ou est-ce l’entité qui aurait conclu qu’il est temps de prendre les poudres d’escampette? En effet, lundi dernier, le Sioniste Herzog a laissé entendre vouloir planter ses batteries Dôme de fer aux Emirats afin d’aider « l’allié émirati » à « surmonter l’épreuve dronesque ». Puis face à une montée en puissance des allusions directes d’Ansarallah à de possible frappes contre Eilat si Israël s’engageait explicitement dans le jeu, l’entité a dû reculer en soulignant par presse interposée qu’elle n’irait pas s’exposer aux tirs yéménites en livrant à MBZ le Dôme de fer ou autre partie de sa DCA multicouche, mais seulement quelques-uns de ses composantes comme ce radar dit le «Pin vert », un radar actif à balayage électronique (AESA) qui fonctionne en complémentarité avec les Anti-missiles Arrow.

Il s’agit d’un radar qui devrait illuminer les cocktails drones-missiles d’Ansarallah à moins de 4 m de leurs cibles qu’on sait être à moins d’innovation de la part d’Ansarallaj, ports, aéroports, raffineries, chantier naval…. Concédons que vu les dimensions trop étroites du mini Emirat, les « 4 mètres » de distance d’interception est un handicap mais il y a pire dans cette histoire : les déclarations des Sionistes laissent penser que ce Pin vert s’ils souhaitent le déployer aux Emirats, ce n’est pas pour en protéger les ports, les aéroports, les chantiers marine… mais tout bonnement pour que Abou Dhabi et Dubaï deviennent la première ligne d’une méga bataille balistique Israël/Iran. N’importe qui se sentirait vexé d’entendre « l’allié abrahamique » révéler aussi vertement ses arrière-pensées. Mais une possible fronde anti-Israël des Emirats ne saurait expliquer à elle seule, la désormais débandade israélienne dans le ciel des Emirats.

A peine quelques heures après l’annonce d’un déploiement du radar « Pin Green » qui rappelons-le est intégrable au THAAD et au Patriot, une contre information-choc, signe a refait surface : revenant sur l’interception et la capture en 2011 par l’Iran de l’un des drones les plus secrets de l’US Air force, RQ-170 Sentinel, le chroniqueur militaire Scott Peterson a tiré la sonnette d’alarme sur une infiltration militaire israélienne dans le ciel des Emirats : « A l’époque L'Iran avait guidé le RQ-170  furtif  de la CIA vers un atterrissage intact à l'intérieur d'un territoire hostile en exploitant une faiblesse de navigation que les Iraniens n’ont pas cessée, depuis, d’exploiter à merveille et de plus en plus, la faiblesse des GPS.

Les spécialistes iraniens de la guerre électronique avaient réussi en effet à couper les liaisons de communication déposés dans l'aile de RQ-170 Sentinel. Et puis sur base de donnés extraits à partir des drones américains déjà abattus, les Iraniens étaient parvenus à reconfigurer les coordonnées GPS du drone pour le faire atterrir en Iran sur ce que le drone pensait être sa véritable base d'attache en Afghanistan. Depuis cette date, les forces armées iraniennes se jouent allègrement de la navigation GPS, point le plus faible de la machine communicative occidentale. C’est carrément « une embuscade électronique » à laquelle les Iraniens procèdent non seulement face aux drones adverses mais aussi face aux radars d’interception ennemis afin de les brouiller et les pousser à s’attaquer aux avions adverses.

Le procédé s’est manifesté à Gaza quand en mai, le Dôme de fer s’est mis à tirer sur les F-16 et les F-15 israéliens dans le ciel même d’Israël et on en voit tous les jours des traces en Syrie d’où les brouillages agissent sur les avions militaires voire civils israéliens. Avant d’accueillir "Arrow" ou ses radars, les Emiratis devraient en tenir bien compte. En mettant du bruit [brouillage] sur les communications, n’importe quel radar se placerait en mode pilote automatique et pousserait les intercepteurs à tirer sur des cibles aux coordonnées préétablis. C’est la technique de "spoofing" à l’iranienne et vu le coup de RQ-170, c’est la bonne »… Demain lundi, le 7 les météorologues ont prévu un ciel particulièrement ensoleillé à Abou Dhabi et à Dubaï.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV