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"La riposte de l'Iran contre Israël sera directe et cinglante"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, a accordé une interview exclusive à Al-Alam.

Seyyed Hassan Nasrallah a décrit la RII comme "un modèle parfait de liberté et d'indépendance dans le monde musulman et le monde en général".

Dans une interview exclusive accordée à la chaîne de télévision iranienne en langue arabe Al-Alam, interview centrée sur la Révolution islamique de 1979, dont le 43ème anniversaire de la victoire est célébré dans quelques jours, le Secrétaire général du Hezbollah libanais, Sayyed Hassan Nasrallah, s'est attardé sur le rôle de l'imam Khomeiny (que sa demeure soit au paradis) dans la victoire et la survie de la Révolution islamique, sans omettre de mentionner l'axe de la résistance, le rôle du Hezbollah et les victoires consécutives de l'axe de la résistance contre l'axe américano-israélien.

En premier lieu, Nasrallah a déclaré que l'arrivée de l'imam Khomeini après son exil à l'aéroport de Téhéran était à elle seule une très belle incarnation des "Jours d'Allah".

"Il y a des pays qui prétendent à l'indépendance et à la souveraineté, alors qu'ils suivent les diktats des ambassades d'autres pays... ; l'Iran est aujourd'hui un pays qui jouit d'une indépendance et d'une liberté véritables".

Dans la foulée, Sayyed Hassan Nasrallah s'est attardé sur la différence entre l'Islam authentique, et ce que l'on pourrait appeler l'Islam à l'américaine. "L'Islam authentique fait face à la tyrannie et aux crimes, ce que les États-Unis rejettent. Le chef du mouvement de la résistance libanaise a ajouté que l'islam à l'américaine tolère l'accomplissement de rituels et de devoirs tels que le Hajj, la prière et le jeune du mois de Ramadan, "tout en disant : ne vous mêlez pas du cas des Palestiniens ! C'est pourquoi l'Amérique maintient son hostilité envers l'ordre islamique au pouvoir en Iran, car c'est un ordre indépendant et souverain qui n'accepte pas l'oppression.

Selon Hassan Nasrallah, les allégations américaines de guerre contre l'Iran sont une guerre psychologique pour mettre Téhéran sous pression. "L'Iran est un pays souverain et les États-Unis sont anxieux à l'idée même d'entrer en guerre avec lui. Les États-Unis n'ont jamais réussi et ne réussiront jamais à empêcher l'Iran de développer son programme nucléaire pacifique.

Concernant toute attaque israélienne possible et présumée contre l'Iran, Nasrallah a déclaré que dans le cas où le régime israélien bombarderait l'Iran, la réponse iranienne sera beaucoup plus dévastatrice. "C'est ce qui effraie le régime d'occupation israélien", a-t-il ajouté. En effet Nasrallah a évoqué aussitôt les développements de la Défense aérienne de la Résistance. "Nous ne recherchons pas la guerre, nous comprenons ses dangers et ses défis, mais nous n’en avons pas peur, a réitéré le secrétaire général, affirmant qu’il y a des surprises que nous cachons pour toute guerre. Pour la première depuis deux ans, nous avons activé la défense aérienne de la Résistance, le but n’est pas abattre les drones israéliens mais plutôt écarter leur danger. La force de défense aérienne de la Résistance a réalisé des développements très importants depuis son activation il y a deux ans. Quand l’Israélien dit qu’il veut éliminer les missiles du Hezbollah, connaît-il leur nombre ?. L’étendue de la propagation des capacités de missiles de la Résistance ne permet pas à l’ennemi de faire quoi que ce soit contre le Liban. La Résistance considère qu’elle est intéressée à posséder toute arme qui lui permettrait de défendre le Liban et son peuple."

Plus loin, il est revenu sur les ingérences américaines au Liban: "Aucune partie iranienne ne s’immisce dans les élections libanaises ou dans toute autre affaire intérieure, a affirmé Sayyed Nasrallah. Par contre, nous sommes confrontés à une influence politique, financière et économique américaine, tous ceux qui parlent de souveraineté et d’indépendance doivent faire face à cette influence. En effet la Banque centrale et le système bancaire libanais sont soumis au département du Trésor des Etats-Unis. Les ennemis ont parié sur la situation interne et économique, mais ils ont été déçus et leur pari était perdant. Il y a des officiers américains à Yarzé (siège du ministère de la Défense libanais). On sait que l'ambassade américaine au Liban est le siège principal des renseignements américains pour la région. Nous prenons nos propres décisions, et le Hezbollah fait passer les intérêts du Liban en premier. Les autres doivent nous dire ce qu'ils ont fait pour le Liban (...) La décision du Hezbollah est libanaise, il faut discuter de la +libanité+ des partis qui reçoivent des ordres des ambassades».

Au sujet de la démarcation des frontières avec l’ennemi israélien dont l'émissaire gazier est arrivé mardi à Beyrouth, le secrétaire général du Hezbollah n' a pas été non plus peu prolifique  : Nous, au sein de la Résistance, nous n’interférerons dans la question de la démarcation des frontières car pour nous, il n’y a pas de frontières. Israël n'existe pas. Nous sommes contre toute normalisation, contre toute coopération ou coordination avec l’ennemi dans le cadre de la démarcation des frontières. Idem pour les proposions du Koweït.  Personne ne nous a demandé une réponse, la réponse est attendue du gouvernement libanais. Le Liban n'interfère ni dans les Emirats, ni en Arabie saoudite, nous n'interférons pas dans les affaires internes des pays. Mais eux, ils s’ingèrent au Liban. Celui qui demande au Liban ou à une partie de ne pas s'ingérer dans ses affaires intérieures libanaises doit d'abord cesser de s'ingérer dans nos affaires intérieures, a lancé le secrétaire général du Hezbollah avant de saluer l'Algérie pour sa victoire sur Israël. Sayyed Nasrallah a d’autre part salué la position de l'Algérie envers la cause palestinienne et son rejet du statut d'observateur de «Tel-Aviv» au sein de l'Union africaine. Nous observons un retour au dossier de la cause palestinienne de cet Etat Arabe grand et important.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV