TV

Le "false flag" américain à Gouiran à Hassaké tourne court, un premier avion frappé à l'intérieur d'une base US

Un avion stationné à la base américaine, Victory , atteint par une roquette de la Résistance (Sabereen News)

Il y a trop de contrevérités dans ce désormais « poncif » que véhicule largement la presse atlantiste et qui dit que l’Amérique aurait impitoyablement délaissé à leur sort leurs « alliés moyen-orientaux » pour qu’ils s’entendent entre eux de leur mieux qu’ils peuvent et apprennent à surmonter leur méfiance mutuelle pour faire face à un axe de la Résistance, dont chaque composante, - et l’exemple de deux méga « hurricane yéménite » qui ont soufflé le 17 et le 24 janvier sur Abou Dhabi et Dubaï pour y faire vaciller les fondements mêmes du « néolibéralisme golfien », quitte à réduire le Churchill du Golfe à un pauvre mendiant frappant à toutes les portes en quête de quelques missiles intercepteurs de plus, s’impose en une puissance militaire asymétrique pleine et entière, comme le veut les meilleurs alliances militaires de l’Histoire.

Au fait, la première semaine du janvier émaillée par les tirs quasi simultanés d’une cinquantaine de missiles et de drones contre les bases américaines en Irak d’une part et en Syrie orientale de l’autre, tirs qui ont poussé, humiliation suprême, « les soldats de la première armée du monde » à fuir pour se mettre à l’abri dans des déserts de Homs et de Deir ez-Zor ou à se retrancher dans des bunkers sous terrain à Harir, à Ain al-Asad a suscité deux réponses « militaires » de la part des États-Unis, elles aussi asymétrique, sur quoi les parrains de Daech au pouvoir à la Maison Blanche ont même donné l’impression d’avoir rudement travaillé. Le 20 janvier à Diyala, province sunnite stratégique située à 55 km de Bagdad et limitrophe de l’Ouest de l’Iran, province d’une superficie de 1450 km² reliant Salaheddine au pétrolifère Kirkouk et connue pour ses multiples barrages, et donc vitale pour la production de l’électricité, 11 combattants de la Résistance irakienne dont leurs commandants ont été massacrés lors d’une opération-éclair mené par les officiers US et leurs agents qui ont pu mettre à profit les mauvaises conditions météorologiques.

Ceci fut la première riposte terroriste US à l’éprouvante festivale balistique que les Américains venaient de vivre sous les yeux ahuris de leurs sous-fifres dont les dégâts et les pertes dissimulés seraient selon les fuites, bien plus lourd que ce que la coalition a tenté d’en communiqué. Mais cette riposte terroriste, militairement sans intérêt a été quelques jours plus tard suivie d’une autre, commise cette fois en Syrie orientale puisque, vu la chaude semaine du 3 à 9 janvier, les stratèges du Pentagone ont très bien compris que l’année 2022 sera celle des attaques hybrides drones-missile anti US certes, mais des attaques qui partiront simultanément de la Syrie et de l’Irak.

Ce fut en réponse à cette tactique que la prison-camp d’entraînement « Gouiran » situé dans le nord de Hassaké sur la rive est de l’Euphrate où les officiers américains britanniques et français forment et entraînent depuis 2016 les terroristes à la guérilla, s’est soudain embrasé pour devenir le théâtre d’une opération sous fausse bannière avec les agents daechistes déguisés en mutins d’une part et leurs gardiens kurdes des FDS de l’autre, qui se battaient entre eux et ce sous les caméras de l’armée américaine qui en ont tourné des dizaines de vidéos et les ont publiés à gros tirage dans l’objectif de créer l’impression d’une seconde vie de Daech.

Mais ce n’était pas que ceci l’ultime but recherché, ce genre de trafic héliporté de Daech, auprès de pseudo mutineries daechistes étant une des plus vielles tactiques de l’US Army au Levant : à travers cette opération false flag comme savent en faire si bien les Yankee, le but principal aura consisté surtout à réinvestir au nom de l’attaque anti Daech, le ciel syrien que l’US Air Force a été forcé de libérer dès le 20 octobre quand une nuée de cinq drones de la Résistance s’est abattu sur al-Tanf pour en couper le continuum aérien avec Israël et la Jordanie.

Cette vaste campagne aérienne à laquelle prennent part à la fois des hélico mais aussi des F-15 et F-16 à coup de missiles stanoff, les Yankee l’ont déclenché contre les tribus de l’est de l’Euphrate qu’ils savent avoir allié Assad dans sa bataille anti US. Or la riposte US est là mais comme toujours elle n’est pas à la hauteur de l’enjeu, un enjeu qui a fait qu’entre 3 et 9 janvier, quelques 50 roquettes tactiques ont été tirés entre l’Irak et la Syrie contre les bases de campement US avec, dixit les fuites, « zéro erreur ».

De quel type de roquette s’est-il agi ? On l’ignore évidemment mais on sait que les roquettes d’artilleries « normales » font partie des armements les moins précises qui soit, alors même que la Résistance tribale qui s’en est près début janvier aux bases illégales US à al-Omar et à Connoco, deux principales sites de détournement du pétrole syrien auraient réussi à y bousiller non pas seulement le site lui-même mais encore une batterie de C-RAM que les Américains y avaient déployé pour affronter justement des roquettes ennemis genre Zelzal, roquette entièrement remodelé d’abord à l’aide du kit Labayk-1, ce dispositif ultra simple composé d’ailerons aérodynamiques qui s’ajustent sur le nez de n’importe quelle roquette « bête » pour lui offrir un système de guidage, de contrôle et de navigation aux moindres frais, et le rendre, ainsi « tactique », mais aussi à la faveur d’un ogive détachable qui est une autre géniale invention que l’Iran offre à ses alliés au sein de l’axe de le Résistance.

Ainsi la roquette-missile la plus lourde au monde, avec un diamètre de 610 mm, une charge d'ogive d'environ 600 kg et une portée de 200 à 250 km, qui pourrait s’amplifier le cas échéant, possède une section de guidage entre la tête militaire et la coque, ce qui a pour effet, d'une part, de forcer le système de défense aérienne à intercepter la coque du missile au lieu de la charge, et d'autre part, à permettre à l'ogive détachée de se cacher des radars, en raison de sa faible section radar. Certains de ces Zelzal auraient l’ogive « bourrée de bomblet » qu’on qualifie de Zelzal à tête pluviale ce qui rend leur létalité encore plus importante : trois vertus de missiles réunies donc dans une seule et même roquette, c’est trop sérieux pour que les Yankee n’y réagissent pas et ne tentent pas par mutinerie interposée de réinvestir le ciel du Levant !

Source : les huit roquettes tirées contre l'aéroport militaire Victory l'ont été à partir d'une camionnette 

Mais cette riposte américaine a-t-elle été la bonne ? Rien n’est moins sûr : le false flag de Ghouiran a débouché dès ce vendredi sur deux réactions importantes. D’abord celle de la Russie qui fort de ses rajustements stratégiques de ces derniers jours avec en toile de fond des patrouilles aérienne conjointes dans le ciel d’Israël d’une part et le déploiement des forces spéciales à Lattaquié de l’autre, a dénoncé l’incompétence US à « contrer Daech » et à empêcher sa contagion. Inutile de dire que dans le contexte marqué par les tensions en Ukraine, cela veut dire que les avions russes n’écartent plus des combats ou des frappes anti US dans le ciel de la Syrie. Puis vint celle du procureur militaire de la Syrie, elle aussi très signifiante.

Le jeudi 27 janvier, le porte-parole du parquet militaire syrien a déclaré qu'aucune justification ne légalisait la présence américaine en Syrie. Les événements à Hassaké s'inscrivent dans le cadre d'un plan des services secrets US/Occident visant à maintenir la région sous occupation américaine. : « La présence américaine sur le territoire syrien n'a pas d'autre nom qu'occupation. Une partie de l’aide de Washington destinée officiellement au peuple syrien finit entre les mains des terroristes armés. Les États-Unis ont autorisé les FDS à établir des organisations politiques comme alternatives aux institutions juridiques du gouvernement syrien et la politique des États-Unis dans les terres qu'ils ont occupées en Syrie, viole les résolutions 1514 et 2625 de l’Assemblée générale des Nations unies. Surtout que les Américains imposent la loi César à la Syrie tout en détournant son pétrole ».

C’est loin la première fois que la justice militaire décrète les USA, puissance d’occupation, la jugeant comme étant un ennemi à abattre et ouvrant la voie à ce que des face-à-face convoi US/Armée syrienne deviennent de véritables combats armés. Mais il y a encore pire : vendredi alors même que les pilotes US frappaient les « villages récalcitrants en Syrie orientale sous prétexte d’avoir à chasser les chefs terroristes qu’ils ont eux-mêmes héliportés ces derniers jours vers « Sinjar » (irak) là où le Sultan entre surprendre la Résistance par une action terroriste éclair, la Résistance irakienne s’en est pris à coup de 8 à 10 « roquettes » la base US dans le nord de Bagdad, Victory. Ce fut la troisième attaque du genre à s’abattre sur cette base, déjà ciblée le 3 et 5 janvier. Les Américains ont prétendu avoir des C-RAM qui ont été activés mais les Russes ne l’ont pas confirmé.

Selon Avia.pro, « la base militaire américaine Victory à l’aéroport de Bagdad, a fait l'objet d'une nouvelle attaque. Au moins deux des huit roquettes tirées ont atteint l’enceinte de l’aéroport qui comprend deux sections, la première civile et l'autre militaire, dans lesquelles se trouve justement un "Victorian Base Complex - VBS " et où sont déployés des militaires américains. On sait que le complexe américain C-RAM a tenté de repousser l'attaque, mais l'efficacité de ces dernières s'est avérée proche de zéro - au moins deux missiles sont tombés sur le périmètre de la base militaire et le aéroport civil. D’où le silence des représentants américains qui ne commentent pas les données sur cette attaque aux missiles. Mais ceci n’a rien de nouveau. Le nouveau est qu’à la suite de l'attaque, au moins une roquette a frappé avec précision un avion stationné. La précision du tir de la roquette est subjuguant dans la mesure où l’appareil est totalement mis hors service. On croirait que c’est un missile intercepteur tiré contre un avion ». 

La Résistance envoie-t-elle un message ? Mille fois oui… L’époque où les Yankee et leurs acolytes apparaissaient librement dans le ciel de la région pour en massacrer le peuple est fini… Que les chasseurs et hélico US qui croient pouvoir reprendre le chemin du ciel syrien fassent attention.  

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV