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Syrie : Après la base US à al-Omar, quelle sera la prochaine cible de la Résistance?

Al-Omar broyée sous les missiles. ( Image satellite)

Ce devrait être bien plus que ces roquettes Arash-4 de 122 mm que manie à merveille la Résistance irakienne, et qui avant son passage au stade « drone » en avril, avaient fait le malheur des troupes US, rien qu’en s’abattant par exemple en mars 2021 sur la méga base aérienne US à Erbil, quitte à provoquer un premier choc au sein du Pentagone qui se croyait jusqu’à là, barricadé dans le nord de l’Irak, à l’abri de toute atteinte. À en juger ces images satellites que publiée ce 29 juin par Aurora Intel, première du genre à avoir été communiquée dans la foulée de la première attaque anti-US en territoire syrien que revendique la Résistance, ce complexe de Green Village que les Yankee ont érigé et perfectionne depuis trois ans sur le plus vaste gisement pétrolier syrien, à l’intention de quoi ils ont fait venir de l’Irak voisin de 5 à 10 convois logistiques par mois, a du avoir subi non pas 32 roquettes « Grad » de 122 mm, comme le prétend Wayne Moratto, mais quelque chose de plus largement dévastateur.

Aurora Intel met en scène sur son compte tweeter un hangar de stock principal et un pool de moteur entièrement dévastés, consommés même par la puissance du feu, feu contre quoi les tirs de contre batterie américaines, secondées par les hélico venus dans la hâte d’al Shaddadeh, n’ont rien pu. Ce jeudi, trois jours après cette première riposte ouverte de la Résistance contre la présence illégale des USA en Syrie, les troupes du général Austin en sont toujours à se demander d’où sont partis les tirs, d’al-Mayadin ou d’Abou Kamal et surtout à quand le prochain round !

Remarquons que pour ce baptême de feu d’attaques anti US qui ont gagné la nuit de 27 à 28 juin, en ampleur pour s’étendre, en quart de tour de l’Irak voisin à la Syrie orientale, les Irakiens qui criaient vengeance ce mercredi aux funérailles de quatre des leurs, écrasés sauvagement sous les bombes GBU, ne pouvaient pas faire dans la dentelle Surtout qu’al-Omar, cible de cette première opération de représailles, a été soigneusement triée pour le poids stratégique et géostratégique dont il jouit au Levant. En 2011, date à laquelle l’axe US-Israël a déclenché sa guerre contre la Syrie, al-Omar produisait 90 000 b/J soit 20% des besoins nationaux. À présent ce sont les USA qui s’en mettent pleines les poches par FDS interposées qui, depuis 2017, et suivant un subtile jeu du chat et de la souris, s’est vu remettre par Daech le contrôle de ce méga gisement pétrolier sans que les terroristes, d’habitude si prompts à raser, à faire sauter, à incendier, y aient touché un cheveu.

Puis al-Omar a un sous-sol interconnectable avec d’autres puits de pétrole syrien, tous longeant la rive est de l’Euphrate qui s’étend sur 500 kilomètres en Syrie mais dont ses 150 kilomètres finales se trouvent justement à Deir ez-Zor et qui comporte pas moins de 10 gisements, Connoco, al-Mahach, al-Tamim, al-Shoulaa, al-Jafra, al-Amar, al-Tanak, al-Ward, al-Ahmar et al-Kashma… !  Al-Omar se situe, comme une cerise sur le gâteau puisqu’entouré par d’autres champs et limitropheq de l’Euphrate.

Pas trop con les Yankee, d’autant plus qu’al-Omar et partant Green Village servent de portail du triangle méridional de la rive est de l’Euphrate, si on tient compte de cette rivière d’al-Khabour qui partie, du sud de la Turquie et traversant de Hassaké et de Deir ez-Zor se jette au niveau d’al-Mayadin à l’Euphrate procurant aux Yankee des capacités de transit fluvial dans une province (Deir ez-Zor) réputés pour ses larges déserts qui servent d’ailleurs de camps d’entraînement aux formateurs et aux officiers américains qui continuent à former Daech, al-Maghawir al-Thora et autres énergumènes de leur boîte à outil terroriste. Mer, terre, pétrole, désert « occupés », la première riposte anti américaine de la Résistance a donc soigneusement choisi sa cible.

Ce n’est pas comme le camp d’en face, Pentagone et Cie, qui quatre jours après avoir frappé « trois bases à drones et à missiles tactiques des mandataires de Téhéran » au point de passage Abou Kamal-/Qaem en est toujours à s’en justifier aux yeux d’experts. The National Interest écrit : « Ce que les États-Unis espèrent accomplir à travers ces frappes n’est pas clair. D’un point de vue purement militaire, les frappes en question n’ont en rien empêché la poursuite des attaques de drones contre les forces américaines en Irak. Les drones en question sont bon marché, mobiles et intrinsèquement difficiles à cibler. Bien que certains aient pu être détruits lors de l’attaque du 27 juin, il ne fait aucun doute que l’Iran est disposé à remplacer tous les drones détruits par de nouveaux.

De même, l’attaque était presque inutile si sa justification était la dissuasion basée sur la punition. Le moment de l’attaque – 01h00 heure locale – semble avoir été choisi pour réduire le risque de pertes, bien que plusieurs combattants des PMF, et peut-être des civils, ont été tués. De même, l’infrastructure détruite peut être facilement reconstruite. Si le but était d’intimider les Hachd, la mission a échoué, les Hachd ayant promis de venger ses combattants tués lors des frappes aériennes et a déclaré que ses attaques contre les forces américaines en Irak se poursuivraient sans relâche, pire que les troupes US vont saigner ».

 

Et d'ajouter:« À quoi le Pentagone pensait-il lors de la planification de ces frappes ? D’un point de vue militaire, ils ont accompli pire que rien. En attaquant des ressources qui peuvent être facilement remplacées, tout ce que les États-Unis ont fait, a été de fournir un motif et une justification supplémentaires aux frappes de représailles contre des cibles américaines en Irak. Et al-Omar a été attaqué. D’un point de vue politique, ils se sont aliénés les mêmes responsables gouvernementaux irakiens dont ils avaient besoin du soutien continu pour justifier leur présence en Irak – et, par extension, en Syrie. Et la revue d’ajouter : « Mais c’est le manque absolu de conscience géopolitique qui rend l’action américaine si incompréhensible. Il semble que les États-Unis bombardent simplement parce qu’ils le peuvent – et au diable ​​les conséquences … »

Et les conséquences justement ? D’après des sources bien mieux informées que Wayne Moratto, le raid contre al-Omar aurait impliqué bien plus que de « Grad » de 122 mm. Il semblerait que la Résistance irakienne, un peu à l’image d’Ansarallah suit un système de feu intégré qui implique à la fois drones et missiles ou drone et roquette. Le drone Mohajer que les Hachd a exposé le 26 juin, lors de sa mémorable parade militaire à Diyala en serait parfaitement capable. Son type 2 par exemple, conçu pour des missions de reconnaissance et de cartographie avec la capacité de localiser puis visualiser pas moins de 99 points et d’en transmettre les données à sa base. Et il est fait surtout pour s’adapter à l’artillerie, au calibrage de tirs. Le soi de 28 juin, les Yankees qui grouillaient à al-Omar n’auraient jamais pensé être surveillés et photographiés par des drones en prélude au feu qui allaient s’abattre sur eux, vu que la base est théoriquement truffée de radars et que ces dits radars ont pour mission de pouvoir intercepter n’importe quel objet volant. Mais le "Mohajer" ne semble pas être la seule pièce de ce kit d’enfer qui a visé le cœur de la base US à al-Omar, le 27 juin.

Il semblerait que « cette artillerie » dont s’est servie la Résistance irakienne aurait tiré des obus intelligents un peu à la manière d’une mitraillette. Bref rien de trop rassurant pour les troupes US que le secrétaire général de Asaïb Ahl al-Haq a menacé de faire saigner, puisque l’Amérique « méprise le sang irakien ». Une photo fait depuis quelques heures le tour des réseaux sociaux et elle est revendiquée par Saraya Awli'a al-Dam : elle met en scène un combattant abattant un hélicoptère militaire américain avec un système de défense aérienne portable (MANPAD)… Et les missiles MANPAD iraniens comme Misagh constituaient l'une des armes les plus sophistiquées et les plus efficaces contre les forces ennemies et les cibles à basse altitude. Comment ?

Le missile « Misagh1 » d’une longueur d’un mètre et demi a une portée minimale de 500 mètres et une portée maximale de 5000 mètres. Il a la capacité de frapper des cibles sur le plafond de vol de 4000 mètres. Ce missile a une vitesse de 600 mètres par seconde et pèse environ 11 kilogrammes, dont 1,42 kilogramme est le poids de son ogive, et la masse du missile avec un lanceur qu’il faut porter est d’environ 17 kilogrammes. Vu les caractéristiques du lanceur, la durée de stockage de ce missile est longue, il a une instruction de lancement simple et une cadence de tir élevée, et il peut être utilisé à des températures allant de moins 40 à plus de 60 degrés. Son système de guidage automatique vous permet d’opérer sur le mode « tire et oublie », permettant à l’utilisateur de quitter rapidement la position de lancement et de réduire le risque de dégâts de la part de l’ennemi.

Difficiles pour les Apach et autres hélico US d'en échapper ... la Syrie-est fera la fête à l'occupant US. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV