Le commandant en chef de la Force aérospatiale du CGRI, le général Hajizadeh, s’est exprimé samedi 5 mars lors de la cérémonie du dévoilement de deux nouvelles bases de missiles et de drones de la Force aérospatiale du CGRI étant entrées dans le cycle opérationnel.
Soulignant que la puissance balistique du CGRI notamment dans le domaine de tir simultané de plusieurs missiles a augmenté de manière exponentielle en multipliant sa force de frappe 6 ou 7 fois, le général Hajizadeh a déclaré : « Actuellement, la force aérospatiale du CGRI est en mesure de faire voler 60 drones simultanément à partir de cette nouvelle base de drone et le temps de préparation et les intervalles des tirs ont été considérablement réduits. »
« Comme la portée de ces drones est longue et non limitée, nous n’avons pas de limite pour choisir nos cibles et nous pouvons toucher n’importe quelle cible hostile », a-t-il poursuivi.
Qualifiant le discours de l’ennemi sur la puissance des drones du CGRI comme un signe d’augmentation de la diversité du pouvoir de l’Iran, le général Hajizadeh a ajouté : « Un jour, l’ennemi parle de notre puissance nucléaire, il parle de nos missiles depuis un certain temps, et cela signifie que leurs milieux politiques sont divisés ».
Le développement des silos de missiles souterrains iranien, cachés des réseaux de renseignement et d’espionnage de l’ennemi a joué un rôle significatif dans l’augmentation de puissance dissuasive des forces armées du pays.
Le développement de missiles balistiques et la nécessité de protéger des dépôts d’armes et des lanceurs de missiles de l’éventuelle attaque ennemie ont finalement conduit l’Iran au développement et à la construction de bases souterraines de missiles.
Cette stratégie démarrée il y a une décennie a basculé définitivement le rapport de force en faveur de la puissance dissuasive du pays, ce qui a infligé également des coups psychologiques à l’ennemi.
En raison de l’avantage des fortifications naturelles, les bases de missile souterraines iraniennes ont été construites dans les zones montagneuses du pays ce qui a rendu trop difficile pour l’ennemi de les pénétrer.
En cas de l’affrontement, les silos de missiles doivent tirer consécutivement. Grâce à la technologie développée par l’Iran pour charger les missiles dans leur lanceur dans les plus brefs délais, ce processus est effectué plus rapidement. En plus, les lanceurs mobiles peuvent également revenir rapidement à ces bases après avoir effectué leurs missions.
En outre, le stockage d’un volume important de missiles dans les bases de missiles, ainsi que le processus rapide de lancement assure aux forces opérationnelles du pays un cycle complet de dissuasion.
Étant les premières dans leur genre, les bases qui abritent également de divers types de drones, y compris des drones suicides qui ont été dévoilés et tirés à partir d’un processus novateur lors des exercices militaires conjoints du Grand Prophète 17 sur la rive sud de l’Iran en 2021.
Plus précisément, les drones sont placés dans d’une rampe de lancement à cinq étages et sont tirés d’abord à l’aide d’un accélérateur, et à l’étape suivante, leur moteur est activé. Les rampes de lancement peuvent être embarquées sur un camion pour les transférer vers les zones déjà déterminées. Il est à noter que la base souterraine des drones accueille au moins 12 rampes de lancement pour mener des opérations de réaction rapide en cas de besoin.
En ce qui concerne les détails des drones suicides stockés dans cette base, il faut évoquer deux types de drones. D’une portée de 2000 km, le premier modèle avec de couleur claire ayant au bout de l’aile des saillies dirigées vers le haut et le bas a été dévoilé lors des exercices précédents. Plus petit que le premier modèle, le second semble avoir une portée plus courte. Il s’agit d’un drone inconnu de couleur plutôt foncée, sans doute pour plus de furtivité dans la nuit, avec au bout de l’aile des saillies dirigées vers le haut propre visiblement à la guerre électronique non pas visant les DCA au sol, mais les avions.
S’appuyant sur les images diffusées d’une manière floue, la base pourrait également abriter un troisième type de drone plus petit ainsi que des munitions et des missiles pour être embarqués à bord des drones.