À Tel-Aviv c’est l’horreur mêlée à la cacophonie ! 48 heures après que le premier essaim de trois drones « Mersad » du Hezbollah a fait une descente en plein bouclier aéronaval Israël/US/OTAN autour de Karish, et ce, au risque de réduire en miettes des milliards de dollars de contrats que les Sionistes comptent faire signer aux Golfiens à l’effet de leur dresser une vrai-fausse DCA intégrée à l’image de ces centaines de Patriot et de THAAD et de Dôme de fer interconnectés aux quatre coins du Moyen-Orient qui font tout sauf la tâche d’interception et d’abattage de missiles et de drones pour laquelle ils ont été conçus, la presse sioniste jette un pavé dans la mare en confirmant le second échec en date de la lotte de combat d’Israël face aux drones du Hezbollah : « Les F-16 israéliens se sont montrés incapables ce 2 juillet d’abattre les trois drones “hezbollai” à Karish bien que l’unité de surveillance de l’armée de l’air ait réussi d’en intercepter l’apparition et d’émettre l’ordre de destruction à deux chasseurs du 109e Escadron qui partis de la base aérienne de “Ramat David” n’ont réussi à abattre que l’un des trois UAV sans pouvoir en faire autant pour les deux restant ayant du mal à poursuivre le deuxième drone et le missile l'a raté. Le troisième drone volait à basse altitude, ce qui rendait difficile son interception ».
Que s’est-il passé ?
Ce ratage qui met de facto une croix sur la fiabilité de l’armée de l’air à titre de DCA aérienne tombe au pire moment alors que la guerre des plateformes gazière vient de commencer en Méditerranée et que le Hezbollah affûte ses nuées de drones et que les plateformes comme celles de Karish sur quoi Israël compte pour exporter du gaz en Europe se trouvent à 100 km des côtes bien loin de notre DCA terrestre et qu’avec quelques drones de plus il est parfaitement possible de paralyser le flux du gaz israélien. »
Avouons qu’en termes d’aveu d’impuissance, personne ne saurait égaler à l’heure qu’il est les chroniqueurs militaires paniqués d’Israël qui littéralement pris de court par ce sacré coup dronesque du Hezbollah vont de révélation en révélation sur les détails de l’échec de cette « mythique » armée de l’air israélienne, ses supposées capacités radars et de frappe sur quoi a été d’ailleurs basé tout un fonds de commerce à l’intention de richissimes émirs du golfe Persique, eux qui s’y sont même basés pour se lancer dans des aventures aussi sans lendemain que la guerre contre le Yémen. Ceci étant, ces chroniqueurs ne disent pas tout dans la mesure où la clé de cette énigme qui a fait sortir le triplet d’UAV du Hezbollah vainqueur de son face-à-face avec l’armée de l’air sioniste réside très exactement dans ce moment fatidique où les pilotes prêts à tirer sur eux les voient disparaître soudain pour apparaître bien plus tard quand ils auront quitté le champ de tir. Le 18 février, ce fut un pareil déboire qui s’est abattu de plein fouet sur les pilotes hébétés du F-16 puis des Apache sionistes qui engagés dans une course poursuite de plus de 40 minutes contre le drone Hassan du Hezbollah l’ont perdu de vue à plusieurs reprises dans le ciel de la Galilée, une zone qu’on sait pourtant être truffée de bases aériennes et partant de radars, de drones de surveillance ou encore de satellites.
Ce qui signifie qu’entre ce 18 février 2022 et la mystérieuse disparition du drone Hassan du Hezbollah au-dessus du Lac Tibériade (Israël) et sa réapparition dans le sud du Liban alors qu’on croyait l’avoir abattu d’une part et le même scénario a été rejoué ce 2 juillet dans le ciel de la Méditerranée, toujours face aux F-16 israéliens, l’armée de l’air israélienne n’a rien compris de ce qui lui est arrivé, n’ayant progressé d’un iota en termes de décantage de l’énigme bien que de cette énigme pourrait même dépendre l’avenir de la bataille qui se joue dans le ciel du Moyen-Orient opposant une armée de l’air classique US/Israël composée de milliers d’avions qui a perdu, dixit l’ex-chef du CentCom, sa supériorité absolue, aux drones, « de pacotille » qui, eux, surgissant du néant, de plus en plus incontrôlables, de plus en plus insaisissables, de plus en plus imbattables.
À cette version personne n’a cru y compris les chroniqueurs militaires israéliens qui laissent éclater à présent la crainte qui s’était emparée à l’époque d’eux et qui renvoie, mine de rien, à une révolution dans le ciel de la Méditerranée extensible à tout le Moyen-Orient : le 3 janvier comme le 18 février ou encore le 2 juillet, les drones qui ont défié la toute puissance aérienne du camp d’en face, l’ont fait à l’aide d’un processus de synchronisation qui fait appel à la forme la plus sophistiquée d’intelligence artificielle qui déjoue celle des avions. Dans ce cadre, il semblerait bien plausible que l’un des trois UAV du triplet de Karish puisse servir de proie aux F-16 israéliens qui se focalisant là-dessus auraient été distraits quitte à fournir aux deux autres drones le temps de se faire disparaître à l’aide des procédés de jamming aux radars embarqués et de tourner les images de la plateforme. Ou ce qui veut dire qu’un essaim plus gros contenant une dizaine, une vingtaine voire une centaine de drones synchrones saurait parfaitement paralyser la flotte aérienne ennemie de façon à ce qu’elle perde toute utilité. Reste que l’entité ne cesse de se targuer depuis 48 heures du degré de coordination qui existerait entre l’armée de l’air et la marine lequel aurait permis d’intercepter et d’abattre les deux autres drones de l’essaim à trois et ce à coup de la DCA Barak.
Mais en a-t-on la preuve ? Même si on se fierait aux vidéos publiée par "Tsahal" celles-ci ne présente qu’une seule et unique interception, ni deux ni non plus trois. Pareil constat nous amène à la conclusion suivante : les drones de la Résistance libanaise ont l’intelligence de se faire paraître ou disparaître pour besoin de la cause, de leurrer des avions habités ou ce qui revient à même en ce 2022 le Hezbollah a porté son coup de grâce à la toute dernière composante de l’armée israélienne qui survivait encore au débâcle de 2006 : l’armée de l’air sioniste.
Voici arrivées à leur apogée, les capacités dissuasives du Hezbollah, qui, amorcées en 2000, ont entraîné la débandade des militaires israéliens dans le sud du Liban puis mis fin à la guerre de 33 jours en 2006 sur fond de l’effondrement de l’armée de terre israélienne mais aussi sa marine avec un « Sa’ar 6 » pulvérisée par un missile de croisière Nour et qui vient de remporter la bataille du ciel. Car ce qui préoccupe le régime sioniste n’est pas tant l’infiltration des drones du Hezbollah et leur survol du champ gazier de Karish, que leur succès à mener à terme leur opération de reconnaissance sous les yeux aveuglés des pilotes israéliens. À cet égard, aucun des agissements maritimes du régime sioniste dans les eaux territoriales du Liban ne resterait discret et donc sans réponse. Ou dit autrement le Hezbollah, outre d’être une puissance balistique, est une puissance aérienne asymétrique capable de surveiller, de cibler et détruire des cibles terrestre et navales et même aériennes si on se souvient de l’hélico Attalet pulvérisé le 3 janvier.
Tout cela est inclus dans le bref communiqué du Hezbollah émis après l’opération réussie au-dessus du champ gazier de Karish : « L’opération de reconnaissance s’est achevée avec succès et le message souhaité a été transmis. »