Si, comme le prétend The Times of Israel de ce lundi matin, le premier essaim de drones synchronisés du Hezbollah sorti droit de son superbe arsenal dronesque qui compte, dixit Alma, quelque 2 000 pièces parmi les plus sophistiquées que possède la Résistance, genre « Shahed 129 », « Mohajer 6 », « Ababil 5 », a pris d’assaut la plateforme illégale d’Israël à Karish, entre autres, en représailles de cette frappe aérienne qu’avait menée l’entité à coup de missile hypersonique quelques heures plutôt contre Tartous où elle aurait réussi à « détruire » une batterie de missiles anti-missile à longue portée, « Bavar 373 » sur base de quoi l’Iran dont le ministre des Affaires étrangères se trouve pour une visite « très importante » à Damas, « projette de synchroniser la DCA syrienne déjà largement remise à l’heure de la Résistance à l’aide de Khordad-3, 15, Majid et Mersad 16 avec celle de l’Iran de façon à créer une Défense aérienne régionale centralisée étendue à l’échelle de la région, et bien Israël se trouve désormais dans de très beaux draps. Pourquoi ?
Parce que ces trois petits drones hezbollahi de type Mersad à moitié en bois, et d’un poids d’à peine 3 kg et d’une endurance de 40 minutes pour une portée de trois km, lesquels auraient été tirés non pas du sud du Liban mais bel et bien contraint l’armée de l’air et la marine sionistes que secondaient à l’heure des faits le duo CentCom/EuroCom, à mettre tout leur poids dans la balance, à user d’un AIM 120 AMRAAM de coût unitaire de 386 000 dollars et de deux missiles sol-air Barak de plusieurs millions de dollars ont fini par bien avoir Israël, en déplaçant d’un seul coup de dés le terrain de combat du ciel vers la mer là où l’entité a plus d’une fois perdu face à la Résistance et ce, non pas seulement au profit du Liban en plein bataille énergétique contre l’axe US/OTAN/Israël autour des gisements offshore libanais que cet axe veut faire sienne de force puisque la guerre en Ukraine s’inscrit dans la durée mais encore dans l’intérêt de la Syrie qui après avoir sensiblement renforcé sa DCA au point de pousser les sionistes à renoncer à leurs missiles de croisière et à faire appel à leur hypersonique, à aller même jusqu’à raser l’aéroport de Damas pour se défaire d’un réseau intégré de missile sol-air capables de chasser les F-16 jusqu’au dans le ciel de Haïfa et du Néguev vient d’ouvrir un « front naval par procuration » anti-Israël qu’elle a parfaitement la possibilité d’appuyer en coulisse, quitte à passer enfin d’une posture défensive à l’offense pur sans que les Russes y mettent de la réserve.
C’est sans doute en voyant cette subtile conversion d’un champ de bataille aérien en un terrain de guerre naval qui n’est d’ailleurs pas une première puisque le 29 juillet 2021, le navire israélien « Mercer Street » a été attaqué en mer d’Oman par « Shahed-136 » yéménite en riposte au meurtre des combattants de la Résistance lors d’une frappe israélo-américaine quelques jours plutôt contre T-4, que les milieux militaires sionistes, totalement effrayés, parlent ce matin des « Yakhont syriens » qui « pourraient, retranchés derrière le Hezbollah surgir soudain en Méditerranée », Yakhont « qui au contraire de trois drones du Hezbollah qui s’ils ont été interceptés et abattus, c’était surtout par leur lenteur ( 60 km par heure pour le drone Mersad), se déplacent à une vitesse de mach 2.6 en altitude et de Mach 2 au niveau de la mer, ce qui dépasse largement les capacités de nos opérateurs de DCA embarquées ».
Vidéo tournée par les drones du Hezbollah à Karish, drones qu'Israël dit avoir neutralisés. ©Twitter
Or c’est là genre d’aveu qui tue ! Car cette plateforme « Shark », située à 100 km de la cote israélienne, et partant bien privée de la « protection » de « Iron Dome » ou « Iron beam », cette plateforme Shark qui dixit le géologue sioniste Yussi Langotsky qui l’évoquait cette nuit dans les colonnes de Maariv « pourrait paralyser la production intérieur, si elle explose », Shark que l’entité se félicite sournoisement d’avoir défendu contre trois drones de renaissance qui se dirigeaient vers elle, mais à une très haute altitude de façon à se rendre bien visibles aux radars d’Israël et de faire ce qu’ils avaient à faire à savoir passer un simple message, et bien cette Skhark pourrait être frappée la prochaine fois non pas par Mersad mais par un cocktail missile de croisière-drone de croisière, moitié « Yakhont » moitié « Heydar 2 » que l’Iran, sans doute bien en colère d’avoir perdu un Bavar 373 à Tartous ce 2 juillet ferait un infini plaisir de livrer à la Syrie et/ou à Hezbollah si ce n’est déjà fait.
Mais connaissant l’Iran, dont le ministre des Affaires étrangères Amir Abdollahian jurait ce dimanche à Damas lors de son point de presse conjoint avec Meqdad de venger dûment les raids anti-syriens d’Israël, l’observateur averti est bien sûr qu’un front naval anti-sioniste, la Résistance ne l’aurait jamais ouvert, si toutes les conditions n’avaient été réunies. Bref puisque le Hezbollah a si joliment ouvert la balle de ses drones faisant preuve de ses capacités d’essaimage qu’on sait être fondé sur l’usage intelligence artificielle, il n’aurait aucun problème à faire le baptême de feu de « Haydar 2 », drone croisière de plusieurs centaines de km de portée et d’une vitesse de 1000 km/h à l’impact, et le faire en synchronisant l’attaque avec la marine syrienne et ses Yakhont qui, mine de rien, ne sont pas aussi inactifs à Tartous qu’Israël à l’air de le croire/ Or 1000 km/heure pour « Haydar 2 », 750 mètres/seconde pour Yakhont cela fait beaucoup pour que les F-16 ou les Sa’ar israéliens avec Barak embarqué puissent faire grand-chose même assisté par les Aeigis et les Phalanx US/OTAN, déjà mille défaits face aux drones de la Résistance en mer Rouge et dans le golfe Persique.
Et l’affaire pourrait même prendre une dimension encore plus effrayante comme semble s’en apercevoir depuis hier les chroniqueurs sionistes qui disent que la Résistance libanaise déjà largement présente au Yémen et aux côtés d’Ansarallah et ce, pendant 8 longues années sauraient faire des coups infiniment plus sensationnels que l’attaque anti-Aramco de septembre 2019 quand Buqaiq et Kharis saoudiens ont été ciblés par un essaim de 21 drones et drones-croisière.
Du coup, ce scénario qu’évoquait il y a quelques semaines un officier sioniste sur la chaîne 12 en affirmant que des camionnettes du Hezbollah iraient un de ses quatre s’arrêter en plein vallée de la Bekaa avec sous leur couverture ces lance-drones à cinq étage de la Résistance pour prendre d’assaut des sites sensibles d’Israël pourrait trouver un terrifiant pendant naval. Et comment ? Imaginons la plateforme Shark si la zone économique israélienne être entourée une belle nuit par des vedettes rapides de classe Achoura.
Il s’agit de bateaux dont les photos devraient bien effrayer les généraux sionistes. Sur les images des projectiles qui se laissent voir aux deux côtés de ces vedettes rapides partagent des ressemblances avec le missile de croisière à courte-portée de Nasr d’une portée de 35 kilomètres pour une ogive de 150 kg, et un poids total de 350 kg. Mais il y plus car les photos montrent que les projectiles embarqués sur les vedettes rapides n’ont pas été placés dans des tubes et que leur extrémité se trouve tout près du moteur, ce qui laisse penser qu'il s’agit d’espèce de lance-torpilles qui rendrait la vedette plus mortelle puisque les torpilles sont plus légères, plus furtives et surtout dépourvues de ce feu réactif qui accompagne les missiles. En cas d’une confrontation militaire, et à partir de ce 3 juillet on peut parier qu’en Méditerranée orientale il y en aura, des nuées de ces vedettes rapides torpilleurs pourront ratatiner le bouclier de Sa’ar autour de Shark sans que le Barak ou les F-16 puisse lever le petit doigt surtout qu’Achoura est la première vedette rapide aussi légère au monde avec un tonnage de 3 à 5 à être équipé de torpille.
Et encore on ne parle même pas de « Shahpad » ou drones sous-marins kamikaze de la Résistance qui se comporte comme des torpilles mais sont encore plus ravageurs. Ce sont des drones sous-marins qui semblent avoir les mêmes capacités que les drones aéronavals à savoir synchroniser leur action entre eux soit à l'aide des ondes soit par le biais des câbles sous-marin soit via l'intelligence artificielle.
Ce matin l’entité sionistes se trouve devant un dilemme que Tamir Heiman, directeur de l’Institut d’études sur la « sécurité nationale » tweete ainsi :
« Le dilemme auquel sont confrontés les décideurs ce soir est entre quatre options principales : A . Arrêter alors qu’aucun dommage n’a été fait et que c’était un succès ce qui pourrait conduire à d’autres tentatives similaires. B. Attaquer un site au Liban – pourrait conduire à une escalade durant le gouvernement de transition . » « Réponse contre les infrastructures du Hezbollah en Syrie C. Facturer un prix, mais illustrant notre réticence à attaquer le Liban. D. Une réponse de type « guerre psychologique » – cyber, boom supersonique, messages stratégiques – aucun risque d’escalade, mais cela peut être perçu comme une faiblesse. »
Et Heiman ne croit pas si bien dire …