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Un essaim de trois drones du Hezbollah prend d'assaut Karish, Israël, OTAN, USA

Le drone Mersad survolant à haute altitude Karish (Vidéo de l'armée sioniste)

Le samedi 2 juillet, à peine quelques heures après que quatre F-16 israéliens eurent tiré à partir du ciel de l’ouest du port libanais de Tripoli, quatre missiles hypersoniques « Rampage » sur une ferme agricole à al-Hamidiya dans le sud du port  de Tartous et ce, presque simultanément à l’arrivée d’un troisième pétrolier iranien, non loin de là, soit à Baniyas, pétrolier dont le contenu irait non seulement aux raffineries syriennes mais encore et à bord de camions citernes, comme cela est le cas depuis août 2021, vers le Liban à qui manque toujours, près d’un an après de fausses promesses US/OTAN d’y faire transiter le gaz égyptien ou l’électricité jordanienne, un essaim de trois drones de type « Mersad » du Hezbollah s’est rapproché de Karish, ce gisement gazier offshore « litigieux » où les navires de forage du gréco britannique Energean rode depuis un mois pour le compte de l’entité sioniste s’étant même permis à deux reprises de franchir la ligne 23 située dans la zone économique exclusive libanaise, rien que pour mettre à l’épreuve le sérieux de Nasrallah qui, lui, a déjà mis en garde à trois reprises contre le ciblage de la plateforme de contrebande, à la minute où la première goutte du gaz libanais y soit détournée.

Vidéo: le drone Mersad du Hezbollah se dirigeant vers Karish, 2 juillet. ©Twitter 

Or à regarder de plus près la vidéo d’interception d’au moins un des Mersad, que l’armée sioniste fait publier ce matin précipitamment, drone tactique multi-rôle d’un corps en bois en fibre de verre mêlé à du carbone, et qui ne pesant que 3 kg pour une vitesse de 170 km/h et une endurance de 40 minutes et un périmètre d’action de 3 km peut même être lancé par un seul effectif d’infanterie ou être doté de missiles air-sol, l’observateur averti a du mal à partager la joie factice des Sionistes.

En effet sans trop le savoir, l’armée sioniste qui se félicite dans son communiqué de ce dimanche d’avoir abattu l’un des Mersad à coup d’un F-16 et les deux autres, à l’aide de la DCA « Barak » embarquée à bord de ses  Sa’ar vieux de trente ans, Barak dont chaque système (conteneur de missiles, radar, ordinateurs et installation) coûte 24 millions de dollars avouent avoir mobilisé son armée de l’air et sa marine pour faire face à trois petits drones, ce qui veut dire que ces radars tridimensionnels à balayage électronique de détection et de pistage que sont ELM-2084 de ses Dôme de fer ou encore ses EL/ M Green Pine de sa DCA à longue portée Arrow que Tel-Aviv tente en ce moment même de faire avaler aux Arabes du golfe Persique et ce, au nom d’une DCA intégrée dont les éléments seraient réparties aux quatre coins du Moyen-Orient aux Emirats à Bahreïn, en Egypte et en Jordanie, n’ont pas fonctionné et que comme en ce 18 février 2022 quand un drone Hassan du Hezbollah avait réussi allègrement à franchir l’espace aérien de la Galilée nord pour faire une mission de reconnaissance de 40 minutes à une profondeur de 70 km à l’intérieur d’une entité qui n’en compte que 72 km, l’armée la plus puissante de la région, totalement désarmée face à trois Mersad en a été à appeler au secours ses F-16 et pire encore ses navires de la DCA intégrée israélo-américaine.

Le drone tactique Mersad/YJC

Lire plus: Le détournement du gaz de Karish et de Qana par Israël, une menace pour la Russie

Pire, absolument pire, puisque ce gisement de Karish a accueilli cette semaine toute une armada américaine et otanienne qui, histoire de bunkériser « maritimement » Israël face aux missiles antinavires du Hezbollah et faire peur à ce dernier, ont lancé des manœuvres navales conjointes défensives et offensives  en coordination avec les forces de la FINUL qui bien qu’étiquetées « forces de maintien la paix » ont fait comme si elles étaient en guerre en sorte que le Hezbollah comprenne qu’une attaque balistique contre Karish, se traduirait immédiatement par un débarquement US/OTAN dans le sud du Liban comme en août 2020, car, dixit les ambassades de France, d’Allemagne et de Grande Bretagne… à Beyrouth, « le gaz offshore de Karish, on le veut moins pour Israël que pour l’Europe dans la mesure où la guerre en Ukraine s’éternisera » et que « le gaz méditerranéen, que ce soit libanais, palestinien ou même syrien devrait finir dans les réchauds d’Europe et servir à mettre au pas la Russie ».

Ou ce qui revient au même « la marine et l’aviation de l’Oran en Méditerranée se tiennent désormais à la disposition des pilleurs sionistes, quitte à leur faire office de bouclier protecteur ». Aussi le triplet de Mersad qui selon le contre-communiqué du Hezbollah émis tout à l’heure « n’était ni armé et n’avait non plus aucune autre mission que celle de reconnaissance » tire une double fierté d’avoir défié et Israël et son bouclier US/OTAN.

Car soit dit en passant, si les petits drones Mersad avaient réellement voulu faire sauter la plateforme illégale de Karish, ils n’auraient jamais survolé à une haute altitude de la mer, de façon à ce que les radars de Barak et des F-16 puissent les intercepter… Bien au contraire, les Mersad en nombre de trois, cinq voire 10 ou 20, histoire de faire déborder F-16/Barak, se seraient mis à survoler à une très basse altitude la Méditerranée avant de s’abattre, comme l’ont fait bien avant eux et à des centaines de reprises des Samad ou des Qassef K2 yéménites ou ce génial Shahed-136, alias tueur du « Mercer Street », sur les navires d’Energean ou encore sur ce foutu plate-forme de forage que l’entité a osé ériger. Ou alors comme l’imagine, dans un scénario d’horreur, ALMA, institut de recherche sioniste qui vient de publier un article alarmant, les Mersad se seraient fait précéder par des Yakhont, que le Hezbollah posséderait par dizaines et qu’il aurait déployés à Sour, puisque de là à Haïfa, il y a 300 km de distance et que ceci correspond parfaitement à la portée de ces missiles supersoniques d’une vitesse Mach 2.6.

Sinon, les Mersad auraient pu faire appel aux croisière Nour, iranien, celui-ci et d’une portée de 120 à 200 km et d’un poids total est de 715 kg et équipé d’une ogive pénétrante hautement explosive et semi-blindée qui pèse 165 kg. Sa vitesse ? 0,9 fois la vitesse du son ou 300 mètres par seconde. Nour que le Hezbollah, selon AlMA « aurait déployé le long de la côte libanaise » comprend aussi un petit radar à réflectivité avec une portée de 130 km, volant à une altitude de cinq à sept mètres au-dessus du niveau de la mer près de la cible et il est équipé d’un système de guidage avec une forte capacité anti-interférence. Et en plus du radar de guidage, le missile est équipé d’un détecteur radio à ultrasons et d’un pilote automatique qui lui permettent de maintenir le missile à la plus basse altitude au-dessus du niveau de la mer. Et avec tout ceci croyez-vu que Barak et les F-16 auront la moindre chance de l’intercepter ? Rien n'est moins sûr. 

Mais pour Alma il y a encore pire que Mersad, Yakhont ou Nour, il y a ces sous-marins Ghadir que l’Iran aurait livré au Hezbollah. De petite taille et de quelque 29 mètre de long, Ghadir que le Hezbollah «  pourrait bien avoir placé quelque part à la base navale de Tartous » où les Russes auraient fait de la place à la Résistance car l’histoire de Karish est aussi leur histoire à eux tout comme l’histoire de ces frappes aériennes israéliennes qui tournent depuis un certain temps et de plus en plus autour de la côte ouest, et bien ce Ghadir est, outre d’avoir la capacité de transporter entre 10 à 18 commandos marins, à même de tirer de redoutables torpilles "Valfajr".

Un engin indétectable aux F-16 et aux Barak évidemment, d’un diamètre de 553 mm avec une tête chercheuse, et qui a de surcroît  un système de contrôle lequel permet de passer en cas de « leurre » et Barak en est capable, de mode sonar au mode radar. Ce qui fait que cette torpille hezbollahi vaincra la DCA embarquée israélienne et il transformera la côte sioniste, ses Sa'ar et autre en un brasier d’autant plus qu’il se distingue de tout ce que pourrait avoir déjà vu et connu l’axe US/Israël/Otan  par un temps de préparation record.

ALMA l’a pressenti, lui qui donne pour l’étape post-Mersad quatre autres étapes à venir  : 1- La frappe à coup de croisière des plates formes offshore et pétrolière d’Israël en Méditerranée ; 2- Le ciblage des navires de guerre Sa’ar ; 3-Le débarquement des commandos de Radwan naval pour s’emparer des ports et de la côte via des opérations commandos et martyr ; 4- L’extension de la guerre navale à toute la région avec la contribution de toutes les composantes de l’axe de la Résistance…ALMA n’a peut-être pas tort dans la mesure où le ministre iranien des Affaires étrangères vient de débarquer à Damas pour une visite "inopinée" et "d’une extrême importance" en quoi certains voient des liens avec le gaz méditerranéen .. Après tout, une décennie de guerre contre la Syrie n’a eu pour motif que le projet d’un gazoduc devant relier l’Iran, l’Irak, la Syrie au Liban et de là à la mer Noire…

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SOURCE: FRENCH PRESS TV