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24 heures après le coup au drone du Hezbollah à Karish, nouvelle attaque aux drones cette fois à Tamar, au large d'Ashdod?

Un navire israélien frappé à Ashdod, 4 juillet/Twitter

24 heures après le méga coup du Hezbollah à Karish et alors même qu'en Israël on craint désormais "une saoudisation" du front Nord et ce, en allusion à ce qui s'est passé pendant huit ans de guerre saoudienne contre le Yémen  marquée par des centaines de frappes aux missiles et aux drones contre aéroport, ports, raffinerie, site offshore et on-shore ... et que les chroniqueurs militaires, paniqués, spéculent sur l’apparition imminente  des essaims de drones "hezbollahi" prêts à s'abattre sur "Karish" ou encore sur Léviathan et Haïfa, l'armée de l'air et la marine sioniste voient d'autres dimensions de ce défi qui les frappes de plein fouet. Car que soit dit en passant, le triplet dronesque du Hezbollah qui a choisi la plate forme "Requin" comme cible, qui n'était ni armé ni kamikaze a exigé que l'entité active un F16 et un "Sa'ar 5" ce  pour cause de ces 100 km qui la sépare des côtes. Maariv dit :  protéger la plate-forme Karish, qui est située à environ 100 kilomètres du rivage, est plus compliquée que de protéger la plate-forme Levitan, par exemple, qui se trouve à dix kilomètres de la côte de Dorr ».

Ce qui est vrai dans la mesure où en pleine mer, il n'y a ni Dôme de fer, ni  Fronde de David ni même Arrow et que la plate forme illégale qu’Israël a dressé avec travailleurs et techniciens otaniens et israéliens et américains dessus ne peut aucunement se sentir en sécurité si cette sécurité est fié à de gadgets sans lendemain celle que des "Iron beam" dont dixit le défunt Bennett chaque balle coûte 3.5 dollars. Or cette problématique renvoie droit à une autre, cette DCA intégrée et OTAN israélienne qui va avec, soit des concepts auxquels s’accroche depuis quelque temps l'entité, primo le maintien en l'état des accords de normalisation qui peinent à survivre, secundo pour soutirer de l'argent aux Golfiens un peu à la manière des Yankee.

Que soit dit en passant dans un scénario de guerre totale à l'échelle de toute la région le gros des combats devra se dérouler en mer ce qui fait que  face aux menaces des drones i"iraniens et alliés", la DCA intégrée US/Israël/Golfe ne peut être à base terrestre, les radars de Patriot, de THAAD et de Dôme de fer ayant déjà fléchi face aux missiles tactiques et aux UAV de haute précision de la Résistance. D'ailleurs un certain Tamir Heiman, directeur de l’Institut d’études sur la sécurité nationale s'est félicité ce 3 juillet peu après le coup du Hezbollah, " du niveau opérationnel israélien, où il y aurait eu une application parfaite du concept de protection économique en mer, la détection précoce, protection à plusieurs niveaux – air et mer. Et élimination d’une menace loin de la cible".

S'il est vrai que le haut gradé jongle trop avec des termes militaires pour ne pas avouer que les trois drones du Hezbollah ont été intercepté non pas pour leur détection précoce  mais plutôt parce qu'ils survolaient la mer à haute altitude ce qui se confirme d'ailleurs par les images qu'ils ont réussi à envoyer leur base d'attache, il est aussi vrai qu'à Karish la marine et l'armée de l'air israélienne ont réussi  à faire ce que l'armée israélienne et le Dôme de fer n'avait pas pu faire en février, quand un drone Hassan du Hezbollah a fait une mission de reconnaissance de 40 minute à 70 km de profondeur en Israël en Galilée et ce avant de regagner sain et sauf sa porte d'attache.

Mais une DCA intégrée embarquée à vocation "régionale" est-elle réalisable? Voyons le cas israélien.

"La protection de la plateforme Requin ( Karish) demande désormais à ce que la flotte israélienne soit mobilisée 24 heure sur 24, et ce en connexion permanente avec l'armée de l'air. ... Mais la marine d’Israël n'a en tout et pour tout que 15 corvettes lances missiles dont 4 de type Sa'ar 6 sont en cours d'optimisation tandis que les Sa'ar 4.5 sont petits de tailles et les Sa'ar 5, vieux de 30 ans. Or pour assurer une protection de DCA embarqué à la plate forme de Karish, protection qui a toute les chances d'être promise à la durée t à l'extension puisqu'il faut aussi assurer la sécurité offshore de Tamar et de Léviathan il faut des navires bien plus nombreux et bien plus lourds que des Sa'ar surtout s'il s'agit d'une DCA régionale. Des experts vont jusqu' à des tonnages  de plus de 5 000 tonnes pour qu'il soit possible de déployer à bord des radars et des missiles intercepteurs sophistiquée.", notent déjà les experts israéliens cités par Maariv. 

Mais le défi n'en reste pas là : car une DCA embarqué même si elle est répartie sur des dizaines de navire à travers  en Méditerranée, ne saurait s'activer de façon synchrone face à des nuées de drones qui eux, comme l'a bien prouvé la Résistance, savent comment synchroniser. "Comment fera-t-on si le Hezbollah fasse décoller 150 drones à la fois, lui qui en avait 50 en 2006 et qui en a 2000 à présent? Comment fera-t-on si le Hezbollah et Gaza font décoller 200 drones ensemble? peut on se fier à nos navires et à leur Barak ou à nos F-16 pour notre protection?" 

Ce genre de question que se pose depuis hier la presse israélienne ne décortique qu'une partie de la problématique. Car la vraie question est celle ci: que fera Israël ou toute autre partie participant à un projet de DCA israélienne intégrée s'il se trouve face à un réseau régional de drones intégrée un réseau composée de UAV de reconnaissance capables de mettre en réseau les renseignements collectés sur les agissements de l'ennemi, et piloter des opérations préventives? Un réseau comptant des milliers de drones kamikazes  prêts à en découdre avec les meilleurs radars du monde Patriot, THAAD, Dôme de fer qui ont déja passé par là sans avoir gain cause.

Mais cette DCA intégrée naval n'a pas surtout tenu compte d'une chose ... les navires qui devront servire de plateforme à des radars embarqués sont si vulnérables aux tactiques asymétrique ... A preuve ce 4 juillet à peine 24 heures après le coup du Hezbollah un navire de guerre israélien chargé de protéger Ashdod et son site offshore Tamar , en ces temps de périls intenses est parti en fumée... Coup de drones kamikaze ou de bateau piégé? Coté israélienne motus et bouche cousue. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV