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Pourquoi Israël a-t-il frappé l'aéroport de Damas?

Des drones Shahed-191 Vidéo: la frappe ratée des F-35 Adir, mai 2022

Dans la nuit de 27 à 28 juin, soit quelques heures après que le conseiller du Sultan Erdogan, Kalin, a bluffé  encore en affirmant que son pays, n’a peur de personne ni de l’armée syrienne ni de la Russie ou encore de la Résistance et qu’il ne tarderait pas à lancer une offensive contre le nord syrien à l’effet de créer une zone tampon ou mieux dit « no fly » au-dessus d’Afrin, de Tal Abyad, d’Idlib et de Raas al Ain, et ce, sous prétexte d’avoir à y reloger, au mépris de l’autorité étatique de Damas  « de pauvres syriens ayant fui le régime », Syriens qui soit-dit en passant Ankara vampirise 11 ans après le début de la guerre en en détourant les richesses nationales et en leur affligeant le pire destin qui soit dans les territoires turc, un drone MQ-9 Reaper de l’US Air Force a frappé à deux reprise l'autoroute reliant Idlib à la ville de Bennish,  dans la partie ouest de la Syrie avec comme l’alibi la liquidation d’un chef terroriste qaïdiste, un de plus, que le CentCom a pris cette fois le soin de nommer, puisque ce genre de « chasse »  de plus en plus récurrente que l’Amérique mène en drone ou en Apache dans une zone étendue entre Idlib et Hassake commence à éveiller des soupçons, à être traité non pas comme de bienveillante action aériennes à connotation anti-terroriste mais comme de culottée tentatives destinées à tâter le pouls Syrie/Russie/Résistance et à préparer le cas échéant des frappes directes contre les forces syriennes et alliées voire contre la ville de Damas.

Or ce genre de « mise à l’épreuve » a culminé un certain 11 juin quand Israël a procédé au bout d’un mois de préparatif sous labelle d’exercice général « Chariot de feu » avec des volets aériens à Chypre et en Grèce à raser en moins de 20 minutes les bandes d’atterrissage et des salles d’embarquement d’un aéroport de Damas que Tel -Aviv avait promis à Moscou dans le cadre d’une entente aérienne largement bénéfique à sa campagne de guerre dans la guerre de ne pas toucher. L’axe US/Israël s’apprête-t-il à franchir un nouveau et à viser ainsi que le laissait entendre la presse « golfienne » dès le 12 juin, le palais d’Assad ? Des fuites toute récentes poussent à croire qu’à l’aéroport de Damas, l’entité aurait commis le 11 juin non pas une attaque  basée sur de solides capacités aériennes et la maîtrise de en renseignement, comme tente de le décrire  la presse atlantiste  mais une contre-attaque paniquée presque improvisé dont le moindre mal aura été ce discours particulièrement violent que l’ambassadeur adjoint russe vient de tenir tout à l’heure à l’ONU où ce dernier visiblement en colère par les dérives ukrainienne de Tel-Aviv assassine littéralement Israël pour le grand bonheur de la Résistance qui, soyons franc,  attend cette heure depuis une décennie.

RT écrit : L'ambassadeur adjoint de Russie auprès des Nations Unies, Dmitry Polyansky, a critiqué les actions d'Israël en Palestine et en Syrie, ses arrestations arbitraires de Palestiniens et le meurtre d'Abu Aqleh Moscou estimant que les États-Unis portent la responsabilité de la crise alimentaire et énergétique en Syrie. (…)  Polyansky a rappelé que l'armée de l'air israélienne avait attaqué le territoire syrien le 10 juin et causé de graves dommages à l'aéroport international de Damas, notant que la frappe avait entraîné la suspension de tous les vols, y compris les vols humanitaires. "Il y a le sentiment que ces actions unilatérales illégales sont prises avec l'approbation silencieuse de Washington, ce qui empêche essentiellement toute possibilité de relancer le processus de paix", a-t-il déclaré.

Pour les Sionistes qui avaient fondé toute leur stratégie syrienne de guerre contre l’extension de la Résistance à leur porte sur « la neutralité teintée de sympathie de la Russie » à leur égard ces propos provoquent bien plus qu’une tombée des nue : entre une Russie sympathisant avec les douleurs des colons en mai 2021 soit au plus fort de la spectaculaire opération "Épée de Qods" et cette Russie condamnant le meurtre d’abou Akala, il y a non pas un simple changement tactique mais une radicale  modification de cap que seuls les Sionistes sont à même d’en réaliser les conséquences . Mais qu’est ce qui pourrait bien avoir provoquer une si vive panique chez l’entité pour qu’elle tombe tête en première dans cette affaire de l’aéroport de Damas que Syriens et Iraniens n’ont mis que 15 jours tout au plus pour en reconstruire les ruines   au mépris de ces bombes hypersoniques à guidage satellitaire, israéliens Rampage qui ont été sept à avoir été balancés ce 11 juin depuis le ciel de la Méditerrané contre Damas ? Des vols militaires du CGRI contenant des « armements sensibles » ?

A en croire les fuites il y a bien plus que cela : aussi paradoxal que cela puisse apparaître, l’entité sioniste qui a mené depuis 2013, plus de 1500 raids aériens contre la Syrie avec en toile de fond 10.000 missiles air sol tirés  n’a cessé de se trouver en posture réactive : entre 2013 et 2016, Tel-Aviv a tenté de contrer par couple F-16-Delilah interposé l’extension du front de la Résistance vers les localités ultra stratégique étendue entre la province de Damas et  de Quneitra mais en vain car ce serait  pendant cette période cuisantes et alors même que le projet Daech s’effondrait que le QG de la Résistance aurait pris forme sur les frontières du Golan occupation suivant un procédé parfaitement énigmatique dont les ressorts échappent encore à Israël.

Vint ensuite une seconde phase celle marquée par la  poussée des forces de la Résistance vers les frontières communes syro-libanais avec l’entité une poussée que des dizaines de frappes aériennes n’ont non seulement endiguée mais encore amplifiée dans la mesure où elles ont ouvert la voie la l’extension résistencielle vers Deraa, cette second province syrienne limitrophe du Golan occupé qui pour être située dans le sud de la Syrie partage une importante frontière avec la Jordanie, le royaume-bouclier d’Israël sur son flanc nord-ouest. Cette deuxième phase amorcée en 2019 date de la Libération de la Ghouta orientale sous médiation russe a fini en 2020 puis en 2021 et ce, en dépit des centaines de raid sioniste à asseoir la Résistance dans le sud de Deraa, « foyer de la révolution anti régime ».

Ehud Bari, officier à la retraite israélien et chroniqueur commentait déjà fin 2021 dans les colonnes du site israélien N12 cette terrible situation :

« L'Iran s'installe lentement sur les hauteurs du Golan syrien à la frontière avec Israël. Sur les hauteurs du Golan syrien et dans la région de Horan, dans le sud de la Syrie et le nord de la Jordanie, l'armée syrienne, ainsi que le Hezbollah libanais et des milices soutenues par l'Iran et la Russie, ont assiégé la ville de Deraa ; , un temps bastions des rebelles armés que soutenait Israël.La chute de Deraa n’est donc qu’une question d’heure  .Et le roi Abdallah de Jordanie le sait et tente suivant ses accords avec Israël de trouver un équilibre délicat, en se préparant à renouer des liens avec Bachar al-Assad et à prendre le contrôle des hauteurs du Golan syrien avec l'aide d'autres pays arabes….
Au fait Israël est confronté à une situation impossible parce qu'il ne veut pas avoir une guerre avec l'armée syrienne, contrarier la Russie ou jouer avec divers groupes d'insurgés dans la région qui ont déjà perdu .Par conséquent, le scénario le plus probable est qu'il finisse par s’y faire et tolérer la situation actuelle et le déploiement de milices pro-iraniennes dans la région, à condition toutefois qu'aucun missile ne soit déployé….Or l'inconvénient de cette situation est que l'Iran, en se déployant dans le Golan syrien, étend le siège d'Israël du Liban à la Syrie, et rien n'indique que ni la Russie ni Bachar al-Assad lui-même veuille empêcher cela. L’Iran et ses alliés nous ont entre leurs mains , depuis la frontière jordanienne à la mer Méditerranée ».. 

Et Barri ne croit si bien dire car s’il est vrai qu’aucune source proche de la Résistance n’a encore parlé d’une quelconque présence de missiles tactiques Fateh-110 à Deraa où la population infiltrés par des espions pro Israël continuent à subir les attaques et les tentatives de déstabilisation , aucune source ne nie non plus la présence des drones de  la Résistance dans  le sud syrien, personne  y compris le ministre sioniste de la Guerre Gantz qui avait révélé en novembre dernier un premier clash F-35 Adir. Shahed-191 iranien dans le ciel de la Jordanie, alors qu’une nuée de quatre drones tactiques s’apprêtait à s’infiltrer en Palestine occupée et plus précisément à Beit Shean, en novembre, Gantz disaient incrédule que deux F-35 israélien avaient intercepté en mers 2021  deux drones « chargés visiblement de livrer des munitions à Gaza ou à la Cisjordanie » et se félicitait que les radars embarqué de ces appareils dit furtifs avaient pu faire office de DCA et abattre les drones.

Mais il semblerait que le ministre occupé désormais à multiplier des rencontres à l’échelle golfienne rien que pour chercher à créer une « DCA intégrée anti Résistance » a loupé l’essentiel. Ce n’était pas de "deux drones" qu’il s’agissait mais de quatre, et ce n’était pas d’une tentative isolée d’infiltration  mais d’un corridor de transit aérien d'armes étendu entre Deraa d’une part et Gaza de l’autre qu'il était question, un corridor dont l'impact s'est manifesté en mai 2021.  Alors l’aéroport de Damas frappé ce 11 juin dans l’objectif de contrer ce corridor  ou d'y riposter? Sans doute. Mais c’est déjà bien trop tard. Pourquoi? Ce dimanche en pleine visite au Liban où on le dit être en phase de préparer les Palestiniens d’Ayn al Halwa pour qu'ils débarquent un de ces quatre et aux côtés de l'armée syrienne et du Hezbollah au Golan occupé, le chef du bureau politique du Hamas, Haniyeh, a lancé une véritable bombe : « En mai 2021 il a fallu à Gaza 4200 missiles pour mettre au pas au bout de 11 jours Israël et encore ses infrastructures avaient préservé. En 2022 il nous fait à peine 150 missiles qui le raseront en 5 minutes ».

Avouons que le bond en avant est gigantesque et cela ne peut que venir d’un « corridor aérien asymétrique » alimentant 'continuellement 'Gaza en pièces militaires mortelles. S'agit-il de missiles tactiques, de drones suicides, de combat, tactiques... ? On l’ignore mais on sait que ce "corridor -là "Israël ne peut l'atteindre même via le Rampage. Quant aux F-35 Adir, il en faut peut-être deux pour chasser deux Shahed-191 mais des dizaines pour en chasser une nuée de Shahed...Et encore : fin mai deux F-35 Adir, de même type qui ceux de mars 2021 ont raté leur ciblage en présence de Bennett et des commandants de l’armée l’air sioniste. La raison ? « La raison pour laquelle les combattants israéliens ont raté la cible, dont les séquences vidéo avaient déjà été montrées par les journalistes d'Avia.pro, était une puissante suppression électronique, qui a perturbé les systèmes d'armes des avions de combat. Selon les experts, c'est pour cette raison qu'aucun des deux avions n'était même près d'atteindre la cible d'entraînement lors des récents exercices de démonstration,…. les analystes notent que cela démontre la vulnérabilité extrêmement grave des chasseurs F-35 de cinquième génération aux contre-mesures électroniques, et en cas d'impact direct, avec un degré de probabilité élevé, les systèmes de ces avions échoueront tout simplement. ».  Et ça venait d’où cette suppression  De Deraa pardi.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV