Cette histoire de base russe à Qamichli dans le nord est de la Syrie, base aérienne dont une photo est publiée ce mercredi précipitamment par l'institut de recherche sioniste ALMA, alors qu'elle abrite les unités d’hélico Mil et de Su 34 russe fraîchement arrivées sur place, commence à monter diablement au nez du trio US/Israël/Turquie. Pourquoi? et bien parce que d'après les calcules US/OTAN qui ont précédé le lancement de l'opération de l'armée turque dans le nord de la Syrie, opération dont l'objectif déclaré consiste à créer une zone tampon le long de 30 km de frontières qui séparer la Syrie de la Turquie, la Russie n'aurait pas dû faire tout cela. Car toujours suivant ces calcules, Moscou serait bien occupé à reprendre Donetsk et Lougansk en Ukraine, et que partant à y impliquer 70% de ses troupes qu'elle aurait précédemment retirées de la Syrie alors que ce déploiement des renforts à Qamichli prouve tout le contraire.
Mais ce n'est pas tout : Juste après ce déploiement les patrouilles russes le long des frontières avec la Turquie ont repris, pire, les Russes jusqu'ici, particulièrement magnanime avec Ankara se sont mis à frapper l'armée turque à Hassaké, ce qui ne s'était pas produit en 11 ans de guerre en Syrie.
Et si ce n'était que cela : le 30 mai au soir, quelques heures après les premiers frappes directes russes contre l'armée turque qui a valu au Sultan cette annonce intempestive comme quoi la Turquie a reporté sine die son projet de zone tampon, un coup de file a été échangé entre Erdogan et Poutine avec en toile de fond de judicieux conseils prodigués par le second au premier. Sinon comment comprendre ce soudain regain d'intérêt turc pour la convention de Montreux qu'elle a appliqué aussitôt après sa conversation avec le président russe quitte à bloquer l’exercice Ramstein Legacy 2022 de l'OTAN en mer Noire.
In light of Turkish declarations of a military operation to create a "security strip" at a depth of 30km in northern Syria to allow the return of 1 million Syrian refugees from Turkey to Syria, significant Russian reinforcements have arrived at the Qamishli airport. pic.twitter.com/8dZLWo6RJZ
— Israel-Alma (@Israel_Alma_org) May 29, 2022
Et bien de toutes ces surprises le centre sioniste ALMA conclut que l'axe anti-russe s'est lourdement trompé et qu'en dépit de toutes ces infox colportés ces derniers temps, la Russie de Poutine reste bien campés sur ses positions en Syrie qu'elle ne veut nullement quitter tant est grande la place que celle ci occupe désormais dans la géostratégie méditerranéenne et moyen orientale russe.
Car soit dit en passant le coup reçu dépasse largement la seule problématique ukrainienne ou syrienne et entre droit dans une zone que ni les USA ni Israël et encore moins la Turquie ne le prévoyait. Et comment? La réponse, c'est ALMA qui nous la donne à son corps défendant car elle va à rebours de tout ce que les médias mainstream nous colportaient c'est derniers temps au sujet d'un "enlisement russe en Ukraine" qui aurait poussé "Poutine à se retirer de la Syrie et à céder la place à l'Iran " : "Il semblerait qu'à Qamichli la Russie compte faire barrage aux agissements turcs destinés à créer une zone tampon ... et il parait même qu'elle le fait avec l'aide de l'Iran!"
En savoir plus : Fin de l'état "Ventre mou" de la Syrie au sein de l'axe de la Résistance
Mais il y a plus: à vrai dire, les hélico et les Su 34 russes qui arrivent à Qamichli, ils y arrivent non pas pour opérer indépendamment de la Résistance mais dans une logique parfaitement synchrone avec celle-ci, ou ce qui revient au même dans le but d'appuyer les tirs de roquettes et de missiles anti-US à Deir ez-Zor contre Al-Omar, Connico ou Tanak. voici une synergie propre à rendre infernale le détournement du pétrole syrien.
A en juge ces évolutions, on ne peut qu'applaudir le trio Syrie-Russie-Résistance qui coupe l'herbe sous pieds américain, une Amérique trop gourmande qui, après s'être emparée du deux tiers du pétrole syrien, veut aussi tout le nord de la Syrie qui totalise à lui seul 23 pc de la croissance économique nationale pour en faire un m^me paquet avec le Nord de l'Irak. Depuis quelques heures un responsable anonyme du Pentagone, relayé par les médias, rapporte des balivernes genre : la décision du ministère russe de la Défense est prise et elle est basée sur des instructions directes du Kremlin selon lesquelles il est nécessaire de renforcer le front ukrainien avec davantage de forces russes, en particulier sur les fronts de Donetsk et de Lougansk, car la guerre d'Ukraine a nécessité l'utilisation d'environ 70 % des capacités de combat de l'humanité à Moscou."..
Pas de chance pour les Yankee, il est impossible que la Russie quitte la Syrie qui est sa base arrière méditerranéenne, et surtout impossible qu'il n'y ait pas de coordination entre la Russie et la Résistance... Le cap pourrait d'ici les semaines à venir être même mis sur le Nord de l'Irak.