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Israël cible à abattre

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Image publiée par Sabereen News, proche de la Résistance irakienne, en rapport avec les attaques contre les centres du Mossad dans le Kurdistan irakien. ©Mashregh News

« Avec l’adoption, au sein du Parlement irakien, de la loi de la criminalisation de la normalisation avec Israël, les pays voulant entrer dans le processus de normalisation devront payer plus cher cette décision ».

Dans une interview avec l’agence de presse Fars News, l’expert des questions moyen-orientales, Hadi Afghahi, s’est attardé sur divers aspects de cette mesure des parlementaires irakiens.  

« Il y a là un point important qui mérite l’attention : cette loi a été adoptée par le Parlement irakien dans des circonstances où les évolutions en cours dans la région avancent dans le sens de deux antipodes.

D’un côté il y a l’axe de la Résistance avec pour devise la destruction du régime sioniste, et qui a mobilisé tous ses moyens afin de libérer jusqu’au dernier pouce de terrain de la Palestine de la présence malsaine des sionistes. Cet axe a évidemment ses directives, ses façons d’agir propres à lui, qui s’appliquent sur une vaste étendue géographique. Bref, les ciblages, le pouvoir et les potentialités de l’axe de la Résistance ne laissent aucune ambiguïté.  

Aux antipodes de l’axe de la Résistance, il y a l’axe de l’Arrogance mondiale, le régime sioniste et les alliés des États-Unis dans la région. Comme l’ancien président américain Donald Trump l’a annoncé, le plan des États-Unis pour l’Asie de l’Ouest prévoit les accords d’Abraham censés favoriser la normalisation avec Tel-Aviv, ainsi que le fameux Deal du siècle. On a affaire à des plans qui se complètent et dont le but ultime consiste à garantir la survie du régime sioniste et de la mainmise américaine dans la région, avec la destruction du monde musulman, de façon à ce que les nations de l’Asie de l’Ouest se voient privées de toute leur autorité politique et toutes leurs libertés. »

Hadi Afghahi a ensuite fait allusion aux développements survenus en Irak depuis 2003 pour dire : 

« Quiconque ayant suivi ces évolutions comprendra que les Américains sont venus en Irak pour y rester, suivant quelques objectifs stratégiques.

1- Le pétrole. Plus d’une fois Donald Trump a dit avec insolence que le pétrole irakien est pour les Américains !

2- Briser la puissance des chiites, des courants de résistance tels que les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) d’Irak.

3- Faire instaurer dans la région une sorte de gouvernance qui plaise aux Américains. En Irak, les Américains veulent un gouvernement libéral-démocratique et pas idéologique.

4- Stopper ou réduire l’influence de l’Iran en Irak. Les Américains ne tolèrent pas des liens avec l’Iran, ni au niveau politique ni au niveau des peuples voisins. C’est d’ailleurs une approche que suivent des alliés de Washington dans la région, comme l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Et pour le peuple irakien, cette approche n’a eu aucun autre résultat que la discorde, la guerre civile, bref le malheur. »

L’expert des questions de l’Asie de l’Ouest a également abordé les évolutions ayant eu lieu ces dernières années dans le Kurdistan irakien.

« Il y a quelque temps, le centre d’espionnage du Mossad dans le Kurdistan irakien a été frappé par la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique », a rappelé Afghahi, ajoutant :

« L’infiltration de longue date des sionistes dans le Kurdistan irakien a renforcé l’exigence de voir se concrétiser un geste populaire, patriotique et unificateur en Irak, afin de barrer la route à tout effort de normalisation avec le régime israélien ; or, les États-Unis occupent toujours des parties du territoire irakien, cherchent à y faire renaître Daech et soutiennent l’idée d’une séparation de la région de Kurdistan du territoire national. C’était dans un tel contexte que le Parlement irakien a franchi ce pas important qu’est la criminalisation de la normalisation avec Tel-Aviv. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV