Les exercices militaires que les États-Unis et leurs alliés ont entamés en mer Rouge ont provoqué une vive réaction de Sanaa selon laquelle les forces yéménites n'hésiteront pas à contrer toute agression des navires de guerre.
La tenue de cet exercice intervient à un moment où la coalition d’agression saoudo-émiratie soutenue par l’axe américano-sioniste, a subi des défaites humiliantes de la part des forces armées yéménites ; les forces qui menacent les profondeurs géographiques, économiques et sécuritaires des pays agresseurs, qui prétendaient pouvoir occuper Sanaa en quelques semaines. Les États-Unis estiment que cet exercice est une guerre psychologique contre les forces armées yéménites pour les empêcher de viser l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
La participation du Yémen à l'exercice avec Israël est significative ; le Yémen qui participe à l'exercice est « le Yémen d'Abd Rabbo Mansour Hadi, de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis » et le peuple yéménite rejette ce Yémen ; c'est pourquoi les pays agresseurs ont commencé leur guerre injuste contre le véritable Yémen arabo-musulman ; un Yémen, qui n'est pas disposé à entrer dans le bourbier de la normalisation avec le régime sioniste.
La réalité est que les États-Unis ont toujours tenté de ne pas autoriser les parties qui menacent leurs intérêts dans la mer Rouge et de les éloigner de la région. Les États-Unis ont également œuvré pour répondre aux ambitions du régime sioniste et pour sécuriser ses navires commerciaux passant par cette zone stratégique.
Depuis le début de la guerre au Yémen, les États-Unis ont cherché à prendre le contrôle des îles et des côtes les plus importantes du pays par l'intermédiaire de leurs agents, dont l'île stratégique de Mayon à Bab el-Mandeb. Parallèlement, Washington a franchi une étape stratégique vers la déstabilisation de la région sous prétexte de lutter contre le terrorisme et de soutenir les voies navigables internationales dans le cadre de ses efforts pour dominer la mer Rouge et les voies navigables internationales.
Dans le même temps, le régime sioniste, qui compte sur les États-Unis pour garantir ses intérêts, profite de la guerre du Yémen pour consolider sa présence dans la région et organise des exercices conjoints avec des pays avec lesquels il a normalisé ses relations, afin d’avoir une présence permanente dans la mer Rouge.
Le fait que peu de temps après l'exercice émirati-bahreïni-israélien en mer Rouge, les États-Unis aient lancé un nouvel exercice avec la participation du régime sioniste, souligne en fait que les Américains renforcent leur présence et celle du régime sioniste en mer Rouge.
« Nous mettons en garde contre la stupidité de diriger la région vers le conflit et les alliances militaires sous prétexte de lutter contre le terrorisme et la piraterie et de renforcer la sécurité de la région. Nous mettons en garde contre les plans et objectifs suspects visant à transformer la région de la mer Rouge et de la mer d'Oman en une arène de conflit direct et par procuration », a-t-il indiqué.
« Les nations et les pays de la région sont les premiers à être touchés par les effets négatifs des actions militaires que réclament Tel-Aviv et Washington. Ce que le régime sioniste et le commandement central américain ont dit à propos des manœuvres navales dans la région n'est rien d'autre qu'une démonstration provocatrice de la puissance navale », a-t-il averti.
« Nous mettons en garde contre toute action stupide dans le but de provoquer des crises au large des côtes yéménites. Nos forces n'hésiteront pas à entrer en action face à toute agression de navires de guerre ou d'avions étrangers contre la zone maritime sous contrôle de Sanaa », a-t-il fait savoir.
Importance stratégique de la mer Rouge
La mer Rouge est une mer intracontinentale du bassin Indo-Pacifique entre l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient d’une superficie d’environ 450 000 km². C'est une mer d'une grande importance stratégique et commerciale qui permet aux navigateurs en provenance de la mer Méditerranée et à destination de l'océan Indien, ou vice-versa, de ne pas être contraints de faire le tour de l'Afrique. Les pays bordant la mer Rouge sont Djibouti, l’Érythrée, le Soudan, l’Égypte, l’Arabie saoudite, le Yémen et la Jordanie.
Cette mer est la limite entre les deux continents ; Asie et Afrique. Vu l’emplacement stratégique de cette zone, géographiquement parlant, elle peut être divisée en trois parties, le détroit de Bab el-Mandeb, la mer Rouge et le canal de Suez.
De nombreux experts de la géographie politique et de l'économie énergétique du golfe Persique ont désigné le détroit de Bab al-Mandeb et la mer Rouge comme une voie vitale pour la transmission de l'énergie et de l'électricité en Asie de l’Ouest et en Afrique du Nord. La mer Rouge, étant l'une des principales autoroutes de transport internationales, joue un rôle majeur dans l'économie mondiale.
Bien que plus de 90 % des côtes de cette mer stratégique soient aux mains des pays musulmans dont l’Égypte à la tête, toutefois, la présence du régime sioniste et des États-Unis et leurs agissements militaires pour dominer cette zone ont toujours créé de l'insécurité.
En fait, la tenue de l'exercice « IMX 2022 » en mer Rouge s’inscrit dans le cadre des actions déstabilisatrices de Washington.