Le deuxième blocage en deux semaines ; le canal de Suez a connu, aujourd’hui aussi, un blocage temporaire.
Pour une Égypte qui n’a jamais empêché la circulation des pétroliers iraniens vers la Syrie, le blocage pourrait mettre en évidence les tentatives de l’axe occidental destinées à lui faire pression. Mais ces pressions pourraient avoir un effet inverse et rapprocher de plus en plus l’Égypte à l’axe de la Résistance. Cette hypothèse s’appuie sur certains des développements de la région : d’une part, l’Égypte joue au médiateur pour régler la crise de la vacance du pouvoir au Liban et de l’autre, une délégation sécuritaire égyptienne est arrivée dans la bande de Gaza via le point de passage de Beit Hanoun, étant sous le contrôle du régime israélien.
Débloqué le 29 mars après six jours, le canal de Suez a connu, ce mardi 6 avril, une nouvelle perturbation, cette fois-ci temporaire.
La circulation des navires dans le canal de Suez a été ralentie ce mardi 6 avril après l’arrêt temporaire de deux pétroliers. Dans l’après-midi, une source a confirmé à Sputnik que le trafic avait été rétabli.
Comme le montre le site Marine Traffic, le pétrolier Rumford a rencontré des problèmes de moteur et s’est arrêté vers 8 h 23 UTC, avant de reprendre la route vers 10 h 3.
Selon Reuters, deux remorqueurs, Tim Hope and Mosaed 3, ont été envoyés pour régler le problème.
Par la suite, le pétrolier Minerva Nike, battant pavillon grec, s’est également arrêté dans la même partie du canal, mais est réparti quelque temps après.
Les deux incidents ont eu lieu dans la partie sud du Petit Lac Amer. D’après la source, à l’heure actuelle, la circulation a été rétablie.
Le canal bloqué pendant six jours
Le 23 mars, le porte-conteneurs Ever Given, secoué par une tempête de sable, s’est échoué en travers du canal de Suez, bloquant le trafic maritime et provoquant un bouchon naval gigantesque de 422 navires.
Ce n’est que lundi 29 mars qu’il a été débloqué. Le 3 avril, l’Autorité du canal de Suez (CSA) a annoncé un retour à la normale avec le passage des 61 derniers navires. Selon les estimations, l’accident a entraîné un retard d’expédition de 400 millions de dollars de marchandises par heure.
Malgré les tentatives destinées à porter des coups économiques à l’Égypte, Le Caire a renforcé son implication dans les dossiers régionaux de manière à déplaire aux Occidentaux.
Concernant la médiation assurée par l’Égypte dans le dossier de la vacance du pouvoir au Liban, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, remettra, ce mercredi, lors d’une visite à Beyrouth, une lettre du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi à son homologue libanais Michel Aoun. Le chef de la diplomatie égyptienne rencontrera également le président du Parlement, Nabih Berry, le Premier ministre chargé de former le cabinet, Saad Hariri, et d’autres personnalités politiques libanaises.
Par ailleurs, une source proche du bureau des points de passage palestiniens a annoncé qu’une délégation sécuritaire égyptienne était arrivée mardi 6 avril à Gaza, via le poste-frontière Beit Hanoun.
Le général de brigade Ahmed Abdel Khaleq, chargé du dossier de la Palestine, et le général de brigade Sameh Nabil, un responsable du service de renseignement égyptien, font partie de la délégation égyptienne.