Il est vrai qu'à Maarib, Sa Majesté a plutôt l'air d'un vieux loup édenté ! Près d'un an de combat avec une arrière-base située dans le sud de l'Arabie saoudite n'ont servi qu'a ternir l'image de l'armée royale. Tout au long des semaines où la Résistance yéménite avançait à Maarib les British envoyaient leurs F-15 frapper leurs positions et contrer tout gain militaire. Il a fallu des missiles tactiques de la Résistance lancés contre Maarib et leurs divers bases et QG pour que sa Majesté et Sam apprennent que militairement parlant il est impossible de "sauver" Maarib et qu'il faut recourir a la ruse soit à l'offre de paix si on veut éviter que la province ultra stratégique riche en eau, en pétrole, ne tombe et ne rallie pas l'axe de la Résistance. Surtout qu'a mesure que le temps passa et que les forces de la coalition se sont épuisées, Ansarallah a complexifié ses méthodes de combat : à l'aide de son armée asymétrique composée de centaines de Qassef K2, Ansarallah a réussi à clouer au sol la quasi-totalité des F-15 positionnés à Khamis Mushait et de réduire ainsi la voilure de l'aviation ennemie et d'aider à l'avancée de son contingent terrestre. Mais la supériorité de Qassef K2 sur F-15 n'a été qu'un des enseignements de la guerre de Maarib que l'axe US/OTAN a tiré quitte à avouer par la voix du chef du CentCom que l'US Air Force avait perdu sa suprématie. À Maarib pas plus tard qu'il y a 15 jours, l'US Air Force s'est laissée surprendre coût sur coût quand la Résistance a intercepté puis détruit un étrange missile intercepteur, deux drones ultra sophistiqués de type Scan Eagle.
À Maarib le camp US/GB/ Riyad en est désormais à se faire aider par les terroristes qaïdistes transités depuis la Syrie et l'Irak à la province voisine al-Bayda. Mais le Yémen n'est pas le Levant et Ansarallah, pas du genre à se laisser faire.
L'armée et Ansarallah du Yémen ont tué ou blessé ces deux derniers jours 80 agresseurs affiliés à la coalition saoudienne dans deux autres opérations militaires en représailles aux attaques de la coalition dirigée par Riyad, et des éléments d’al-Qaïda dans la province d'al-Bayda au Yémen.
Une source militaire yéménite a indiqué que l'armée yéménite et les Comités populaires du Yémen (Ansarallah) en coopération avec les combattants volontaires des tribus, ont mené deux opérations militaires dans les régions d'al-Zahir et d'al-Suma’a de la province d'al-Bayda.
« Plusieurs positions occupées par des militaires saoudiens à al-Suma’a et al-Zahir ont également été reconquises au cours des deux opérations », rapporte la source d’information.
À al-Bayda donc l'arme du terrorisme qaïdiste ne fonctionnerait pas non plus. Le porte-parole du gouvernement du salut national, Daifullah al-Shami, a d'ailleurs mis en garde les États-Unis comme étant à l'origine de l'offensive qaïdiste, qui « ne fera qu'enliser d'avantage US/GB ».
Que reste-t-il à l'axe US/GB d'essayer à Maarib pour tenter d'acheter du temps et ralentir ne serait-ce que quelques semaines sa reprise par Ansarallah? Le coup naval. Après avoir harcelé pendant plusieurs semaine la marine russe au large de Tartous en Syrie le porte-avions Elizabeth aurait mis le cap sur la mer Rouge. Traversera-t-il sain et sauf le détroit de Bab el-Mandeb alors que la Royal Army continue ses agissements à al-Bayda et à Maarib? « Avia.pro », site russe a sa petite idée :
Après que le porte-avions britannique Queen Elizabeth a franchi avec succès le canal de Suez et est entré dans les eaux de la mer Rouge, on a appris que les Yéménites, au milieu des menaces du Royaume-Uni, pourraient libérer environ 200 mines marines dans les eaux de la mer Rouge. Chaque engin peut facilement causer des dommages importants à un porte-avions ou aux navires d'un groupe d'attaque de porte-avions.
Les F-35 B britanniques se devraient bien garder de s'activer dans le ciel de Maarib sous peine de quoi Queen Elizabeth pourrait avoir un périple bien chaotique. D'autant plus qu’Ansarallah est armé de missiles de croisière et balistiques, de drones, ainsi que des bateaux capables de saper même un navire de guerre présent dans la région.
À l'heure actuelle, le porte-avions « Queen Elizabeth » continue de se déplacer dans les eaux de la mer Rouge, alors qu'il est rapporté que des avions (drones et chasseurs) décollent périodiquement du pont du porte-avions pour vraisemblablement contrôler la situation le long de la route du « Queen Elizabeth »…