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Comme en Syrie Erdogan compte servir de paravent au vol du gaz palestinien par Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Projet de gazoduc EastMed entre Israël, Chypre et la Grèce. (Illustration)

En terme d'opportunisme en tout genre, aucun politicien contemporain n'arriverait même pas à la cheville d'Erdogan, tout comme dans le domaine de funambulisme intéressé. Alors même qu'à Idlib, il doit sa survie militaire et géostratégique à Poutine, le Sultan Erdo en est à menacer la Russie de s'engager pleinement aux côtés de l'OTAN en cas de guerre Russie/OTAN, tout en ayant le culot d'offrir sa médiation pour résoudre cette crise sous le nez et la barbe des Russes qui voient quotidiennement les leurs se faire massacrer sous les coups des Bayraktar turcs à Donbass ou à Donetsk. Il en va aussi de cet amour soudain que le chef de la Turquie atlantiste toujours aux prises avec les aléas de la livre turque s'est mis à exprimer à l'adresse de l'entité sioniste, toute honte bue, et oublieux des crimes commis chaque minute en Cisjordanie, en Palestine historique et à Gaza contre les Palestiniens. Certains diraient que du Sultan, les embrassades avec Herzog qui s'apprête à se rendre à Ankara pour discuter du gaz, n'est pas trop inhabituel, vu que c'est une question du gaz. Et pourtant c'est bien plus profond que cela.

Entre 2020 et 2021 la Turquie fréristes a tout fait pour s'emparer des côtes gazifères de la Libye tout empiétement sur les réserves gazières gréco-chypriotes en Méditerranée orientale et de le faire au nom de la rivalité géostatistiques avec l'Europe sud et Israël. Comment se fait-il qu'il veut aujourd'hui revenir sur toutes ces annonces qui lui a même valu quelques clashs avec Macron en Méditerranée? La réalité est que le pipeline Israël-Grèce-Chypre dont les Yankee ont retiré le soutien est mort, enterré au fin fond de la Méditerranée par les 4000 missiles de la Résistance palestinienne, ce gazoduc que Ben Zayed désormais aux prises avec ces mêmes missiles convoitait pour y relier son pétrole et son gaz depuis Fujaiyrah. Ce projet que Gaza a définitivement enterré par ses missiles, eh bien Erdogan est chargé par ses parrains anglo-saxons de ressusciter en y faisant conjuguer son « propre  pipeline »". Mais la Résistance le permettra-t-elle? Depuis une semaine déjà l'Iran n'envoie plus de gaz à la Turquie et Ansarallah commence à en faire voir à Ben Zayed en attendant que ses cocktails balistique ne s'abattent sur Eilat. Lisons les deux infos suivantes pour en avoir le cœur net : 

Le président israélien Isaac Herzog effectuera une visite officielle en Turquie en février, a annoncé mercredi, le président turc Recep Tayyip Erdogan, saluant cela comme une chance de réparer les relations effilochées avec Israël. « Cette visite pourrait ouvrir un nouveau chapitre dans les relations entre la Turquie et Israël », a déclaré Erdogan dans une interview à la chaîne turque NTV, ajoutant qu'il était « prêt à faire des pas en direction d'Israël dans tous les domaines, y compris le gaz naturel ».

Les relations entre la Turquie et Israël se sont gelées après la mort de 10 civils lors d'un raid israélien contre une flottille turque transportant de l'aide pour la bande de Gaza en 2010. En 2018, lorsque les États-Unis ont également déplacé leur ambassade à Qods et la Turquie a expulsé l'ambassadeur d'Israël d'Ankara. Ces derniers mois, les deux parties ont travaillé sur un rapprochement, Erdogan a tenu des entretiens téléphoniques avec Herzog et d'autres dirigeants israéliens. Le président turc avait déjà déclaré la semaine dernière qu'il était prêt à travailler avec Israël sur la relance d'un ancien projet d'expédition de gaz méditerranéen à des clients européens via la Turquie. Plus tôt ce mois-ci, Erdogan s'est entretenu au téléphone avec Isaac Herzog. C'était le troisième contact entre les deux en moins d'un an.

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Erdogan a également déclaré que sa visite aux Émirats arabes unis le 14 février représentera une nouvelle période dans les relations entre les deux pays, alors qu'Ankara cherche à dégeler les relations avec les États du golfe Persique. Récemment, le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid , s'est entretenu au téléphone avec son homologue turc, Mevlut Cavusoglu, le premier entre les ministres des Affaires étrangères turc et israélien depuis 2008. La semaine dernière, après que les États-Unis ont décidé de retirer leur soutien au gazoduc israélo-grec EastMed pour des raisons économiques et environnementales, Erdogan a appelé à une coordination israélo-turque sur un gazoduc vers l'Europe.

Erdogan a agi ces dernières années dans son propre intérêt en ce qui concerne la cause palestinienne. De nombreux médias ont critiqué à plusieurs reprises cette approche de la Turquie envers la cause palestinienne. Cette trahison est d'autant plus grand qu'elle vise tout comme en Syrie à aider Israël à détourner le gaz palestiniens après que les représentants américains eurent remis en question le retrait du soutien américain au gazoduc EastMed d'Israël. L'administration américaine a informé Israël, la Grèce et Chypre qu'elle ne soutenait plus le projet de gazoduc EastMed entre Israël et l'Europe.

Le retrait du soutien américain au pipeline EastMed sape les alliés américains et les efforts de l'Union européenne pour l'indépendance énergétique, ont écrit les représentants américains Gus Bilirakis et Nicole Malliotakis au secrétaire d'État américain Antony Blinken. L'administration Biden a informé Israël, la Grèce et Chypre ces dernières semaines qu'elle ne soutenait plus le projet de gazoduc EastMed entre Israël et l'Europe. Le projet a été annoncé en 2016, et plusieurs accords à ce sujet ont été signés entre les trois parties qui visent à achever le projet de 6 milliards d'euros (6,8 milliards de dollars) d'ici 2025, bien qu'aucun financement n'ait été obtenu.

L'Europe est confrontée à une flambée des prix de l'énergie, ont souligné les représentants, affirmant que le continent dépendra principalement du gaz naturel pour l'énergie pendant des décennies. Ils ont noté que l'UE considère le gazoduc EastMed comme un « projet spécial ». L'Union européenne reconnaît et a même déclaré que le pipeline était un projet spécial. Le projet de gazoduc EastMed résoudrait non seulement les futures pénuries de gaz naturel vers l'Europe, mais favoriserait l'indépendance énergétique et la prospérité économique de nos alliés stratégiques que sont la Grèce, Israël et Chypre.

L'ambassade des États-Unis en Grèce a fait une déclaration la semaine dernière, affirmant que Washington soutient toujours le mécanisme 3+1 de réunions entre Israël, la Grèce, Chypre et les États-Unis. L'ambassade des États-Unis en Israël a également déclaré la semaine dernière que les Américains « restent attachés à la sécurité énergétique et à la connectivité de la Méditerranée orientale ».

Parmi les propositions soutenues par les États-Unis figure l'interconnexion EuroAsia reliant les réseaux électriques israélien, chypriote et européen, « permettant de futures exportations d'électricité produite par des sources d'énergie renouvelables, au profit des nations de la région ». « L'interconnexion « connecterait non seulement les marchés énergétiques vitaux, mais aiderait également à préparer la région à la transition vers une énergie propre », a déclaré l'ambassade. L'ambassade des États-Unis a également déclaré que « c'était un moment où la sécurité énergétique de l'Europe est - plus que jamais - une question de sécurité nationale », et à ce titre, les États-Unis sont « engagés à approfondir nos relations régionales et à promouvoir les technologies énergétiques propres ».

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L'ambassade des États-Unis en Grèce a fait une déclaration similaire la semaine dernière, affirmant que Washington soutient toujours le mécanisme 3+1 de réunions entre Israël, la Grèce, Chypre et les États-Unis. Les revendications sur le gaz naturel en Méditerranée orientale ont été un point de discorde avec la Turquie ces dernières années, Ankara affirmant qu'il devrait faire partie du projet EastMed. Le gazoduc EastMed a pour objectif de transporter du gaz naturel des eaux israéliennes vers l'Europe via la Grèce et Chypre.

Erdogan a saisi l'occasion du retrait des États-Unis de son soutien pour dire : « [si le gaz israélien] était amené en Europe, cela ne pourrait se faire que par la Turquie. Y a-t-il un espoir pour l'instant ? Nous pouvons nous asseoir et parler des conditions ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV