Estimant que le projet de la construction du gazoduc Nord Stream 2 ne représente pas de menace pour la sécurité énergétique de l’Allemagne, la présidente du Parti social-démocrate allemand (SPD) a déclaré que Berlin n’avait pas à céder à Washington qui s’y oppose.
Lors d’une interview accordée au groupe de média Funke Mediengruppe, la présidente du Parti social-démocrate d'Allemagne Andrea Nahles a déclaré qu’en dépit de l’opposition de Washington, Berlin n’a pas à renoncer au projet Nord Stream 2.
« Nous n’avons pas à renoncer à nos accords dans le secteur énergétique tout simplement parce que le président américain s’y oppose », s’est-elle exprimée.
Pour elle, le projet de gazoduc Nord Stream 2 ne représente pas de menace pour l’Allemagne.
« L’Allemagne reçoit des livraisons énergétiques en provenance de plusieurs pays. Un gazoduc de plus ne va pas renforcer notre dépendance à la Russie », a-t-elle expliqué.
Avec une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an, le gazoduc Nord Stream 2 relie l’Allemagne à la Russie. Le projet de Gazprom compte plusieurs autres partenaires dont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.
Cherchant à entraver la réalisation du projet Nord Stream 2, les États-Unis avaient promis le 23 mai par la voix de leur secrétaire d’État Mike Pompeo de soutenir l’Europe afin qu'elle puisse mettre fin à sa dépendance au gaz russe.
Or, le directeur administratif et financier de l'entreprise allemande Uniper avait auparavant fait état de la pose des premiers tuyaux du Nord Stream 2 en Allemagne, fin juillet 2018.