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Comment l'entité sioniste occupe l'île sans même tirer une balle?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Israël tente de réaliser le projet "Grand Israël". (Illustration)

La normalisation avec les monarchies du golfe Persique visait à sauver Israël de l'encerclement balistique de la Résistance en le réimplantant aux Emirats à Bahreïn. Or, la bataille de Gaza a tout fait partir en fumée. Israël retente une percée en direction du sud de l'Europe.

Les jeux cachés et apparents semblent se poursuivre dans la région sensible de la Méditerranée orientale : la recherche de ressources gazières et pétrolières, ainsi que les rivalités régionales, ont conduit à de nouveaux mouvements et scénarios. En plus d'interdire au Liban et à la Turquie d'assister au Forum du gaz de la Méditerranée orientale, le régime sioniste poursuit des objectifs insidieux à Chypre et en Grèce.

Les preuves montrent que l'achat de terres et d'entreprises dans les parties nord et sud de Chypre par les riches sionistes fait partie du plan infâme d'Israël et de ses objectifs sinistres dans la région. Les mouvements secrets des sionistes à Chypre turque se déroulent dans un contexte où la littérature politique turque décrit la partie turque de Chypre comme un enfant dont la mère principale est la Turquie. Etant donnée que les politiciens turcs se méfient des conséquences juridiques de l'idée d'annexer Chypre à la Turquie, ils utilisent de manière opportune l'expression : “Chypre turque est un endroit qui n'est pas différent de notre patrie.”

Infiltration insidieuse israélienne et acquisition ciblée de terres

Selon le journal turc, Milli Gazete, l'organe médiatique du Parti islamiste turc de la prospérité, Israël a recruté de nombreuses personnes, dont certaines sont d'origine juive. Ces dernières ont été épaulées par des complices locaux du régime sioniste qui ont racheté, par l’intermédiaire de 2 000 sociétés, au moins 25 000 hectares de terres dans la partie turque de l'île de Chypre.

Milli Gazete prévient que si la vente de terres à Chypre n'est pas empêchée, il est à craindre que la partie turque de Chypre ne se situe bientôt au cœur d'une géographie faisant partie du projet ambitieux connu sous le nom de Grand Israël.

Les sionistes et le contournement des lois de Chypre

En vertu des règles de facto et officieuses de la République turque de Chypre du Nord, une société étrangère souhaitant acheter plus de 500 mètres carrés de terrain ne doit acquérir que 49 % de la propriété et 51 % doivent appartenir à un citoyen chypriote.

Les sionistes ont donc eu deux options : certains juifs ont acheté la citoyenneté chypriote pour acquérir autant de terres qu'ils le souhaitaient tandis que d’autres ont de nombreux complices locaux qui acceptent d’acheter en leur nom une parcelle de terre qui devrait appartenir à Israël; le racheteur chypriote n'est ainsi qu’un intermédiaire.

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De nombreux juifs ont acheté des terres à Lefka, à Chypre, et possèdent au moins 200 hectares de terres dans la région. Ils sont maintenant à la chasse des terres dans d’autres régions à Chypre du Nord. Réputée pour sa fertilité, la péninsule de Karpass de la Chypre turque est particulièrement importante pour les juifs; de grands projets agricoles à Chypre sont par conséquent susceptibles de tomber dans les mains israéliennes. La voix de la partie turque de l'île de Chypre a été entendue par Israël. Une telle opération mérite d’être considérée comme l'occupation silencieuse de la partie turque de l'île de Chypre par Israël.

Alors que les territoires de Chypre sont d'une importance stratégique pour la Turquie, les sionistes ont réalisé - dans le cadre de leurs rêves de "terre promise”-, leurs plans insidieux dans la partie turque de l’île, par le biais des associations Lions et Rotary. La Turquie espère, quant à elle, transporter du gaz israélien, égyptien et chypriote vers l'Europe via un futur gazoduc tandis que les sionistes ont eux, non seulement le même plan dans la partie sud de Chypre, mais ont aussi entrepris des agissements insidieux et délibérés sur une route importante pour Ankara dans le nord de Chypre.

Occuper un territoire sans tirer une balle

Par ailleurs, un nombre important de juifs riches ont transféré d'importantes sommes d'argent à Chypre turque ces dernières années, et les preuves suggèrent qu'ils ont des objectifs ambitieux. Les actionnaires israéliens de la partie turque de l'île de Chypre sont partis de zéro et comptent maintenant environ 2 000 sociétés dans la région.

La menace est d’une telle ampleur, que le journal Milli Gazete appelle le gouvernement d’Erdogan à prendre de nouvelles mesures politiques et juridiques avec l'aide des dirigeants de la République turque de Chypre du Nord afin que les terres de la région ne deviennent pas une partie de la propriété juive.

Cependant, les sinistres objectifs des sionistes en Méditerranée orientale et au cœur de la Turquie ne se limitent pas à l'achat de parcelles de terre à Chypre et se répandent depuis l’est jusqu’à la mer Égée et même au-delà: s’emparer de l’appel d'offres pour la construction d'un aéroport militaire et d'une base d'entraînement militaire en Grèce, l’acquisition d'une part importante de deux sociétés relevant de l'industrie de défense grecque, la vente d'armes et d'équipements de sécurité à la République de Chypre, utiliser de nouvelles capacités pour renforcer les relations Grèce-Chypre avec l'Égypte, les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite, faire pression, via des lobbies, sur l'Union européenne pour placer la Turquie dans de nouveaux dilemmes politiques et diplomatiques et ne pas autoriser la Turquie et le Liban à rejoindre le Forum du gaz de la Méditerranée orientale, sont certains des objectifs qu’envisage Israël dans cette région.

La mainmise israélienne intervient alors qu’Ankara insiste sur la nécessité de reconnaître le gouvernement chypriote turc, se lançant pratiquement dans une confrontation directe avec l'Union européenne, la Grande-Bretagne, les États-Unis et le Conseil de sécurité de l’ONU. Or, les preuves montrent qu’il n'y a aucun espoir pour que les rêves géopolitiques de la Turquie concernant le gouvernement chypriote turc se concrétisent.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV