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Erdogan se retranche derrière Israël pour éviter un coup d'État

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan (D) et le chef du régime sioniste Isaac Herzog. ©Mashregh News

Vu le développement continu des relations commerciales entre la Turquie et le régime sioniste, l'utilisation du terme « normalisation des relations » n'est pas très correcte. Parce qu'au fond leur relation n'ont jamais vraiment cessé.

La conversation téléphonique hier jeudi entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et le chef du régime sioniste Issac Herzog a été l'un des événements importants qui a attiré l'attention des médias turcs et régionaux.

L'agence de presse Anadolu a rapporté qu'Erdogan et Herzog avaient discuté des relations bilatérales et des questions régionales lors de l'appel téléphonique.

Erdogan a souligné l'importance des relations turco-israéliennes pour assurer la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient, et a déclaré qu'une compréhension mutuelle sur les questions bilatérales et régionales minimiserait les différences de point de vue.

Le président turc a également mis l'accent sur des concepts tels que la culture de la paix, le compromis et la coexistence dans la région, l'expansion des relations israélo-palestiniennes et le début du processus de paix, et a déclaré que la poursuite des relations entre la Turquie et Israël était dans l’intérêt des deux parties.

De son côté, le régime sioniste a qualifié de positive l’ambiance du dialogue avec la partie turque.

Herzog s’est félicité de la volonté de la Turquie et d'Israël de poursuivre un dialogue global sur les questions liées à la paix, aux relations bilatérales et régionales, sans manquer de dire que les contacts et les consultations devraient se poursuivre.

Il y a quelques jours, un couple israélien a été arrêté dans la tour Camlica d'Istanbul pour avoir espionné et filmé la résidence du président turc Recep Tayyip Erdogan.

Ils auraient zoomé sur la résidence d'Erdogan avec un téléobjectif spécial. Mais après une brève négociation, tous deux ont été libérés et renvoyés dans les territoires occupés.

Évoquant la coopération avec la Turquie pour la libération du couple, le Premier ministre israélien Naftali Bennett a déclaré: « Après des efforts conjoints avec la Turquie, Le couple a été libéré et est rentré chez lui. Nous remercions le président et le gouvernement turcs pour leurs efforts et leur coopération, et nous souhaitons la bienvenue à ce couple. »

Certains médias et milieux politiques turcs ont souligné que la conversation téléphonique d'hier promet une normalisation complète des relations. D'un autre côté, il existe des analystes qui estiment que la relation ne s'est jamais arrêtée, sur la base de laquelle la conversation d'hier peut être considérée comme une « normalisation des relations entre les deux parties ». Car, le conseiller culturel turc travaillant à Tel-Aviv et à l'ambassade de Turquie depuis 8 mois et a organisé plusieurs cérémonies avec la présence d'institutions politiques et culturelles sionistes. En plus, les relations commerciales entre la Turquie et le cabinet et les hommes d'affaires sionistes non seulement ne se sont pas arrêtées, mais se sont développées.

Le volume des échanges commerciaux entre la Turquie et Israël a atteint 6,2 milliards de dollars en 2020. Les chiffres et les documents officiels de l'Institut national turc de la statistique (TÜİK) montrent qu'en 2020, le régime sioniste était classé neuvième dans la liste des 10 principales destinations des exportations turques, et le total des exportations turques vers Israël qui s'élevait à 4 a atteint 1,7 milliard de dollars.

Mais en 2021, au cours des seulement quatre premiers mois de l'année, les exportations turques vers Israël ont atteint 2 milliards de dollars, et la croissance des exportations a poussé Israël à la huitième destination des exportations de produits turcs.

Depuis plusieurs années, les agissements de la Turquie dans les eaux de la Méditerranée orientale, sous couvert de montée en puissance de la « patrie bleue » (mavi vatan), sont devenus la principale doctrine de défense et de politique étrangère d'Ankara.

La Turquie cherche du pétrole et du gaz au large des côtes de la partie turque de l'île de Chypre. En outre, elle cherche également à accroître son pouvoir et son influence dans la région maritime sensible au large de la Libye en signant un accord de sécurité maritime avec ce pays.

La Turquie cherche à normaliser ses relations avec l'Egypte et à satisfaire le régime sioniste, ainsi qu' à exporter son gaz du port de Haïfa vers l'Europe. Mais jusqu'à présent, elle n'a pas réussi, et les méfaits d'Israël en Grèce et à Chypre ainsi que le refus d'accès de la Turquie au Forum du gaz de la Méditerranée orientale ont effectivement mis en échec l'équipe du ministère de l'Énergie du gouvernement Erdogan.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV