Au Kazakhstan, les manifestations à Almaty ont commencé le 14 janvier à la suite d’une hausse des prix de l’essence. Bien que les responsables du pays aient réduit les prix de l’essence 24 heures plus tard, les protestations ont dégénéré en affrontements avec les forces de sécurité, au point que des responsables kazakhs ont fait état de l’infiltration de groupes terroristes et criminels dans les émeutes.
Les responsables kazakhs ont à plusieurs reprises fait état du caractère professionnel des insurgés et les ont qualifiés des terroristes entraînés.
« Les terroristes ont agi de manière organisée dans les émeutes au Kazakhstan », a indiqué le premier vice-président kazakh.
Quelques jours après le début des émeutes, Arman Dzhumageldiev, connu sous le nom d’« Arman the Wild » l’un des chefs des gangs criminels de la région a été arrêté avec plusieurs membres de son groupe criminel dans un hôtel à Almaty. Lors de cette opération, des armes et des munitions ont été saisies.
Il a été révélé plus tard que Arman Dzhumageldiev était entré au Kazakhstan directement depuis la Turquie et que ses activités étaient susceptibles d’être supervisées par les services secrets turcs.
Il convient de noter que la Turquie a toujours utilisé et soutenu les terroristes comme un levier de pression politique contre d’autres pays.
« La Turquie a été présente au Kazakhstan depuis longtemps. L’influence d’Ankara au sein du clan Nazarbaïev était telle que l’entourage de Nazarbaïev avait l’intention de se détacher de l’Union eurasienne », a déclaré Vladimir Avatkov, turcologue et directeur de chercheur à l’Institut IMEMO RAS, professeur agrégé de l’Académie diplomatique du ministère russe des Affaires étrangères.
Selon l’analyste russe, la transition de pouvoir au Kazakhstan n’était pas dans l’intérêt d’Ankara. Par conséquent, les récents événements au Kazakhstan pourraient bien servir les intérêts des dirigeants turcs.
« La Turquie, en tant que membre de l’OTAN, insiste sur le fait que le Kazakhstan doive agir dans l’intérêt de la Turquie dans les relations internationales et qu’il doit remplacer les traditions kazakhes par les traditions et coutumes turques », a-t-il noté.
« La Turquie était mécontente de la montée au pouvoir de Tokaïev, qui était largement liée à Moscou. À cet égard, Ankara souhaite changer la situation au Kazakhstan en sa faveur. En plus des forces occidentales, les partenaires turcs pourraient également être activement impliqués dans les développements au Kazakhstan », a souligné Vladimir Avatkov.
« Le Kazakhstan est attrayant pour la Turquie parce que ce pays est riche en minerais de métaux non ferreux et ferreux, de charbon, de pétrole et surtout d’uranium. Dans le même temps, le Kazakhstan occupe une position stratégique importante et bénéficie de sa proximité avec la Russie et la Chine », a-t-il annoncé.