Vertige géostratégique : comment une victoire à Maarib pourraient finir par être fatale à Ben Zayed

Il est toute de même extraordinaire de voir la province pétrolifère de Chabwa dont les trois principales localités ont fini, au bout de près d'un mois d’âpres combats entre d'une part les Brigades des Géants financés par Ben Zayed et de l'autre Ansarallah, par tomber, quitte à déverrouiller en apparence en défaveur de la Résistance yéménite la province de Maarib, se transformer de la sorte en une forme de" levier de pression". Non pas contre le vaincu mais contre l'apparent vainqueur !  En effet, au fur et à mesure que les brigades des Géants progressent à Chabwa et se disent être déterminés à aller jusqu'au fin fond de Maarib, il y a un étau qui se forme et qui commence à se resserrer sur les Emirats. Et comment?

La Résistance yéménite dont un simple tweet appartenant au général Yahya Saree  envoyé  dans la nuit de mercredi à jeudi 27 janvier a suffit à  faire reporter " Expo Dubaï", ou à faire écourter la visite du président égyptien à Abou Dhabi voire même à faire en sorte que Ben Salman trouve un prétexte pour ne pas venir assister à la réunion anti-yéménite Egypte-Emirats-Arabie et bien cette Résistance a promis de faire payer les Zayed pour leur trahison :  Déjà la semaine qui s’achèvera d'ici quelques jours a été éminemment cauchemardesque pour ses lundis noirs, les frappes balistiques du 17 et du 24 janviers contre Abou Dhabi et d Dubaï, ayant ouvert un chapitre totalement nouveaux dans les attaques asymétriques de la Résistance. Et Dieu sait si Ansarallah détient un palme d'or en la matière.

Abou Dhabi: fatale découverte d'Israël?!

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Jerusalm Post qui voit à travers les combinaisons drones-missiles 2022 d'Ansarallah lancées avec une redoutable précision et furtivité sur les réservoirs du pétrole, les aéroports, les cités portuaires mais surtout la base militaire US aux Emirats Al-Dhafra, de franches innovations, un avant-goût de ce que devront être les premières frappes anti-israéliennes d'Ansarallah affirme dans son récent numéro que "par rapport à 2019 et cette nuée de 21 drones et missiles de croisière qui s'est abattu sur Abqaiq et Khamis," les combinaisons ayant ciblé Abou Dhabi, Al Dhafra et Dubaï sont d'une terrifiante complexité : d'abord on y voit des missiles balistiques à combustible liquide qui bien que réputé pour être trop approximatifs réussissent, aux Emirats à se synchroniser avec les drones, à frapper là où il fait trop de mal.

Ainsi le 24 janvier, ces mêmes missiles qui semblent être d'une facture nouvelle font activer les batteries de missiles antimissiles THAAD de l'armée américaine à Al Dhafra signe que les PAC III que les Emiratis avaient fait reconstruire ces derniers mois, n'ont pas fonctionné et que Lockheed Martin qui se dit prêt à s'engager dans une refonte de al DCA US d-s 2023 après tous les déboires subis en Irak et en Afghanistan est allé droit dans le mur. M^me le système THAAD a été  poussé à tirer une dizaines de missiles sur ses 48 missiles intercepteurs pour pouvoir intercepter les deux missiles Zolfaghar des Houthis." 

Abou Dhabi frappé, riposte fait pschitt!

Abou Dhabi frappé une seconde fois en sept jours, les F-16 ultra radarisés des Emirats prennent des vessies pour la lanterne!

Et d'ajouter : "Mais la part balistique à proprement parler pèse encore moins aux cotés de la part dronesque. Le 17 janvier, ce furent les drones qui ont dominé le champ de bataille, drones kamikaze d'une portée de 2000 km qui étonnent toujours par leur capacité d'essaimage. Au fait jamais les Américains qui ont inventé des Reaper n'ont réussi à les faire infiltrer dans des zones placées sous la protection de Patriot et de THAAD. Mais Ansarallah l'a fait et on croit bien que la matière composite utilisées dans les engins qui en est à l'origine. Avec tout ceci même la restitution de Maarib ne pourrait être une aubaine pour les Emirats ni non plus pour Israël. Car ces redoutables combinaisons  drones-missiles, Ansarallah donne l'impression de les exercer au combat pas uniquement pour faire fuir les capitaux émiratis mais surtout contre Eilat et Dimona". 

La question est dès lors suivant : pour dominer le détroit de Bab el Mandeb et la mer Rouge, jusqu'où sont prêts à aller les Américains et leurs allié émiratis et israéliens? car une chose est sûre: le Yémen bombardée sauvagement et à raison de 50 fois par demi journée, ne renoncerait guère à Maarib. 

Ansarallah sortira son

Riposte promise : Ansarallah frappera la base US à al-Dharfa par ses missiles à tête manœuvrable?

Cité par l’agence de presse iranienne Fars New, le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree, a annoncé hier soir, mercredi 26 janvier, le tir d’un missile balistique sur des positions des mercenaires de la coalition saoudienne dans la province stratégique de Maarib.  l'armée yéménite et les combattants d’Ansarallah, ont déjà montré leurs capacités offensives et dissuasives en ciblant Abou Dhabi et certaines zones en Arabie saoudite par des attaques de drones et de missiles et cette évolution ira croissant. Reste que face à cette descente emiratie aux enfers, les responsables politiques et militaires occidentaux, en particulier les États-Unis et la Grande-Bretagne, affichent un total je-m’en-foutisme, poussant non plus seulement Riyad mais aussi et désormais Abou Dhabi à aller jusqu'au bout..

De 17 à 24 janvier, aucune aide substantielle US n'est venu renforcer le ciel fendu des Emirats qui ont frappé à toutes les portes y compris celles d’Israël. Pour bon nombre d'analystes, que Sissi vient se recueillir au chevet de Ben Zayed, cela prouve que les appels d'aide émirats n'ont impressionné personne en Occident, forçant Abou Dhabi à aller frapper la porte de l’Égypte. Mais l'armée égyptienne va-t-elle s'engager en guerre en 2022 alors qu'elle a refusé de le faire en 2015 quand Ansarallah n’avait ni drone, ni missile ni le savoir faire de les combiner de façon à mettre au pas les meilleurs armées de l'air du monde? 

Expo de Dubaï annulée !

Au Yémen, Ansarallah menace de cibler l

Selon l’éditorialiste de Rai al Youm, "les déclarations du président égyptien sur le sommet présidentiel à Abou Dhabi indiquent clairement que Le Caire n'a jamais parlé d'une quelconque assistance militaire aux Émirats. Le président égyptien a seulement affirmé la solidarité de son pays avec les Émirats pour l’attaque yéménite du lundi 24 janvier et mis l’accent sur la convergence de vues entre les deux pays pour régler les différends. Ayant subi un coup dur de la part du Yémen suite à son intervention militaire dans les années soixante qui s’est soldée par la mort de 30 000 soldats et la perte de la Guerre de six jours en 1967, Le Caire a constamment confirmé, depuis le lancement de la compagne militaire contre le Yémen en mars 2015,  qu'elle n'y participerait pas, rappelle Atwan.