TV

Et si Ansarallah frappait à la fois les Emirats et la base US d'Al Dhafra?

Le site spécialisé dans la production du carburant pour les avions jet, Umm Al Nar Power/Global Sécurity.org

Cet avertissement que le général Yahya Saree, porte-parole des forces armées yéménites, a lancé dans la nuit de vendredi à samedi 22 janvier aux centaines de compagnies euro-américaines aux Émirats, et ce, quelques heures après que les chasseurs américains et israéliens au service du duo MBZ/MBS eurent sauvagement frappé d’abord le principal site de télécommunication à Hudaydah, ensuite une prison avec 2 500 prisonniers en plein cœur de Sadaa, le premier ciblage visant à empêcher Ansarallah de faire un remake de sa spectaculaire opération de saisie du navire-espion "Rawabi" avec ses millions de data détournés par les Seal’s interposés à partir des câbles sous-marines en mer Rouge, et le second destiné à riposter dans le sang des civils, la toute première opération militaire hybride drone-missile balistique-missile de croisière contre Abou Dhabi et Dubaï, et bien cet avertissement, l’axe US-Israël a intérêt à le prendre bien au sérieux.

Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’au-delà des « vaches à lait » saoudo-émiraties qui, assistent, aujourd’hui, hystériques et totalement impuissantes, à l’effondrement pur et net de leurs milliards de dollars d’investissements en dite défense anti aérienne, il y a, là, à travers cette promesse de vengeance d’Ansarallah, tout un défi duquel dépendra l’avenir de l’Armée de l’air US-Israël.

Disons que d’ici quelques heures, se déroulera, et c’est cela en substance de ce qu’a promis Saree, le dernier baroud d’honneur entre l’armée de l’air asymétrique de la Résistance et celle, régulière, superbement m’as-tu-vu du camp d’en face avec tout ce qu’elle compte de F-16, de F-15, de F-22, de F-18, de F-35… mais aussi de PAC-3, de THAAD, de Dôme de fer et Cie. Car cette vague successive de 20 drones Samad-3, de quatre missiles de croisière, Qods-2 et d’un seul engin balistique de type "Zolfaghar" qui a pris d’assaut le 17 février lors de la première opération hybride amphibie de toute l’histoire, d’abord trois pétroliers au large d’Abou Dhabi, ensuite le port de Musaffah, puis l’aéroport d’Abou Dhabi pour finir par bousiller quelques hangars à l’aéroport de Dubaï, et tout ceci sans connaître aucune forme de résistance sur un trajet de 1 300 km du Yémen au golfe Persique, émaillé de déserts et de monts, n’a pas fait saigner que le portefeuille trop large des Zayed.

La raffinerie de Musafah en flamme dont les images n’ont cessé ces quatre derniers jours de faire le tour des réseaux sociaux, se trouvait, le jour de l’attaque et se trouve toujours, juste à côté de l’une des plus merveilleuses bases US au monde, al-Dhafra, à peine à quelques lieux de cette autre merveilleuse base américaine al-Manhaad, à Dubaï, toutes deux bourrées de soldats américains, français et britanniques ainsi que de missiles intercepteurs PAC3 et THAAD. À al-Dhafra, il y a des escadrons de F-16 et de Mirage 2 000 spécialement conçus à l’effet de défendre le ciel si jamais la DCA, composée de « Patriot PAC 3 » puis de « THAAD », faisait fléchir !

Mais que dalle ce 17 janvier ! THAAD que le concepteur américain affirme être « un système d'interception terminale », ce qui signifie qu'il est conçu pour renverser les ogives de missiles balistiques pendant la phase finale de leur vol, alors qu'elles traversent l'atmosphère vers leurs cibles » et que Ben Zayed s’est procuré en 2015 moyennant 1 135 milliards de dollars et couvrant 48 missiles, neuf véhicules transporteurs-érecteurs-lanceurs (TEL) et deux radars s’est misérablement tu, assistant uniquement en témoin chagrin ce missile « Zolfaghar solitaire » quand il s’est abattu sur al-Musaffah.

Photo 1: le déploiement de 13 batteries de missiles Patriot autour d'Abou Dhabi (Via Google Earth)

Photo 2: le déploiement de THAAD non loin de la base US aux Émirats, al-Dhafra (Via Google Earth)

Idem pour Patriot avec ses 13 batteries dispersées tout autour d’Abou Dhabi et ses sites pétroliers et portuaires qui elles aussi, n’ont même pas été foutues ce 17 janvier de déclencher au moins leur sirène d’alarme, sans doute entièrement aveuglées par les capacités « jimming » des « missiles houthid ».

Ce scandale le CentCom le reconnaît d’ailleurs sans honte ni ambages, lui qui cité ce samedi par la quasi-totalité de la presse golfienne, dit : « Le Commandement central (CentCom) a confirmé ce 17 janvier "une menace entrante potentielle". Ce qui  signifie que les militaires américains d'al-Dhafra ont été forcés de s'abriter dans leurs bunkers pendant environ 30 minutes et ont ensuite reçu l'ordre de porter un équipement de protection pendant environ 24 heures supplémentaires. » !

C’est dire à quel point est trompeuse cette promesse d’aide et d’appui militaire que le secrétaire d’État US Blinken vient de faire ce matin à Ben Zayed qui, paniqué, frappe depuis 4 jours à toutes les portes, pour avoir une aide militaire conséquente, y compris à celle d’Israël, parce que ce dont il avait si longtemps peur, à savoir « l’arabie-saoudisation des Émirats sous les coups des missiles et des drones d’Ansrallah » n’est plus un cauchemar mais de la pure réalité.

Mais si les stratèges US-Israël qui rient en ce moment même dans leur barbe, d’avoir si subtilement piégé le Rusé MBZ, et de l’avoir poussé à revenir sur ses accords tacites avec la Résistance pour le punir surtout par missiles et drones d’Ansarallah interposés de ses flirts avec la Chine ou encore de son dégel avec l’Iran, qu’ils prennent garde : la riposte promise de Saree pourrait ne pas cette fois les épargner ou ce qui revient au même, de ne pas laisser aux GI’s d’al-Dhafra de se cacher à temps. Après tout le sang de 80 Yéménites déchiquetés dont les restes gisent sous les gravats à Sadaa, vaut autant sinon plus que celui des Yankee. Alors, ni les abris en bétons d’al-Dhafra, ni les déserts émiratis ne sauraient être d’un quelconque recours.

 

Le THAAD d’al-Dhafra perdra la bataille face à Zolfaghar ? Il l’a fait une fois, rien ne dit qu’il ne le ferait une seconde fois. Surtout qu’Ansarallah a depuis toujours tiré sa force de ses surprises.

Le 17 janvier, les missiles entrants d’Ansarallah ont été, de l’aveu même des sources américaines, si furtifs que même les F-16 émiratis ayant été alertés par les Saoudiens, n’ont pas pu les intercepter. Qui sait, peut-être qu’ils étaient du même type que les engins testés par l’Iran lors de sa toute dernière manœuvre militaire hybride Grand Prophète 17 où 16 missiles ont suffi pour démanteler en 57 secondes, une réplique grandeur nature du réacteur nucléaire israélien Dimona. C’était le 25 décembre. Quatre des missiles entrants ce jour-là avaient une ogive « manœuvrable » ou ce qui revient au même, ces engins étaient capables de changer de trajectoire en phase finale, quitte à prendre de court les radars de Dôme de fer, de PAC et puis évidemment de THAAD. Dans la foulée, le CGRI en a même publié les images : la tête du missile « Ghadr » avait quitté juste quelques fractions de seconde avant l’impact, la trajectoire balistique pour s’abattre sur le cœur du réacteur avec une vitesse Mach 15, et ce, à la faveur d’un propulseur et ses trois ailerons aérodynamiques.

Missile Ghadr à tête manœuvrable, image 2 via Tasnim

Le 17 janvier à Musaffah, c’est le Zolfaghar qui a vaincu THAAD alors qu’il était censé protéger l’ADNOC. C’est un missile à ogive certes détachable mais non pas manœuvrable. Ceci étant ce dispositif que les Iraniens ont conçu et ajouté à leurs balistiques qu’ils ont dévoilés le 25 décembre, ne sont ni chers ni trop complexe. Les ingénieux combattants d’Ansarallah pourrait en fabriquer si ce n’est déjà fait surtout que le design en est en sorte que la plateforme aérodynamique et son propulseur s’ajuste sur n’importe quelle gamme balistique de l’arsenal de la Résistance.

On n’irait certes pas jusqu’à prévoir une riposte hypersonique d’Ansarallah n’empêche qu’une pareille ogive avec sa trajectoire aérodynamique, sa résistance aux inerties que lui pose le changement de trajectoire ou encore le système de contrôle et de commande qui va avec a réellement l’air d’un missile hypersonique avec une vitesse de plus de Mach 5 ne semble trop inaccessible à une force qui compte à son active la frappe anti Aramco de 2019 ou encore celle du 17 janvier. 

Car ce méga piège US tendu à son adresse après qu’il s’est trop rapproché de l’Est, on l’a tendu en lui promettant qu’il aura Chabwa et les ports sud-yéménites. Ceci étant et en dépit d’une vaste campagne aérienne, les Emirats et ses mercenaires de la brigade des Géants qui bénéficient d’une couverture aérienne totale US/Israël avec des centaines de bombes larguées déjà sur le sud-ouest de Chambwa ou encore sur la route Maarib-Chambwa ne contrôle que de très petites zones dans le district d’Ussaylan, 80% de la superficie d’Aïn, 80% de Beihan, 10% de Markha Sufla et 35% de Markha Olia, toutes appartenant à la province de Chabwa, sont sous le contrôle des combattants yéménites. A ce rythme le jeu vaut-il réellement la chandelle ?  A la place de Ben Zayed on prendrait  la combine pour appeler directement Ansarallah. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV