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Pourquoi ni la DCA terrestre ni les F-16 et AWACS émiratis n'ont fonctionné le 17 janvier à Abou Dhabi et à Dubaï?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des pompe-plots de pétrole sur une carte des Émirats arabes unis.

Quatre jours après l’opération « Hurricane yéménite » contre le port d'Abou Dhabi, son aéroport ainsi que l'aéroport de Dubai, les Emirats n'ont eu rien de concret à titre d'assistance militaire de la part de leurs alliés US/Israël, ce qui ouvre une sérieuse piste d'analyse : l'axe US/Israël a -t-il poussé Ben Zayed à l'escalade en lui fournissant de faux renseignements? En effet, à suivre la confiance en soi totale que les Zayed affichaient à la veille de l’opération d'Abou Dhabi, leur indifférence parfait face aux avertissements successifs d'Ansarallah, on tend à croire qu'il leur avait été dit que les capacités balistiques d'Ansarallah auraient été épuisées au bout d'une campagne de bombardement sauvage qui dure maintenant depuis près de trois mois et que les Emiratis pourraient aller jusqu'au bout  dans leur aventure à Chabwa où au mépris des accords passés avec Ansarallah, ils ont engagé les brigades des Géants , quittent à reprendre les localités stratégiques de cette province pétrolifère au sud de Maaribv et à ainsi ralentir la prise de Maarib par  Ansarallah. A la veille de l'attaque qui a littéralement pris de court Abou Dhabi, la presse émiratie se moquait même des menaces de la Résistance , abandonnant sa prudence habituelle, signe que coté du renseignement, les Emiriens se sont laissé littéralement pris de court. Les Américains auraient-ils à gagner que les Emirats soient de la sorte mis sous pression balistiques? 

En mai,  les agences américaines de renseignement avaient tiré la sonnette d'alame concernant  deux avions de l’Armée populaire de libération chinoise qui avaient atterrit sur" l'aéroport d'Abou Dhabi pour y décharger des caisses au contenu non identifié". A l'époque ces mêmes agences ont affirmé que les transports aériens de marchandises, ainsi que d’autres signes indiquant la naissance d’une coopération en matière militaire et de sécurité entre Pékin et Abou Dhabi, "un allié majeur des Etats-Unis dans la région du golfe Persique ce, ont-ils dit, ""préoccupent au plus haut point les responsables américains et qui " est propre à jeter le doute sur des ventes d’armes américaines de pointe, y compris les F-35 aux Emirats dans le cadre de contrats à plusieurs milliards de dollars, selon des responsables".

L’administration Biden avait annoncé en effet en avril, à la suite d’un réexamen de la situation, qu’elle allait poursuivre le processus de vente, d’un montant de 23 milliards de dollars, concernant 50 avions de combat F-35, 18 drones Reaper et des munitions de dernière génération, ces transactions ayant toutes été approuvées dans les dernières heures du mandat de l’ancien président Donald Trump. Mais voici l'apparition de deux avions militaires chinois dans le ciel émirati qui avaient remis tout en cause. Quelques mois plus tard en novembre, ces mêmes agence ont commencé à souligner la présence d'une base militaire secrète chinoise aux Emirats qui"  iraient mettre n danger la présence militaire US à Al Dhafra". Un rapport de Wall Street Journal avait même prétendu que Washington avait contrecarré les efforts chinois visant à construire une base militaire aux Émirats arabes unis, quelques heures avant que le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin ne commence une tournée dans les pays du golfe Persique. 

Enn dépit de ces efforts, les Etats Unis ne semblaient guère rassuré par les confirmations des Emiratsis comme quoi ils avaient coupé tout lien militaire avec la Chine : " Des signes indiquant un renforcement des liens entre Pékin et Abou Dhabi qui sont depuis venus assombrir l’avenir de nos coopération  disaient des responsables américains cherchant à obtenir des garanties au sujet de cette coopération".  Le plan US visant à pousser les Emirats à revenir sur ses accords avec Ansarallah avait-il pour l'objectif de  faire fuit les capitaux chinois des Emirats? Probable.

Une partie de l’opération « Hurricane yéménite » a visé des cibles dans l'une des  zone ICAD 3, près des réservoirs de la compagnie pétrolière nationale d'Abou Dhabi (ADNOC), située dans le district industriel de Mussafah. Les réservoirs d’hydrocarbure de l’aéroport d’Abou Dhabi étaient une autre cible de l’attaque yéménite. Bien que les médias arabes et occidentaux, notamment les organes médiatiques de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, ont tout fait pour minimiser les frappes yéménites, les experts et les analystes indépendants réaffirment que cette opération hybride a bien réussi à nuire à la sécurité et, du coup, à l’économie des Émirats arabes unis, ce qui ne passerait pas inaperçu aux investisseurs chinois. 

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En effet,  la part des réserves de pétrole dans l'économie des Émirats arabes unis est d'environ 17 %, la part du tourisme et des transports (vols internationaux et navires commerciaux et pétroliers) est d'environ 22 % et que celle du commerce est de 28 %. D'ailleurs ces chiffres expliquent bien pourquoi Ansarallah a choisi comme cible les artères pétrolières (société ADNOC) et du tourisme (aéroport d'Abu Dhabi) des Émirats arabes unis.

Concernant le secteur du tourisme, on le sait quel les Émirats accueillent plus des  millions de touristes dont une bonne partie, des touristes chinois. l'aéroport d'Abou Dhabi, deuxième aéroport du pays, est la destination de 1,1 million de touristes. Ce grand avantage économique est, on s'en doute, dû à la sécurité. Juste avant que "Hurricane yéménite de la frappe, la ville de Dubaï a été présentée comme une des villes les plus sûres au monde, ce qui n'est plus le cas depuis que les drones et les missiles d'Ansarallah l'ont prise pour cible. Volet pétrolier, me groupe énergétique chinois Sinopec est depuis 2012 l'allié stratégique d' Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC), une ADNOC dont les réservoirs et les camions-citernes, situé  dans la zone ICAD 3, ont été visés le 17 janvier avec en toile de fond une hausse des prix du pétrole brut et la fuite des capitaux dont ceux de la Chine. .

Tout ceci pour dire que l'inactivisme total des unités militaires US à Al Dhafra qui au lieu de s'acquitter de leur tache de protéger le pays hôte ont reçu l'ordre, selon le porte-parole de la coalition, le général Urban, à se mettre à l'abri alors même que les drones et les missiles d'Ansarallah s'abattaient sur Abou Dhabi devrait a l'heure qu'il est donné à réfléchir aux Nahyan. Mais outre cette épaisse couche de DCA composée de 48 missiles intercepteurs THAAD et de 13 batteries de Patriot et de Pantsir qui n'a pas fonctionné, la flotte aérienne émiratie non plus n'a pas été à la hauteur. 

 L' armée émiratie est une armée petite de taille mais dite professionnelle, qui prétend avoir une capacité de combat élevée, au point m^me que les Américains la nomme " petite Sparte". Dans le domaine de la défense aérienne et pour contrer les menaces telles que les avions de chasse pilotés, la force principale émiratie s'appuie sur deux avions de chasse bien connus, le F-16 Block 60 dont leur arsenal en compte 70 qui en a aussi près de 60 Mirage 2000 fabriqués en France. À l'appui de ces chasseurs se trouvent au moins 4 avions AWACS basés sur le radar Erieye basés sur des plates-formes de vol telles que Saab 2000 ou Global Express. Les F-16 émiratis sont le modèle opérationnel le plus avancé au monde depuis de nombreuses années, et grâce à leurs radars actifs à réseau flou, ils font toujours partie des modèles les plus puissants à intercepter. Quant aux Mirage émiratis ils ont été mis à niveau selon les normes les plus élevées possibles et les AWACS émiratis font partie des modèles les plus avancés qui soient. Le même modèle d'AWACS a servi le Pakistan en 2019 lors du fameux conflit avec l'Inde. Mais cette copieuse défense aérienne combinée à celle, terrestre a fléchi le 17 janvier. C'est dire que les Emiratis devraient sans tarder trancher : entre la Chine et les Etats-Unis leur choix devraient sans tarder aux premiers. Dans ce cas, le Yémen ne serait plus si attrayant pour eux. Ou le serait non pas à titre d'occupant mais d'investisseur. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV