Mardi 18 janvier, à peine quelques heures après que la moitié des Émirats arabes unis eut tremblé sous les coups de l’une des opérations balistiques hybrides les plus complexe du siècle nouveau opération étendue sur plusieurs heures et impliquant un réseau synchrone de 20 drones de type Samad-3, de deux missiles de croisière Qods 2 et de trois engins balistiques tactiques à tête détachable Zolfaghar, partis tous et simultanément du territoire yéménite pour atteindre sans accrocs et au bout d’un trajet de 1300 à 1600 km, copieusement truffé de radar US-Israël et guetté sans cesse du ciel par tout ce que compte l’US Air force de P8, de Golfe Stream, de E 112 , trois pétroliers au large d’Abou Dhabi avant de se diriger droit sur le port de Mussafah, ses entreprises hi tech, ses firmes d’automobile et ce super parking bourré de voiture de luxe genre Audi, Volkswagen, Porsche et enfin finir ce sacré boulot à l’aéroport international de Ben Zayed non sans se souvenir, un peu de l’aéroport de Dubaï, et ce mardi, Israël a annoncé avoir testé avec succès ses Arrow 3 :
« Le ministère israélien des affaires militaires et l’Agence américaine de défense antimissile (MDA) ont mené avec succès un test d’interception planifié du système de défense antimissile Arrow-3 ou « Hetz 3 ».
Et d'ajouter : "Le test, mené par Israel Aerospace Industries en collaboration avec l’armée de l’air israélienne, s’est déroulé dans le centre d’Israël. Au cours de l’essai, le réseau de radars du système Arrow a détecté la cible et a transféré les données au contrôle de gestion de combat (BMC), qui a analysé les données, établi un plan de défense et lancé deux intercepteurs Arrow 3 vers la cible exo-atmosphérique, détruisant avec succès ce missile. Les deux intercepteurs avaient « deux missions différentes » avec deux trajectoires de vol différentes pour abattre la même cible. Le système a été testé contre des cibles similaires au comportement des missiles avancés développés par l’Iran et des menaces futures auxquelles Israël pourrait être confronté, comme un barrage de missiles balistiques contre le pays. »
Mise à part l’absence criante de preuve visuelle de ce supposé succès, ce test antibalistique Arrow 3 qu’Israël a médiatisé précipitamment en pensant sans doute trop fort à Ansarallah qui, traité jusqu’ici de « mandataire », vient de prouver par drone plus missile qu’il est de loin la seule puissance balistique de la région ultra stratégique de mer Rouge, une puissance diablement à craindre car entre les deux opérations « Aramco 2019 » et « Abou Dhabi 2021 », il n’y a que « l’essaim de drones de commun » et qu’en termes de capacités à « hybrider » drones à sens unique, drones de combat, missiles balistiques tactiques et missiles de croisière ailés, la Résistance yéménite a tout réinventé, en bouleversant carrément les règles en vigueur, renvoie à une crainte de nature « portuaire voire insulaire » : et COMMENT ?
Le 7 et le 27 décembre dernier, le port stratégique de Lattaquié a été pris d’assaut par Israël dans un littéral excès de folie. Certes il s’agissait d’abord et surtout d’une tentative destinée à discréditer la Russie et sa DCA, à faire comprendre à Moscou que sa présence durable en Méditerranée orientale pourrait lui coûter chère et qu’un de ces quatre, il se pourrait même que son Hmeimim et sa Tartous en fassent aussi les frais. Mais ce n’était pas tout, en frappant Lattaquié, en y infligeant d’énormes dégâts, l’axe US-Israël s’en est aussi pris non pas à des cargaisons de missiles iraniens mais au ce vaste corridor anti-sanctions US qui, parti du golfe Persique traverse la mer Rouge le détroit de Bab el-Mandeb, le Canal de Suez pourra arriver sur la côte ouest syrienne ? Quelques observateurs ont vu à travers ce coup de folie israélien, l’écho désespéré de la cuisante défaite que fut pour l’axe pro US la mise hors d’état de nuire d’al-Tanf et de sa zone de 55 km, après la frappe aux drones du 20 octobre, n’empêche que cette double attaque anti Lattaquié a étendu soudain la guerre à la mer.
Abou Dhabi du 17 janvier avec ses pétroliers en feu, ses colonnes de fumées s’élevant de toute part, ses ressortissants occidentaux faisant leurs valises, sa bourse en chute libre, le futur miroir du port d’Eilat ? Depuis 48 heures, la presse israélienne ne cesse de le répéter, dans la mesure où le cocktail drone missile qui ayant quitté le Yémen s’est abattu à Abou Dhabi aura à faire exactement la même distance s’il décidait de s’abattre sur Eilat.
🇦🇪 ALERTE - Attaque de drones kamikazes sur Abou Dhabi. Trois camions-citernes ont explosé, faisant 3 morts et 6 blessés et un incendie s'est produit près de l'aéroport. Les rebelles Houthis du Yémen annoncent lancer une "opération militaire d'envergure aux Émirats arabes unis". pic.twitter.com/kqsXeyN2jE
— Infos Françaises (@InfosFrancaises) January 17, 2022
Et ce ne sont pas ces rapports repris largement ce mercredi par les agences russes comme quoi les terroristes pro-Erdogan d’Idlib projetterait de lancer des attaques terroristes à Lattaquié et à Tartous qui pourraient éloigner la perspective d’une attaque préventive ou d’une riposte Syrie-Résistance contre Eilat. Ce serait d’autant plus terrifiante que la Russie de Poutine y apporterait sa contribution rien qu’à en juger les propos émis ce matin par le contre-amiral Oleg Zhuravlev, directeur adjoint du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie qui a dit :
Est-ce innocent cette allusion très claire du général russe aux drones? Plus d’un expert répondrait par négation. Ce front naval que l’axe US-Israël a ouvert en Syrie fin décembre pour y rattraper son échec aérien, et qui lui échappe d’ors et déjà, étendu qu’il est à la mer Rouge et à Bab el-Mandeb, aura le drone comme arme principal à abattre et outre la Résistance la Russie compte elle aussi à y exposer ses capacités. Une Russie rageuse qui en est à affirmer qu’elle n’hésiterait pas à recourir à la « manœuvre vietnamienne » pour porter atteinte aux « USA et leurs acolytes » : « L'armée russe peut déployer ses bases militaires et ses infrastructures au Vietnam, ce qui sera une très grande surprise pour les États-Unis. Une situation similaire pourrait se produire au Yémen et en rapport avec les Houthis, ce qui mettrait sous attaque non seulement les États-Unis, mais également les alliés américains dans toute la région, y compris Israël. »
Et dire qu’après la tonitruante défaite du mois de mai face aux 4000 missiles de Gaza, l’axe US-Israël croit pouvoir se défendre à l’aide d’Arrow : certes il prétend que les deux intercepteurs en ont « deux missions différentes » avec deux trajectoires de vol différentes pour abattre la même cible ». Mais tous ces trucages ne sauraient rien face aux Samad-3 ou Shahed-136. Pourquoi ?
Photo : Les cinq Shahed-136 lancés à partir d'une plate-forme à cinq étages, Grand Prophète-17/Tasnim
On est en droit de croire que cette différence de couleur renvoie aux capacités réflexives différentes ou ce qui revient au même à l’existence d’in IR Dôme ou Infra Rouge Dôme sur le nez. Cette couleur laiteuse serait due à l’usage de ZnS ou Sulfide qui laisse passer les ondes d’infrarouge et qui aborde la gamme visible. Ce qui permettrait de ne laisser refléter que l’IR même si on utiliserait un censeur caméra normal. Rapport qualité-coût ? Excellent puisqu’avec la Résistance et son principe de démocratisation des moyens de défense, on est en pleine stratégie asymétrique. Pour le reste, c’est un drone de 3.5 m de long d’une portée 1800 à 2500 km pour un poids de 200 kg et une vitesse de 185 km/h. Et c’est promis ni Dome de fer, ni Patriot, encore moins Arrow ne sauraient l’intercepter… Israël n’a rien qu’attendre le jour J à Eilat.