Le dimanche 26 décembre, à peine quelques heures après que les forces armées iraniennes, fraichement sorties de la manœuvre d’ampleur baptisée « Grand Prophète 17 » eurent rendu public, cliché par cliché, image par image, la reconstitution d’une frappe balistique qui irait changer radicalement la face du Moyen-Orient et du Monde, car si elle se produisait, le concept de « dissuasion » militaire en serait à redéfinir, un peu comme cette autre frappe, celle-ci datée, comme chacun le sait, de 8 janvier 2020, à l’heure exacte où 13 missiles iraniens Qiam se sont abattus avec une époustouflante précision sur Aïn al-Asad pour faire comprendre aux Yankee que « Middle Eastern life matter », et qu’une base de campement US, est potentiellement apte à devenir une cimetière, et ses milliers de GI’s et de Marines, autant de cercueils drapés de bannière étoilée, Israël a plongé : une simple perdition ou le naufrage totale ? le naufrage total…
La réplique « iranienne » de Dimona, implantée quelques part au cœur des déserts iraniens et pulvérisée lors des exercices du Grand Prophète 17 en à peine « 0.57 secondes » par 12 des 16 missiles balistiques tactiques et à ogive intelligent tirés que le général de division Hajizadeh a implicitement décrit comme étant des engins hypersoniques d’ « une vitesse de Mach 15 à 25 en phase finale », et c’en a été fini des semaines de coups de bluff de bombages de torse, de plan B, D, C, E; des bombardiers stratégiques B1 B, B52… accompagné des F-35 Adir et traversant le ciel de l’Arabie saoudite ou décollant d’Al Dhahra pour venir écraser les sites nucléaires iraniens, au besoin à coup de MOAB.
Dimanche, le chef d’état-major israélien Aviv Kochavi dont les « scénarios anti-Iran applicables à toute circonstance » ont fait longtemps les choux gras de la presse atlantiste, a affirmé dans un virage de 360 degrés que, tenez-vous bien, « Tel-Aviv ne cherche à déclencher aucune guerre dans la région … Israël ne veut pas de guerre …» ! Mais le naufrage ne s’est pas limité au « Guerrier en chef » de la « Terre élue ».
Quelques heures plus tard, ce fut au tour du PM israélien, Naftali Bennett de quitter le navire de guerre anti-Iran et ce, de la façon la plus scandaleuse, la plus ridicule qui soit : un communiqué du bureau du Premier ministre informe les Colons sionistes que la fille de 14 ans de Bennett est atteinte de Covid-19 et confinée mais que son papa, bien que non pas affecté, il est confiné aussi ! Sur ce, on annonce « l’annulation de toutes les activités militaires d’Israël ». Curieuse décision quand on se trouve face à un Iran qui « enrichit à 60% son uranium » voire « à 90% » et qui n’a que quelques mois pour parvenir à fabriquer sa bombe et que la toute-puissance israélienne soucieuse de la paix et de la quiétude des Arabes, a le devoir d’anéantir !
Mais d’où vient ce méga dégonflage ?
The Jerusalem Post de ce dimanche y apporte une réponse des réponses possibles, en se focalisant sur l’une de multiples surprises qu’a fait au monde entier, le « Grand Prophète 17 », Shahed 136 :
« La décision de dévoiler un nouveau lanceur de drones en essaim tout en l'associant à une maquette numérique de Dimona correspond à un nouveau stade des menaces de l'Iran. L’Iran indique que l'attaque a eu lieu lors du récent exercice Grand Prophète-17 menée conjointement par le Corps des gardiens de la Révolution islamique et son armée de l'air. Une attaque de missiles et de drones a été simulée avec succès contre le centre nucléaire de Dimona. 16 missiles balistiques et 5 drones-kamikazes ont été employés à cet effet. Cela compte plus que par le passé parce que l'Iran menace d'attaquer Dimona, une dangereuse escalade de la rhétorique. Téhéran a également dévoilé son programme de drones et ses nouvelles technologies. tout cela témoigne de la tentative délibérée de l'Iran de menacer directement Israël. »
Et d’ajouter : « Mais outre les missiles il y a eu des drones, 10 en tout pour tout qui ont suffi à attaquer et à anéanti la réplique grandeur nature de Dimona ! Il s’agit de Shahed 136, le même drone qui a attaqué en juillet le navire israélo-britannique, Mercer Street en plein mer d’Oman où ils ont agi exactement comme une bombe anti-bunker, ayant perforé le quai et allé tuer le capitaine et son adjoint dans leur cabine !
A l’époque on se demandait comme est-ce possible que plusieurs drones participent dans une seule et unique opération sans qu’il y ait véritablement un recours à la technique d’essaimage. Désormais on a la réponse ; l’Iran a dévoilé un nouveau lanceur de drones iranien, capable de lancer à intervalle bien chronométrés cinq drones de différents types, un lancer mobile propre à être embarqué à bord non seulement des camions mais encore des bateaux. Même une vedette rapide iranienne de type Achoura que les Iraniens ont récemment équipée de torpille pourrait en avoir. »
Et de poursuivre : « Sur la base des médias étatiques et semi-officiels de Téhéran, nous savons maintenant que le Shahed-136 existe dans la réalité et n'est pas seulement un drone-kamikaze mais aussi d’attaque, et que l'Iran a créé une nouvelle façon de lancer les drones en essaim, indépendant d’un algorithme basé sur l’intelligence artificielle, ce qui devrait inquiéter quiconque est l’ennemi du Hezbollah et du Hamas ou qui partage des frontières communes avec la Syrie !Dans cette nouvelle technologie, plusieurs drones sont utilisés pour frapper des cibles, pouvant ainsi submerger les défenses aériennes et/ou faire des ravages. Dans le passé, les drones tels que le Predator américain n'étaient généralement pas utilisés avec d'autres drones. C’est une innovation absolue.»Et le JP de revenir encore sur la perspective de l’émergence de cette ingénieuse création sur les frontières d’Israël : « Le nouveau lanceur que l'Iran a dévoilé lors de sa récente perceuse semble avoir cinq couches sur lesquelles des drones peuvent être installés avant le lancement. Le lanceur peut être monté à l'arrière d'un camion, il pourrait donc être déguisé en fret et ressembler à n'importe quel autre camion commercial sillonnant les routes. Le nouveau lanceur iranien pour son Shahed-136 lui donne ostensiblement la possibilité non seulement de les cacher, mais aussi de placer cinq drones dans ces types de camions convertis. Il pourrait éventuellement lancer des dizaines de drones en essaim sur une cible unique.»
Vidéo: Le clip à drones dévoilé par le CGRI lors de l'exercice Grand Prophète 17/MashregNews
Et de suivre : Bien qu’il n’y ait aucune preuve que les drones puissent communiquer entre eux, et on l’espère à moins que les Iraniens nous aient fait là encore un coup fourré, cela ne signifie pas qu'ils ne constituent pas une menace. Un camion avec un compartiment de drone secret peut être utilisé pour frapper des cibles vulnérables ou être utilisé pour sonder les défenses aériennes.
D’autant que le Shahed-136 n'est pas un très gros drone, selon les images, et qu’il contient une ogive, ce qui en fait une arme potentiellement dangereuse et peut-être pas facile à détecter en raison de sa taille et de sa faible section radar »
Mais deux nuées de cinq drones redoutablement précis, effroyablement furtifs pourraient-elles pulvériser le réacteur de Dimona ? Bien sûr que non et c’est sans doute la raison pour laquelle le JP évite de se livrer à une analyse du secteur balistique de ce scénario de reconstruction de la démolition de Dimona, lequel secteur a impliqué 12 des 16 missiles balistiques à tête intelligente ou ce qui revient au même à ogive capable de frapper suivant la méthode MRSI ou « Multiple Rounds Simultaneous Impact », déjà exploité avec succès par le CGRI lors de l’exercice Grand Prophète 15.
Lire aussi : Pourquoi Israël ne peut frapper l'Iran ? L'US Army répond
A quoi rime ce système qui est à l’origine propre aux unités d’artillerie ? C’est un système d'arme à impact simultané multiple qui opère suivant un processus de modification de l'angle de lancement et de la vitesse pour chaque ogive de façon à ce que tous les projectiles frappent une seule et unique zone cible à un moment variable. Et bien 12 des 16 missiles tirés lors du dernier épisode des manœuvres Grand Prophète 17 ont reproduit ce processus.
Disons d’abord que le cocktail de 12 missiles tactique avaient été soigneusement trillés mélangeant des longues, moyenne et courte portée soit Emad et Sejjil, Ghadr, Zolfaghar et Zelzal. Le Sejjil est supersonique avec une portée de 2000 kms et ne met que 10 minute pour atteindre Tel Aviv. Emad ; lui, est un engin à combustible liquide t à ogive détachable et qui, à la faveur de sa portée de 1700 km a déjà à son actif le ciblage d’une réplique de l’USS Nimitz lors de l’un des précédents exercices.
Photo: L'écart temporel entre le premier missile ( indiqué sur la photo avec le numéro 1) et le douzième missile ( numéroté 12) n'est que de 57 secondes soit 17 seconde pour chaque engin qui s'abat avec une méga précision sur le cœur du réacteur de Dimona et ce suivant la méthode MRSI. La vidéo suivant retrace La vidéo ci-dessous retrace la cascade de tir de missiles tactique à tête intelligente.
Fin décembre 2021, et juste avant le début d’un nouveau round des pourparlers à Vienne c’est l’hypersonique iranien qui fait surface. Comme le montrent les clichés, 8 missiles tactiques à tête intelligente supersoniques plus quatre, hypersoniques, de type Ghadr, suffisent à anéantir en 57 seconde soit à raison de 17 secondes pour chaque ogive, le cœur du réacteur de Dimona, si Aviv Kochavi tient vraiment à ce que ses plans et scénarios divers anti-Iran soient appliqués. …
Depuis quelques heures il donne l’impression de mordre les doigts d’avoir si gauchement bombé le torse.