La plaie d’Idlib continue-t-elle à répandre son venin ailleurs ? Ce qui se passe au Kazakhstan où la Russie a décidé d’envoyer des unités aéroportées supplémentaires et des dizaines de véhicules blindés ce samedi, tout en en évacuant les citoyens russes, est bien plus qu’un Maidan à l’ukrainienne : des dizaines de soldats kazakhs tués aux premières heures de l’offensive déguisées en « tentative de révolution colorée », des rebelles cherchant surtout à s’emparer de l’aéroport d’Almaty de ses systèmes de DCA, Igla, pour pouvoir descendre les avions de ligne avant que les Wagner ne débarquent et ne les chassent pas de là, et puis ces rebelles eux-mêmes qui ressemblent à tout sauf à des manifestants pacifiques soucieux d’une hausse de l’essence liquéfiée, cela prouve qu’en est en pleine tentative de « Syrisation » du plus grand et du plus riche en termes de pétrole et de gaz, pays de l’Asie centrale qui partage des milliers de kilomètres de frontières communes avec la Russie et avec la Chine et où les Russes possèdent à la fois des stations aérospatiales, des missiles hypersoniques, des centaines de traités de défense commune, pays qui a aussi la clé des réserves stratégiques de la mer Caspienne, mer que l’Azerbaïdjan d’Aliev n’a pas pu otaniser, même avec l’aide substantielle de la Turquie et qu’à la lumière de la crise en Ukraine, l’axe US/OTAN cherche à arracher à l’Est.
Ce samedi, la Chine a annoncé son entière solidarité avec Almaty et a fait part de sa disponibilité à envoyer des troupes dans le cadre de l’OSC au pays pour contrer ce scénario à la syrienne. Et la Résistance, se sent-elle concernée par cette crise majeure ?
Évidemment, car c’est là un scénario sorosien de chaos organisé que l’axe US/OTAN a tenté en 2021 au Caucase sud avant d’« échouer à la faveur d’une contre-attaque parfaitement calibrée de l’Iran et de la Russie. C’est d’autant plus important pour la Résistance que l’Iran est désormais membre par entier de l’Organisation de Coopération de Shanghai et qu’outre l’économie, il est censé partager ses propres expériences et celle de ses alliés de l’axe de la Résistance avec l’OSC. Mais que s’est-il passé au juste ? La Russie, la Chine et l’Iran contre qui les Américains cherchent à reconduire de scénarios identiques, se sont-ils laissé surprendre ? Rien n’est moins sûr. La « crise » kazakh pourrait s’avérer l’erreur la plus colossale commise par un empire agonisant, car elle risque de déboucher sur une coalition militaire voire un pacte de Varsovie bis auquel la Résistance prendrait part.
« Comment Poutine a-t-il contrecarré le plan américain au Kazakhstan et a déjà conquis sans tirer une seule balle l’Ukraine et la Pologne...? Tout ce que l’Occident et ses alliés golfiens avaient préparé pendant des mois et les milliards de pétrodollars dépensés à cette fin, se sont évaporé du jour au lendemain avec Vladimir Poutine !
En moins de 24 heures, Poutine a réussi à déjouer une redoutable offensive américaine qui consistait à embraser l’Asie centrale via le Kazakhstan. Moscou a dépêché plus de 20 000 soldats au Kazakhstan. Il est arrivé à déjouer la “révolution colorée” à la sorossienne, soutenue directement par les États-Unis et financée par les pétrodollars de l’Arabie saoudite, auquel, tenez-vous bien Israël participe.
Poutine est parvenu à mater son homologue américain, qui cherchait à lui arracher des concessions juste avant le sommet du 10 janvier à Genève et c’est ma foi bien douloureux ! car là encore comme Damas que les Américains les Turcs, les Qatariens, les Saoudiens et les Otaniens voulaient conquérir en 15 jours, il était question de s’emparer du Kazakhstan en moins de 3 jours ! Or Joe Biden n’a pas réussi à entraîner son adversaire russe dans le bourbier ukrainien malgré le grand battage médiatique et la mobilisation militaire énorme aux frontières russes. Cars à la minute où la crise a éclaté, débarquaient sur les lieux les forces spéciales russes et la Russie a procédé au démantèlement de toutes les unités terroristes à travers le Kazakhstan, unités, formées à Idlib et en Libye par la Turquie et financées par l’Arabie saoudite et le Qatar. Si en Syrie, la défaite occidentale a mis du temps à se profiler à l’horizon, au Kazakhstan, les événements ont défilé en un rien de temps. »
Et l’article d’ajouter : » On sait que la salle des opérations conjointes d’Almaty, contrôlée par les Russes, a fait échoué tous les plans américains dans lesquels étaient impliqués des partis, des organisations de la société civile et des groupes opérant en Ukraine voisine. Ainsi, s’achève le scénario d’un “printemps arabe” anti-russe qui visait, suivant la décision de l’État profond US à élargir le front anti-russe de l’Ukraine et de la Pologne à l’Asie centrale, et à pousser dans la foulée à l’enlisement de la Russie et à ses concessions autour de la table des négociations. Or, le succès du débarquement des forces aéroportées russes à Almaty a des implications larges et stratégiques de première importance qui ne plairont forcément à, Washington et à l’OTAN.
Cette offensive si elle réussissait ne serait pas en rester au stade des réserves pétro gazières importantes, car le Kazakhstan est aussi un pays riche en “uranium. Ces quatre jours de violence ont déjà fait monter les cours de ce minerai de 40 pc. Or le plus impressionnant dans cela aura été le succès rapide de la Russie soit en moins de 24 heures à démanteler le gros des troupes ennemies, et ce, en exploitant un pont aérien mis au point à grande vitesse, ce qui a stupéfié l’OTAN qui a complètement perdu l’initiative ! À l’heure qu’il est, le pont est toujours actif et armes lourdes et légères et soldats arrivent en masse de la Russie qui a pris le commandement suprême de toutes les armées centrasiatiques qui eux aussi contribue à cette méga mobilisation générale. Ainsi, ce qui se passe au Kazakhstan rappelle au monde l’opération Kosovo-Serbie lorsque les Russes ont pris le contrôle de l’aéroport de Pristina en 1999, ce qui a poussé les forces de l’OTAN à se retirer de la Bosnie et de la Serbie.
Les observateurs attribuent le succès de la contre-attaque russe au Kremlin qui était bien au courant de ce que le commandement central américain, stationné au Qatar, avait prévu, le jour où il a commencé de transporter des milliers de daechistes de Syrie et d’Irak vers l’Asie centrale. Cela a commencé en 2017. Le trafic de terroristes vers le Kazakhstan et autres pays voisins n’aurait pas pu avoir lieu sans les soutiens financiers saoudo-qataris après la défaite de Daech en Irak par l’axe de la Résistance, un Irak où les Américains continuent à être humiliés non plus de façon fréquente comme en 2021, mais quotidiennement depuis le 3 janvier par les attaques aux drones et aux missiles irakiens. Dans la foulée de cette défaite mésopotamienne, au moins de 12 000 daechistes ont été transférés dans le nord de l’Afghanistan, et à partir de ce jour, leur infiltration a commencé dans les anciennes républiques soviétiques d’Asie, dont le Kazakhstan.
Ces terroristes entraînés par les officiers US/OTAN/Israël à al Tanf, à al Hol ou à Ain al-Asad entre autres ont trouvé des bases d’incubation en Asie centrale, à travers 18 000 organisations non gouvernementales, qui y ont été financées par l’Arabie saoudite. Le nombre de membres de ces organisations, capables de porter les armes, entraînés et bien équipés, selon les sources de l’axe de Résistance, s’évalue à plus de 280 000 personnes. Et bien, la Résistance les suivait tout en étant en lien permanent avec les Russes et les Chinois. Que soit dit en passant, les troubles au Kazakhstan ont été dirigés et se dirigent encore depuis une salle des opérations américano-israélienne, basée dans la ville d’Almaty, la capitale économique du pays. Cette salle compte 22 officiers américains, six officiers du renseignement militaire israélien et 16 officiers du renseignement turc, la m^me composition que la salle d’opération anti Syrie à Ankara. Des groupes formés pour mener des opérations de sabotage derrière les lignes ennemies, des forces spéciales ont été utilisées dans la mise en œuvre des opérations, et là c’est le gouvernement d’Ankara qui les avait entraînées dans ses bases et envoyées de manière systématique dans le pays en pleine coordination avec l’OTAN.
Mais une fois de plus, Moscou a contrecarré l’opération lorsque l’armée kazakhe, avec le soutien évident de la Russie, est arrivée à reprendre le contrôle de l’aéroport d’Almaty, qui était censé - selon le plan initial - se transformer en centre de réception de fournitures militaires en provenance des pays étant impliqués dans ce complot ! Cette connaissance préalable du plan occidental a poussé le président kazakh à prendre des mesures immédiates et décisives sur le terrain. Il a appelé à activer le rôle de l’Organisation pour la sécurité collective, qui regroupe la Russie, le Kazakhstan, la Biélorussie, l’Arménie et le Tadjikistan. C’est l’arrivée des avant-gardes des forces de soutien, des pays mentionnés ci-dessus, dirigées par la Russie, qui a fait capoter le gros du plan d’attaque et de chaotisation de l’Asie centrale. D’autant plus que ces forces ont été immédiatement chargées de protéger les institutions, les bâtiments gouvernementaux et les grandes installations stratégiques.
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Il s’agit de protéger l’État kazakh, d’empêcher sa chute et de laisser qu’en soit faite une base pour faire face aux opérations américano-israéliennes contre la Russie, la Chine et l’Iran. Les signaux envoyés par Israël qui le 237 décembre a bombardé la Russie à Lattaquié, les Russes l’avaient bien déchiffré. En effet, selon les informations fiables dont disposaient les dirigeants russes, Washington et les pays membres de l’OTAN se préparaient pratiquement à mettre en application bientôt ce scénario à la fois à Moscou et à Téhéran sous le titre “Plan C” dès que le dossier du Kazakhstan serait achevé ! Mais des pays membres de l’Organisation de Shanghai où l’Iran est devenu fraîchement membre à part entier ont brisé le rêve des États-Unis et de leurs alliés. Ces dernières heures, l’équilibre stratégique du pouvoir entre Washington et ses alliés d’une part et Moscou et ses partenaires de l’autre a basculé en faveur de ce dernier. Il y a un air de fin de règne dans le camp US...