La présence militaire de l'OTAN près de la Biélorussie, une grave préoccupation pour la Russie. Le potentiel de combat croissant de l'OTAN autour de la Biélorussie à proximité des frontières de la Russie est une source de préoccupation, a déclaré mercredi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.
« La tendance à une présence militaire plus forte dans la zone européenne suscite de vives inquiétudes. L'OTAN renforce sa présence avancée près des frontières de la Russie et de la Biélorussie. L'alliance améliore son infrastructure militaire, créé des approvisionnements logistiques et stocks d'armements et de matériel militaire, et en pratiquant des itinéraires de redéploiement des troupes », a déclaré Choïgou lors d'une réunion des ministres de la Défense des États membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Le chef de la défense russe a cité les exercices de Defender Europe avec le redéploiement des troupes et les offensives sur le flanc est de l'alliance.
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Le ministre russe de la Défense a accusé les États-Unis de créer des points chauds autour des pays membres de l’OCS. « Washington a utilisé des pressions économiques, des sanctions, provoqué des conflits et mené des campagnes de désinformation pour déstabiliser la situation et créer des tensions à long terme autour de l'OCS », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « L'instabilité est la plus aiguë en Asie du Sud-Est, où les États-Unis imposent la mise en place de structures similaires à l'OTAN ».
« Des groupes militaires hautement prêts au combat se forment, dans la région et des exercices (militaires), sont organisés avec la participation de pays extrarégionaux, ce qui a accru le risque d'affrontements militaires. Parallèlement, des systèmes de défense antimissile dotés d'équipements offensifs sont largement déployés en Asie du Sud-Est. La situation est aggravée par la fin du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, qui permet le déploiement américain de cette classe de missiles en Asie », a-t-il conclu.
Cette mise en garde intervient alors que la Chine a pris de court le camp atlantiste en invitant les talibans à Pékin. Adepte d’une politique subtile et très fine, il est rare que la Chine officielle joue cartes sur table. Une délégation de haut rang des Talibans d’Afghanistan, menée personnellement par le Mollah Baradar, chef suprême du mouvement et longtemps l’un des hommes les plus recherchés au monde, a rencontré aujourd’hui le Chef de la diplomatie chinoise, Yang Yi.
La Chine dispose donc d’une stratégie spécifique pour la question afghane qui l’intéressé au plus haut point. Officiellement, Beijing affirme qu’il œuvrera pour la paix et la stabilité de l’Afghanistan débarrassé des forces étrangères en y investissant dans les infrastructures de base et en connectant ce pays à l’initiative économique chinoise. On sait déjà que la Chine a offert aux Talibans un pack complet incluant un réseau autoroutier et ferroviaire en échange d’une paix durable et l’exclusion définitive des États-Unis et leurs alliés de ce pays frontalier avec la Chine. C’est également un véritable pied de nez en direction de la propagande US sur les Ouïghours chinois: la Chine, accusée par l’empire de génocide contre les musulmans ouïghours dans le Xinjiang, s’allie et coopère avec les Talibans d’Afghanistan. La Russie suivra, elle aussi cette voie?