Ce n’étaient pas deux roquettes de pacotille à avoir été tirées depuis Wadi Hamoul (Sud Liban) contre Israël comme tend à le faire croire depuis 24 heures la presse israélienne en écho à une armée et un régime sioniste, tout feu tout flamme mouillés, mais bien deux « roquettes tactiques » de 122 mm de type Arash-4 dont se sert depuis des semaines la Résistance irakienne contre les désormais bases-polygone de tir anti US en Irak et qui sont réapparues comme par miracle sur le front Nord sioniste depuis le mois de mai, date à laquelle les Palestiniens du Liban en ont chargé et à 4 reprises les colonies de la Galilée, ainsi que dans les banlieues de Haïfa poussant Netanyahu, totalement pris de court, à envoyer des messages de supplication en cascade à Nasrallah pour lui demander « Grâce ! On arrête tout ! Ne lâchez pas votre armée de libération du Golan composée de milliers de jeunes palestiniens des camps de réfugiés du Liban à l’assaut d’Israël » !
A l’époque, Nasrallah avait rejeté d’emblée la demande en affirmant que ces roquettes Arash-4 qui ne pèsent que 64 kilogrammes, avec une portée de 40 kilomètres, une vitesse maximale de 1 050 mètres par seconde et une altitude de vol pic de 7 500 mètres et tout ceci, pour une marge d’erreur extraordinairement réduite de 7 mètres, ce qui en fait un presque « missile tactique » surtout que leur ogive de 19 kg est méga explosive avec un redoutable rayon de destruction de 25 mètres appartenaient bel et bien aux Palestiniens et que si la jeunesse de la Palestine réfugiée au Liban a décidé de les utiliser pour ouvrir en soutien à Gaza le front Nord et ce, simultanément à Gaza, lui-même puisqu’Israël se devra bien de comprendre une bonne fois pour toutes que "Qods atteinte égale Guerre multifront" et qu’encerclé qu’il est par un méga anneau de feu balistique précis et furtif, il ne peut se payer le luxe de bomber le torse, de se la jouer grand, et bien il n’y voyait aucun inconvénient. Et cette cuisante réponse garnie de 4 000 missiles palestiniens qui ont fait d’Israël, de ses ports, de ses aéroports, de ses infrastructures énergétiques et de ses rêves normalisant une bouchée de pain, comme on le sait, ont fait tomber la tête de Netanyahu au bout de 12 ans de règne.
Et pour une entité qui n’a toujours pas surmonté le choc du mois de mai cela veut dire qu’à chaque épisode de la campagne de guerre dans la guerre anti Syrie, il pourrait y avoir une riposte palestinienne-sud libanaise en vue, ciblant la Galilée ou Haïfa voire le Golan. Cette nouvelle dimension est d’autant plus plausible que Damas a tenu mardi soir à affirmer que le Golan va être libéré et qu’il compte le faire à l’aide de l’axe de la Résistance.
Ce soudain changement intervient moins d’une semaine après une première semaine de juillet de tout danger pour les troupes US en Syrie orientale où celles-ci ont été visées tour à tour par les missiles et les drones de la Résistance, là où elles se croyaient totalement à l'abri pour cause de la présence de ce bouclier humain kurde, baptisé FDS que leurs stratèges ont créé depuis cinq ans et imposé sur la bande énergétique la plus riche qui soit à Deir ez-Zor, à Hassaké et à Qamishli où Américains, Turcs et Saoudiens font tout pour faire transiter le pétrole volé en direction du pipeline Erbil-Ceyhan pour le charger à destination d’Ashkelon.
Le communiqué inhabituel du ministère russe de la Défense publié ce matin pré-annonce ce changement stratégique : la Russie y affirme que le coup vient d’Israël et que sept des huit missiles, ce sont son système Buk-M2E et Pantsir qui les ont interceptés. Voilà ce qui est désormais clair : fin de neutralité russe : « Les bombardiers israéliens ont tiré huit missiles en direction du sud-est d'Alep, tandis que les systèmes Panstir S-1 et Buk-M2 de fabrication russe de la DCA syrienne ont réussi à en intercepter et détruire sept. L’un des missiles a touché un centre d'études dans la ville d'al-Safira, à la périphérie d'Alep ».
Et puisqu’en Syrie et face aux USA, il y a désormais, bien formé, un QG Syrie-Palestine-Sud Liban, pourquoi ne pas lancer cette première frappe aux drones anti al-Tanf à l’aide d’un appareil unique que l’Iran n’a aucune raison de ne pas en livrer des prototypes, à l’armée syrienne, à savoir le drone Gaza. D’ailleurs Gaza a été dévoilé au lendemain de la victoire de l’Epée de Qods. C’est à peu près le chasseur de la Résistance avec ses 21 mètres de longueur d'aile, ses 35 heures de durée de vol, son plafond de vol de 35 000 pieds (équivalent à 10,5 km), et sa vitesse de vol maximale de 350 km/h ? En plus il embarque, grâce à ses ailes énormes, 13 bombes avec une capacité de charge utile allant jusqu'à 500 kg. Sa mécanique ? Gaza utilise un turbopropulseur à la place des moteurs à pistons et rotatifs et possède une turbine à gaz, ce qui lui donne la possibilité de lever plus haut et plus vite comme un F-16.
Et puis Gaza dispose d’un compartiment cargo au milieu de sa coque où se place son dispositif de guerre électronique ; ceci fait de lui un avion de reconnaissance et un furtif comme des F-35 Adrir dont se vante autant Israël. D’autant plus que Gaza possède aussi un radar d'imagerie SAR, ou radars à ouverture synthétique propre à faire des opérations de cartographie de la surface. Ainsi, en recevant les ondes réfléchies par la surface sous enquête, en l'occurrence les positions US à al-Tanf, une image bidimensionnelle de l'environnement est formée. Une autre caractéristique de l'UAV Gaza est l'usage du système électro-optique capable de visualiser et de transmettre des images dans différents spectres. Avec tout ceci une première frappe contre al-Tanf renverrait très exactement à ce dont se plaignait il y a peu McKeznie : les drones made in Iran n’ont rien de moins que nos meilleurs chasseurs… Mais la Résistance ne se targue jamais… C’est à l’aune du résultat qu’elle laisse aux observateurs la latitude de juger.