Ce C-17A Globemaster III qui s'est posé dans la nuit de jeudi à vendredi 14 mai à l'aéroport de Ben Gourion en provenance de Ramstein en Allemagne, à peine quelques heures après que les 160 conseillers militaires US, venus en Israël assister à la plus grande manœuvre militaire de l'histoire de l'entité désormais jetée aux orties, l'eurent quitté précipitamment, pris de court par la puissance et l'ampleur de feu balistique de Gaza, auraient été, selon des sources russes, bourré de munitions nouvelles : charges provoquant des explosions en cascade et des bruits caractéristiques, nouveaux types de missiles ailés dit de haute précision entre autres ... Mais est-ce suffisant pour inverser la règle d'engagement qui depuis le 10 mai, date à laquelle la première salve de 237 missiles s'est abattue sur Israël, va doit en faveur de la Résistance?
En moins d'une semaine, les pipeline et les sites gaziers tout comme les centrales électriques ont été visé. Le mercredi, le gazoduc Ashkelon-Eilat, Eilair-Ashdod tout comme le site gazier Tamar et leurs réservoirs ont été frappés avec une précision millimétrique poussant le ministre sioniste de l'Energie à mettre les verrous sur le champ gazier Tamar, dans le sud, ce qui a forcé l'Américain Chevron et l'Émirati Mubadala à se barrer. C'est donc une capacité balistique sol-sol qui s'étend vers la mer à la faveur des missiles anti-navire dont dispose Gaza qui selon des sources russes, auraient déjà gravement touché la flotte de guerre navale israélienne à Eilat. Ce n'est d'ailleurs pas sans raison si l'entité totalement prise de court a prétendu, fidèle à sa rhétorique hyperbolique, avoir frappé vendredi "les cibles maritimes" de la Résistance, à savoir "des dizaines de bateaux, de stocks d'armes anti-navire, des postes de surveillances maritimes palestiniens".
Vidéo: Missiles palestiniens dans le ciel de l'aéroport de Ben Gourion
Mais les capacités gazières sionistes, situées au cœur des ambitions géostratégiques de l’Empire et des plans comme les accords d'Abraham, n'ont pas été les seuls à avoir été pulvérisés suivant les tactiques de combat extraordinairement réussi d'Ansarallah, en vigueur depuis 2015 au Yémen. La Résistance palestinienne ne ménage plus rien du moment que les Gazaouis sont ciblés par des matières. Selon un rapport tout récent du ministère palestinien de la Santé, des blessés dont le nombre atteint désormais les 900 présentent des brûlures et des effets de l'usage de la substance chimique. Puisque la règle d'engagement, vaut désormais sang pour sang, dent pour dent, œil pour œil, une usine de produit chimique à Nir Oz au Néguev a été visée le 14 mai, occasion de dévoiler le drone kamikaze palestinien Shahab, là encore à l'image d'Ansarallah dont les drones ont fait le malheur des Saoudiens et Cie en visant le pétrolier Aramco et ses artères à travers tout le territoire saoudien.
Le petit "Shahab", au contraire des analyses gratuites de la presse atlantiste, n'est ni un Ababil-2 iranien ni un Qassef-K2 yéménite, les limites géographiques de Gaza, la proximité de l'ennemi ne permet pas la Résistance palestinienne à faire l'usage des drones de grandes tailles. Mais le miracle de la Palestine est que même en petite dimension, un drone à piston et à double cylindre dont la vitesse au vol semble varier entre 90 à 110 Km/h et la vitesse finale entre 150 à 180 km/h et dont la portée est de 200 km, s’avère une redoutable arme, entre Gaza et l'entité les distances sont courtes et que l'usine sioniste contient des réservoirs entiers de gaz toxiques mais que le "Shahab", n'en a visé cette fois qu'un seul, sans que le Dôme de fer puisque lever le petit doigt et qu'instamment sous peu une née de "Shahab" peut en viser plusieurs.
Vidéo: les tirs de missiles nouveau type contre la base aérienne Hetzarim au Néguev
L'ogive de "Shahab" pèse 5 kilo et para rapport aux drones palestiniens fin décembre, lors du premier exercice à balle réelle de Gaza, il présente un degrés plus avancé d'ingéniosité. Ce serait presque une revanche de l'histoire, si l'armée de l'air israélienne qui paie des milliers de dollars pour faire décoller un F-15 ou un F-16, se voit dans l'obligation de le faire désormais, pour chasser le drone "Shahab". C'est la même équation qui régi la guerre asymétrique d'Ansarallah face à la coalition, guerre où des Patriot, incapables d'intercepter drones, missiles yéménites, se font replacer par des F-15 pour chasser "Qassef-K2". Rapport qualité-prix parfaitement en faveur de Gaza puisque chaque missile "Tamir" de Dôme de fer coûte de 40 000 à 100 000 dollars et que le "Shahab", lui, est conçu et fabriqué que moyennant quelques centaines de dollars. Combien de dollars coûtera la "neutralisation" d'un essaim de "Shahab"? C'est la question à laquelle devra répondre l'armée sioniste.
Vidéo: Le "Shahab" à l'action, le 14 mai
Mais il y a plus : l’apparition de drone sur le champ de bataille à Gaza ne vise pas uniquement à dévoyer le Dôme de fer, à en saturer aux cotés des roquettes "bêtes", les radars mais aussi à désactiver les chasseurs et avions sionistes : car une nuée de 20 ou 30 ou 50 "Shabab", ce n'est plus 6 ou 7 "Tamir" tirés, mais des "Tamir" tirés plus des chasseurs F-15 et F-16 activés. Ceci ramène droit à une très subtile tactique de combat qui se manifeste sous les yeux ahuris de l'armée sioniste dont le renseignement n'a rien vu venir : la cassage de l'Armée de l'air d'Israël.
À regarder de près la vidéo diffusée par la Résistance palestinienne sur l'attaque contre l'usine chimique, une chose est sûre et certaine : c'est un essaim qui est parti en mission et qui compte dans son rang des drones de reconnaissance, ces derniers étant en phase de filmer l'attaque. Outre que le Dôme de fer déployé aux environs, ne bouge même pas et que le "Shahab" a accompli sa mission, il n'y a non plus aucune trace des avions de chasse sionistes.
La remarque est fondée et la guerre n'en est qu'à ses débuts : dans la nuit de vendredi à samedi 15 mai, et pour la seconde fois depuis le 10 mai, la base aérienne de Hetzarim situéz au Néguev à une vingtaine de kilomètres du réacteur nucléaire de Dimona a été visée. Rappelons que la région de Néguev est "aériennement" stratégique pour la survie de l'entité car elle y compte aussi la base Nevatim, le nid de ses F-35 mais aussi le site américain des Patriot. Selon Avia.pro, "une salve de 20 missiles d'un type nouveau a visé l'aéroport militaire" : "vers minuit, une puissante attaque au missiles a été lancée sur le territoire de l'une des plus grandes bases aériennes militaires israéliennes, où sont basés les chasseurs F-15 et F-16. Au moins 20 missiles ont été tirés sur la base aérienne israélienne - selon Gaza, aucun des missiles tirés n'a été intercepté et "tous ont infligé des coups dévastateurs" sur l'aérodrome militaire. Des sources rapportent que des missiles inconnus ont été impliqués, visiblement suivant l'expérience de ces six derniers jours de combat.
Vidéo: Badr 3
Au fait Gaza testait les capacités radars, de DCA israéliens avant d'entamer cette nouvelle phase. Jeudi déjà, un missile tactique Ayyash-250 s'est abattu sur l'aéroport ultra protégée de Ramon, à Eilat, un aéroport qui a été inauguré il y a deux ans en 2019, juste après que les Houthis yéménites eurent réalisé leur spectaculaire attaque aux nuées de drones contre les raffineries de Buqaiq et Khamis. À l'époque, les experts israéliens ont été dépêchés sur place pour mener l'enquête et puis on n'a entendu parler des projets anti-essaim, anti-missile des Israéliens. Ou alors Israël a bluffé ou alors il a échoué puisque la frappe réussir contre Ramon a prouvé que le missile balistique tactique Ayyash-250 d'une portée de 250 kilomètres, avait percé la DCA.
vidéo: Ayyash-250
Plutôt, le Jihad islamique de la Palestine avait dévoilé son Badr-3, encore un missile tactique à l'intention des aéroports ! Visiblement les Palestiniens tout comme les Houthis qui ne cessent de frapper les aéroports militaires saoudiens comme Khamis Mushait, Abha et Najran en quête de réduire des capacités aériennes ennemies font des émules! Et dire que Nevatim et ses F-35 se trouvent à deux pas de Dimona."
Mais il y a pire, "si 20 missiles de nouveau type se sont abattus sur l'une des plus grandes bases aériennes d'Israël, qu'est-ce qui empêcherait Gaza de s'en prendre au réacteur de Dimona lui même. Après tout Israël va vers l'usage des bombes tactiques contre les Palestiniens qui ont prouvé ces six derniers qu'ils ne se laissent plus faire... Environ 300 missiles avec une portée de plus de 75 kilomètres suffiraient pour déclencher des frappes à une portée d’environ 70 kilomètres, et atteindre Dimona"...
Ce samedi le 15 mai, des délégations d'Égypte, de Qatar et de Turquie se bousculaient au portillon de Gaza pour supplier au nom d'Israël un cessez-le-feu...