TV

Attaque au missile de croisière contre deux méga bases russes Hmeimim-Tartous; US/Israël paieront à al-Tanf

Les missiles Iskander russes en Syrie. (Archives)

Est-ce un coup d’Israël? Dans la nuit de mardi à mercredi 5 mai, la côte ouest syrienne, soit cette bande stratégique où se trouvent tour à tour la plus méga base aérienne de Hmeimim, mais encore la base navale de Tartous, toutes deux en pleine extension puisque la Russie de Poutine, en dépit de tous les harcèlements de l’axe US-OTAN, en mer Noire, en Ukraine et au Caucase, n’a nullement l’intention de revenir sur ses engagements envers la Syrie, ni sur ces acquis de ces 10 dernières années au Moyen-Orient, a été prise pour cible d’une attaque au missile.

La presse attribue l’attaque à l’entité sioniste dont les F-16, « retranchés dans le ciel du sud-est de la Méditerranée, auraient tiré leurs Delilah, contre Lattaquié, Tartous et Masyaf, avant bien sûr de se heurter à la puissante bulle de DCA syro-russe qu’on sait être composée outre Pantsir et Tor, de S-400 et de Buk, lequel Buk a fait depuis la fin février le malheur de l’armée de l’air israélienne à Damas et dans l’est syrien où il chasse les missiles sionistes comme des mouche. Israël est-il de taille à provoquer aussi effrontément la Russie ?

Depuis le 21 avril, date à laquelle l’armée syrienne a tiré son premier missile tactique M-600, sur un trajet de 400 kilomètres, reliant le sud syrien contre le sud d’Israël, missile qui a survolé pas moins de 12 sites de DCA US-Israël pour percer le ciel de la Jordanie avant de tomber là où il faut, à savoir à quelques pâtés de la base Nevatim, Israël est en état de choc avancé, incapable de risquer un retour au statu quo ante. Et c’est quoi ce statut ? Traîter le ciel du Golan occupé ou encore celui du Sud du Liban comme sa chasse gardée, y envoyer ses appareils bombarder le territoire syrien. Selon des fuites, les milieux militaires sionistes déconseilleraient même toute opération dans cette zone puisque plus d’un indice plaide en faveur de la conversion du Golan en première base d’attaque balistique de la Syrie et qu’au moindre agissement israélien, le scénario du 21 avril a toutes les chances de se reproduire.

Qui a donc attaqué la Russie sur la côte ouest ? Quelques heures avant ce méga défi lancé au système de la DCA intégrée syro-russe, pire, à la présence des plus grandes bases militaires extraterritoriales de la Russie, au Moyen-Orient où l’axe US-OTAN voit la perspective d’une projection futur des opérations russes dans le nord de l’Afrique et dans le golfe persique, le ministère de la Guerre de sa Majesté, a annoncé avoir activé son navire de guerre « Queen Elizabeth », un sous-marin, huit chasseurs furtifs et 10 F35B à l’effet de « se battre contre Daech en Irak et en Syrie ». Pour les observateurs assidus qui suivent depuis dix ans les hauts et les bas de MI6 en Irak et au Levant, l’annoncé a prêté à sourire qu’à l’heure qu’il est, les officiers britanniques basés à al-Tanf entraînent, armement et transportent les terroristes de Daech à la fois en direction des déserts de Homs ou encore d’al-Anbar en Irak.

L’axe US-OTAN a-t-il lancé une première frappe anti-russe sur le territoire syrien ?

Fort possible. Surtout que le plan B Biden-Austin destiné à faire de la Syrie-est une base de substitution pour les troupes US, qui sont en total débandade en Irak et en Afghanistan, a du plomb dans l’aile, l’armée syrienne et ses alliés de la Résistance étant sur le point d’armer massivement les tribus de Deir ez-Zor contre les Américains et les Otaniens et ce, pas uniquement d’explosifs mais de missiles tactiques, voire de drones. Aussi, ni la pétrolifère Koniko, ni le camp de terroriste d’al-Hol, encore moins les bases de fortunes US à Hassaké ne pourraient offrir un havre de paix aux troupes d’occupation, littéralement mises en tenaille par une présence d’acier de la Résistance irakienne de part et d’autre des frontières de la Syrie avec l’Irak. Quant à al-Tanf située dans le triangle Syrie-Irak-Jordanie dont le ciel servait il n’y a pas encore si longtemps de bases-arrières aux avions US-Israël, sa position est bien chancelante, son périmètre « sécuritaire » de 55 kilomètres, étant régulièrement violé par une aviation russe qui bombarde sans pitié les agents takfiristes de l’US Army dans la région de Badiya.

Tout ceci semble avoir poussé le camp atlantiste à mettre à l'épreuve la patience russe sur la côte ouest syrienne et à jouer avec le feu là où il ne faut pas.

Au fait, cette côte ouest barricadée par la Russie, outre d’avoir été reliée à l’Iran et à l’Irak via une route terrestre qui transite par le point de passage Qaëm-Abou Kamal et contre quoi ni les avions US ni les drones israéliens n’ont pu strictement rien, semble se transformer en un nouveau lieu de transit pour l’axe de la Résistance et pas des moindres. Il y a une dizaine de jours, la Syrie a annoncé avoir créé une « mission maritime conjointe » avec l’Iran, et la Russie qui a pour tâche d’assurer la protection militaire des navires et des pétroliers iraniens qui transportent du pétrole et des denrées alimentaires au port syrien de Baniyas.

Il s’agit des navires de guerre stationnés à Tartous qui escortent la flotte maritime anti-sanction Iran-Syrie, dès leur entrée en Méditerranée orientale en provenance du canal de Suez. Evidemment qu’une annonce si lourde de sens pour un Israël, lequel a totalement raté sa guerre navale contre l’Iran avec sur les bras un « Hélios Ray », un « Hyperion Ray » et un Lori, mis hors circuit par mine maritime, missile et drone iraniens, ne pouvait rester sans riposte. Surtout que les israéliens ne cessent de crier au loup et d’accuser la Russie de soutenir le transit « d’armes et de missiles » iraniens vers la Syrie, non plus seulement via leur base à Hmeimim mais encore à travers la Méditerranée.

Et outre leurs navires, leurs avions de chasse aussi protégeraient les convois navals iraniens. La frappe contre Tartous et Lattaquié renvoie en partie à ce méga revers. Sauf que cette fois personne n’est dupe et que vouloir attribuer à Israël une « attaque au missile de croisière lancée depuis le sud ouest de Lattaquié à la hauteur de Chypre » contre la Russie est un habit qui sied mal à un Israël, assiégé entre les roquettes de Gaza, l’intifada armée à Qods et en Cisjordanie et un Hezbollah qui attend impatiemment son heure. En Méditerranée, Sa Majesté Queen Eliezabeth a-t-elle tiré les missiles de croisière qu’elle n’a pas osé tirer en mer d’Azov ou en mer Noire ? Probable. Mais Poutine tout comme la Résistance n'est pas du genre à laisser passer des coups. Avis de tempête donc sur al-Tanf… Iskandar, Tochka et Fateh-110 tonneront …

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV