Cette double frappe aux missiles tactiques, lesquels ont visé ce dimanche 11 juillet, et à quelque 12 heures d’intervalle, Connoco et al-Omar, soit deux gisements gazier et pétrolier pour porter à 4 le nombre des raids anti-américains en Syrie orientale, et ce, sans compter tout ce que l’US Army a enduré depuis le 4 juillet en Irak où les super bases d’Aïn al-Asad, Zone verte, ou Hariri à Erbil sont passés tour à tour sous les coups de missiles et de drones de la Résistance, suscite une méga question : et après ? En effet, alors même que des sources officieuses continuent à envoyer des câbles par ci et par là spéculant sur un transfert programmé des troupes américaines vers la Jordanie voisine dont le roi,, après avoir été secoué par une tentative de coup d’Etat en mars signé CIA/Mossad est dragué de droite et de gauche par l’axe US/Israël, le Pentagone aurait pris dans l’immédiat la décision de fortifier pour la énième fois depuis 2020, le complexe militaire US à al-Anbar
Les sources irakiennes évoquent un quasi gel de transit terrestre d’armes et de munitions US à travers le territoire irakien puisqu’aussi bien depuis le Koweït où les Etats-Unis détiennent plusieurs bases aériennes qu’en provenance du territoire syrien, le mouvement de troupes et d’armes US relèvent du suicide, la Résistance irakienne qui a chassé depuis le 6 juillet au moins 8 convois de ravitaillement à coup de EEI dans les provinces de Dhi Qar, al-Diwaniyah, al-Anbar et Bassora pouvant soudain décider que ses coups n’en calcinent pas uniquement mais qu’il fassent saigner.
Or ce verrouillage terrestre anti-troupes US semble se déplacer peu à peu de l’Irak vers la rive orientale de l’Euphrate où il s’agit en gros de rendre tout mouvement de troupes et d’armes US, impossible. Car 11 est presque le double de 4 et 2 est deux fois un : si le premier raid au missile du 11 juillet ciblant violemment la station de gaz de Connoco depuis les positions de la Résistance à al-Mayadin, sur une distance de presque 30 kms a impliqué 4 missiles tactiques de type Fateh 110 qui auraient pu tirer d’une simple lance-roquette, le second, lui, a activé 11 engins lancés d’un seul jet, ce qui veut dire que la Résistance irakienne pourrait avoir eu recours à plusieurs lance-roquettes ou mieux à une mitrailleuse balistique. Puis frapper le contingent US en Syrie qui compte à travers ses 33 bases illégales éparpillées entre l’est et le nord est quelque 1500 soldats pas une fois, mais deux en une seule journée et pousser le porte-parole fantasque de la coalition, le colonel Wayne Marrotto à mentir et à re-mentir en prétendant que tout va bien dans le meilleur des mondes possibles pour l’US Army. Cela veut dire qu’on est sur le mode crescendo.
Et à partir de là, tout observateur avertit devra tenir compte de nouveau paramètre : depuis le début de juillet peu de commentaires ont été faits sur les relais syriens qui ont permis une si extraordinaire coordination d’opérations militaire entre le QG syro-irakien de la Résistance, ces tribus de Deir ez-Zor qui ont été les premières à tenir tête aux Américains dès 2016, alors même que l’US Army avait commencé à s’infiltrer sur la rive est, faisant marche droit vers les champs de pétrole sous paravent de Daech plus FDS.
Or Ces tribus que les analystes de tout bord tendent trop à ignorer, ont barré la route en avril puis en mai à un méga débarquement de troupe US à Manbij et elles mènent régulièrement la vie dure aux Yankee sur leur base de Hassaké, chaque fois qu’il s’agit de faire des opérations héliportées avec l’objectif de faire infiltrer les terroristes de Daech de Syrie vers l’Irak, puisqu’au sol le rempart anti-infiltration que constituent des Hachd est imperméable. Dans les heurs et les jours à venir, suivant ce même principe élucidé il y a de cela quelques mois par le président Assad lui-même, qui, interrogé par un journaliste sur l’occupation américaine de l’est pétrolifère de la Syrie alors que le peuple syrien souffre cruellement de pénurie d’essence, avait répondu : « Les forces militaires US se ligotent par elles-mêmes », il y a de forte chance de voir, outre les missiles Fateh-110 et les drones Ababil-3 ou Mohajer-6 de la Résistance resurgir de tout part, des attaques anti blindées, anti-chars impliquant des forces asymétriques tribales syriennes qui, ce n’est pas un secret, auraient rejoint massivement les rangs de la Résistance depuis déjà plusieurs mois.
Et puisque cette force anti-américaine sait bien que les pétroliers US basés à Delaware en Louisiane tout comme ces « hommes d’affaire-truand israéliens » qui avec Armaco et Cie, détournent le pétrole syrien au profit d’Israël, entre autres et ce, depuis bientôt quatre ans, ne lâcheraient pas aussi facilement prise, et qu’il faudrait les chasser à coup d’ attaques « récurrentes », « à intensité croissante » et inscrite dans la durée, les prochains pourraient connaître une tournure bien différente :
Au lieu de bombe improvisée ciblant des convois blindés et ne provoquant que la destruction du ferraille, la Résistance est-syrienne ayant une présence parfaitement diffuse dans les quatre coin de cette rive est richissime de l’Euphrate serait tenté d’en découdre direct avec l’armée US, pas à la manière des Russes qui s’engagent dans des courses poursuites à caractère sans doute dissuasif mais qui ne vont jamais au-delà, mais bel et bien dans des combats du corps à corps. Et alors, des missiles anti blindés « tir et oublie » Almas que les Israéliens décrivent comme étant des Spike « iranisé » pourraient parfaitement leur servir. Surtout que sa portée est de 8 km soit 3 kms de plus que le modèle israélien. Ce qui a relancé d’ailleurs et depuis son récent dévoilement la spéculation sur la présence d’abord d’un système de lancement nouveau puis d’une forme de fibre optique dans sa structure qui aiderait l’engin à avoir une portée sensiblement plus importante que Spike. En effet ce dispositif optique permet à Almas (Diamant) d’atteindre une altitude et une portée adéquate avant de se verrouiller sur la cible blindée.
Après avoir atteint le point souhaité et libéré le câble optique, la communication par signaux radio se poursuivra dans une fréquence sûre. Et en dernière étape, la tête optique du missile accomplira la phase d’interception et de verrouillage. L'unité de contrôle et de commande de tir sont deux unités distinctes, et après avoir tiré chaque missile, le cylindre du porte-missile est détaché et le missile suivant est monté dessus. Mais Almas n’est pas le seul engin à avoir été mis à la disposition de la Résistance est-syrienne qui pourraient en équiper aussi ses drones puisqu’il s’agit d’un missile « tir et oubli » existant en deux versions sol-air et sol-sol. Il y a aussi le « Kornet iranien » ou Dehlaviyeh que l’Iran vient d’optimiser avec cet art de rétro-ingénieur qu’on lui connait et qui fait que n’importe quelle pièce militaire, aussi rudimentaire qui soit, devienne à la fois « précise » et « furtive ».
Vidéo: l'attaque super précise à la bombe improvisée contre un convoi logistique US, troisième en une journée ce 11 juillet en Irak/Sabereen News
L'ogive pèse 6,8 kg et est de type à deux étages avec une capacité de pénétration de 1000 à 1200 mm et même conte le blindage réactif. La présence d'une ogive à deux étages est l'une des capacités appropriées de Dehlaviyeh anti-US de la Résistance aux chars Abraham ou aux blindés Humvee équipés d'un blindage multicouche. Bref les choses commencent à se gâter diablement pour les Américains en Syrie-orientale comme elles le sont déjà et depuis près de deux ans en Irak. Et encore on n’en est qu’un début. Almas et Dehlaviyeh dont la portée et la pénétration autorisent à nettement diversifier les cibles ont des versions air-sol, ce qui signifie que les drones de la Résistance mais encore les avions de combat syriens, stationnés à l’aéroport militaire de Deir ez-Zor de la Résistance pourraient aussi s’en doter.
Et puis Il existe deux points importants concernant les capacités du missile Almas ou Dehlaviyeh qui en font un choix idéal pour une unité de guerre asymétrique, telles que celles qui opèrent désormais en Syrie orientale contre les GI’s. Supposons qu'une unité de ces forces engage l'ennemi dans un cadre rural ou montagneux. Dans cette situation, la plupart du temps, l'ennemi n'est pas dans votre ligne de mire directe, et s'il est caché derrière un bâtiment solide, comme ces fortifications à al-Omar ou à Connoco, ou une épaisse couverture de pierre, avec une arme de la classe des missiles Diamant, il est possible de l’attaquer d'en haut et de contourner en quelque sorte toute fortification. Cela évite aux unités asymétriques d’avoir à recourir aux artilleries lourdes ou avoir besoin d’un appui aérien. Et dire que les troupes US à al-Tanf dans le sud-est de la Syrie, soit à quelques kilomètres des champs pétrolifères Connoco et al-Omar se consolent qu’il y a un périmètre de 55 kilomètres tout autour de la base et que « l’ennemi » n’ose pas le briser. Mais au train où vont les événements, tout ceci appartient au passé. Al-Tanf ne tardera pas à y passer.